5 choses à Anticiper pour être Bien dans son Activité Entrepreneuriale

Devenir entrepreneur.e, c’est plus ou moins facile : bien se renseigner, créer la structure juridique, etc. Mais ce qui est loin d’être évident, c’est d’acquérir l’état d’esprit nécessaire. On nous rebâche toujours les oreilles à coup de business model, business plan, trésorerie, et autres joyeusetés ; et si on oubliait l’essentiel ? Être bien dans son activité ! C’est, tout du moins, mon avis et de ce fait, j’ai créé Bien dans ta Boite pour accompagner les entrepreneurs dans leur bien-être au travail. Je suis Laura Besson, fondatrice et coach en psychologie positive, et aujourd’hui, je viens te partager 5 choses à anticiper pour être bien dans ton activité entrepreneuriale !

Note : cet article est un article invité, écrit par Laura, de Bien dans ta Boite.

#1 Être aligné.e

Le premier point, et pas des moindres, c’est d’être aligné.e avec son activité ! Derrière cette expression à la mode, j’entends le fait que cette activité corresponde à tes valeurs, à tes envies et tes aspirations. Une question que tu peux te poser est : “A quoi ressemble ma vie idéale ?” et vérifier que cette activité colle avec ta vision.

Pour te donner un exemple concret, une de mes coachées avait pour critère principal de pouvoir être digital nomad. Et son projet consistait à … avoir une boutique physique en ville ! Elle a pu constater la contradiction entre ces deux projets et ré-arranger son projet entrepreneurial pour qu’il colle à son envie de voyage (se séparer de la boutique, prévoir un nouveau business plan pour pouvoir embaucher quelqu’un, etc)

Ceci dit, attention ! Être 100% aligné.e avec ton activité est nécessaire pour que tu puisses t’y épanouir sur le long-terme. Mais cela ne signifie pas que cette activité doit te représenter à 100% ! Si c’est le cas, très bien mais tu peux, évidemment, vivre d’autres passions dans ta sphère personnelle. J’aurais même plutôt tendance à te le conseiller afin que tu ne fusionnes pas entièrement avec ton activité pro (ne mettons pas tous nos oeufs dans le même panier !).

Entrepreneur Aligné

#2 (Re)Connaître ses forces

C’est un pilier incontournable de la psychologie positive ! La recherche reconnaît 24 forces de caractère réparties en 6 grandes catégories que l’on appelle les vertus :

  •     Sagesse et connaissance (forces : créativité, curiosité, ouverture d’esprit, amour de l’apprentissage)
  •     Courage (forces : authenticité, bravoure, persistance, enthousiasme)
  •     Humanité (forces : gentillesse, amour, intelligence sociale)
  •     Justice (forces : impartialité, leadership, citoyenneté)
  •     Tempérance (forces : pardon, modestie, prudence, autorégulation)
  •     Transcendance (forces : appréciation de la beauté, gratitude, espoir, humour, spiritualité)

Ce point est absolument incontournable pour moi et donc dans mes coachings. Avoir une vision claire de tes forces va te permettre pleins de choses : 

  1. Savoir sur quoi t’appuyer : ce sont les modalités dans lesquelles tu fonctionnes le mieux ; le plus facilement et le plus naturellement. Autant capitaliser là-dessus, surtout dans les moments difficiles ! 
  2. Savoir ce que tu souhaites développer : par exemple, si tu estimes que plus de courage t’aiderait dans ton activité professionnelle, comment vas-tu développer cette force ?
  3. Savoir comment mettre tout ça au service de ton activité entrepreneuriale et donc, gagner en bien-être ! Par exemple, si l’amour de l’apprentissage est une force importante pour toi, tu sais que la partie auto-formation ne sera pas difficile. Tu peux donc miser là-dessus pour développer ta boite ! En revanche, si tu sais que travailler en équipe n’est pas ton fort (force de citoyenneté, conjointe à celle de travailler en équipe), prévois une activité où la majorité de ton travail est solitaire. Tu seras 10 fois plus efficace pour 10 fois moins d’efforts !
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#3 Trouver son équilibre vie pro-vie perso

C’est sûrement un des point les plus difficiles à gérer quand on bosse à son compte. Pas d’horaire, pas de patron, pas de vacances. La liberté totale avec ce qu’elle a de génial et ce qu’elle peut aussi avoir de moins formidable. 

Ce n’est pas toujours évident de garder sa vie pro “côté pro” et qu’elle ne gangrène pas ta vie perso. En terme d’horaire, mais pas que. Le corollaire de l’entrepreneuriat, c’est d’y penser tout le temps ! 

Et puis bien sûr, la grande problématique des entrepreneurs, c’est la solitude. C’est un des rares points qui fasse objet d’études scientifiques mais la fameuse “solitude des dirigeants” n’est plus à prouver. Si tu travailles seul.e et/ou à la maison, tu sais très bien de quoi je parle. Mais même les dirigeant.e.s entouré.e.s se sentent souvent seul.e.s face à toutes leurs responsabilités.

Bon ! On se ressaisit ! Le but n’est pas de déprimer et de s’apitoyer là-dessus. Des solutions existent et il faut se servir de nos forces pour y parvenir. Pour moi, il y a deux grands axes à travailler : 

  1. Les aspects “pratiques” : rejoindre un coworking, trouver un groupe d’entrepreneurs avec lesquels travailler, bosser dans un café, rejoindre une coopérative d’activité, etc. 
  2. Les aspects “psychologiques” : et tout particulièrement, développer la force d’auto-régulation. Gagner en “intelligence émotionnelle” va t’aider à gérer cet équilibre vie pro/perso : reconnaître ses émotions, savoir les verbaliser, les accepter (et surtout pas les fuir!) et donc, les gérer. Autre compétence positive à développer selon moi : la pleine conscience. Via des activités comme la méditation, tu vas gagner en sérénité, en prise de recul et cela viendra compléter la force précédente.

Gérer Son Stress

#4 Gérer son stress et ses émotions 

Ah .. Le stress ! Ce fléau qui gangrène les vies de tout le monde, et pas que des entrepreneurs, évidemment. Dans ma pratique, j’ai appris à distinguer deux choses : 

  • Le stress : que tu connais, bien sûr, même si tu ne bosses pas à ton compte. Ici, il faut développer des compétences positives (comme la pleine conscience, l’auto-régulation, la perspective) et mettre en place des règles d’hygiène de vie (sport, alimentation, sommeil). On attaque toujours par le second car si celui-ci n’est pas au point, tu peux faire toute la méditation que tu veux, ça ne fonctionnera qu’à moitié. 
  • Les “montagnes russes émotionnelles” : ça, c’est une spécificité très courante des entrepreneur.e.s. Un matin, on se réveille en se disant “Yes, le prochain Steve Jobs, c’est moi !” et 2h après, on se retrouve en boule dans son canapé sous un plaid à se dire “Maman, pourquoi je me suis embarqué.e là-dedans ?”
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Là encore, mon but n’est pas de te déprimer. Au contraire ! Un entrepreneur.e averti.e en vaut deux ! Je te le dis car je le vois très (très) souvent en coaching et qu’il existe des solutions contre ces grandes variations émotionnelles. On va travailler notamment sur des méthodes de défusion cognitive pour que les pensées arrêtent de tout diriger dans notre vie. 

#5 Décortiquer ses croyances

Et grâce à cette magnifique transition, j’en arrive au point crucial : les pensées et les croyances. Certainement le point le plus difficile à travailler seul.e mais certainement le point qui a le plus moyen de te faire ramer dans ton business. 

Si tu t’intéresses au développement personnel, tu connais peut-être le terme de “croyances limitantes”. En psychologie, nous parlons de “croyances irréalistes” et nous allons pouvoir les identifier en passant par “l’identification des pensées automatiques”. 

Ces pensées automatiques, ce sont toutes les pensées qui fusent dans ta tête toute la journée, de manière furtive (et un peu sournoise). Elles sont soutenues par tes croyances et vont donc avoir un énorme effet sur ton humeur et tes comportements. 

Je te donne un exemple concret : Une croyance que je retrouve très souvent dans l’entrepreneuriat est “il faut travailler dur pour réussir”. C’est une croyance, on ne cherche pas à savoir si c’est vrai ou faux mais si c’est aidant ou non pour le coaché. S’il décide que cette croyance lui empoisonne l’existence, alors on travaillera à la changer.

Comment on s’en rend compte ? On va commencer par aller chercher les pensées du coaché dans une situation d’ancrage. Par exemple, notre coachée, que je vais appeler Alice, se retrouve dans la situation suivante : elle se sent débordée de boulot mais on lui propose une mission supplémentaire. Elle accepte alors qu’une “petite voix” en elle lui dit que c’est une mauvaise idée. Au moment d’accepter, Alice pense “On a rien sans rien ma poule alors on se bouge les fesses !” mais cette pensée est tellement furtive qu’Alice ne s’en rend même pas compte. Sauf qu’Alice va se retrouver quelques mois plus tard en épuisement total ! (Bon heureusement, Alice, après cette mauvaise période, a eu la bonne idée de se faire accompagner et de ne pas rester seule dans ces problématiques !)

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Voilà un exemple typique d’une croyance sous-jacente, générant des pensées dysfonctionnelles et qui, comme tu le vois, peuvent bien te casser les pieds, surtout qu’elles se reproduiront à l’infini tant que tu ne leur auras pas tordu le cou ! 

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J’espère que tous ces points auront pu te donner des pistes à creuser. N’oublie pas que l’entrepreneuriat n’est pas une voie parfaite et sans soucis (loin de là), mais aucune voie ne l’est. Je pense que c’est la pire erreur que je vois souvent : se jeter dans l’entrepreneuriat en espérant qu’il sera la réponse à tous nos soucis. Peut-être ! Mais il en créera d’autres. Car c’est la vie : tout a ses avantages et ses inconvénients. La vraie question n’est pas “est-ce que l’entrepreneuriat c’est parfait ?” ; la vraie question c’est “est-ce que les avantages surplomberont les inconvénients, pour moi ?”.

En tous cas, je te souhaite tout le meilleur dans cette aventure. Bien qu’elle ne soit pas simple tous les jours (sinon j’aurais plus de boulot !), ça restera une très belle et grande aventure, où tu savoureras tout à 1000% car tu pourras t’attribuer tout le mérite, même de la plus petite victoire. Pour conclure, je te joins la conclusion de mon père sur ses 40 ans de carrière d’entrepreneur : 

«  La vie d’entrepreneur c’est formidable. C’est avoir le choix de l’organisation de sa vie, et je ne suis pas pessimiste du tout pour les entrepreneur.e.s qui arrivent car des opportunités il va y en avoir plein. Même, contrairement à ce qu’on peut dire, l’administration est beaucoup plus souple qu’il y a 40 ans. Et avec les nouvelles technologies et les frontières ouvertes, il va s’ouvrir encore plein d’opportunités. Il ya beaucoup d’espoir pour les entrepreneurs ! »

Je te souhaite le meilleur,
Laura

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