Mon histoire avec le développement personnel a commencé avec le MBTI en 2011. En école de commerce, on m’a fait passer ce test et ça a été le début de mon intérêt pour ce genre d’outils. À l’époque, il m’a surtout aidée à prendre conscience que tout le monde n’était pas comme moi, et à me montrer plus tolérante dans le travail d’équipe.
Plus de dix ans plus tard, Nicolas, du blog Développer Sa Confiance, m’a proposé de rédiger un article sur le MBTI, qui s’avère être aussi un outil de connaissance de soi. Il permet de connaître ses forces et de travailler sur les aspects avec lesquels on a plus de mal.
Ce que j’aime dans l’approche de Nicolas, c’est qu’il m’a fait découvrir une autre façon de voir le MBTI. Si celui-ci propose initialement un découpage de la population en 16 personnalités, un psychologue américain s’est rendu compte que l’on pouvait aborder ces personnalités de façon plus large, en regroupant les profils en 4 tempéraments.
La description de ces 4 tempéraments apporte un nouveau regard sur notre personnalité, et permet d’explorer ses besoins d’épanouissement professionnel autrement.
Je te laisse découvrir cet article invité rédigé par Nicolas, dans lequel tu découvriras ce qu’est le MBTI, la description des 4 tempéraments, et comment les utiliser pour être plus épanoui dans ta vie professionnelle.
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Quand on souhaite vivre une vie épanouie, il est essentiel de bien se connaître, et ceci est valable pour tout le monde.
Nous sommes 8 milliards d’êtres humains sur terre et nous avons toutes et tous la capacité de nous réaliser pleinement dans le domaine que nous désirons.
Cependant, cela ne veut pas dire que tous les individus sont identiques, bien au contraire…
Nous sommes tous uniques et avons tous un potentiel qui nous est propre. Découvrir ce potentiel est le début d’une démarche qui peut permettre à quiconque de révéler la belle personne que nous sommes au monde entier.
Le développement personnel dans son ensemble est justement fait pour dévoiler à qui le souhaite et à qui en fait la démarche, son incroyable potentiel.
“Tout le monde est un génie, mais si vous jugez un poisson à sa capacité de grimper à un arbre, il vivra toute sa vie en croyant qu’il est stupide.”
Albert Einstein
Cette citation illustre à merveille l’enjeu qui se cache dans une démarche d’introspection personnelle.
Tant que l’on ne découvre pas nos spécificités (forces comme faiblesses naturelles) nous risquons d’être le poisson dont le physicien parle et risquons de nous dévaloriser.
Car si un poisson ne peut grimper aux arbres, et au risque de le répéter : il est possible à chacun d’atteindre son but, mais en misant sur ses qualités naturelles.
Dans cet article je vous propose de découvrir un outil incroyable de connaissance de soi, qui pourra peut-être vous permettre de mettre le doigt sur votre potentiel personnel et d’adapter vos choix et vos actions en misant sur vos forces… pour parvenir à vos fins !
1/ Qu’est ce que le MBTI ?
a) Rapide historique
Sur le plan historique, même s’il n’en est pas le théoricien final, il est impératif d’évoquer celui sans qui le MBTI n’aurait jamais vu le jour : Carl Gustav Jung.
Au début du XXème siècle, ce disciple du père de la psychanalyse, Sigmund Freud, mit en évidence l’existence de préférences clés et pertinentes chez l’être humain.
Je dis pertinentes, car le pionnier de la “psychologie des profondeurs” constata que certaines prédilections déterminaient les fondements de notre personnalité.
Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale, qu’une mère et sa fille, Katerine Cook Briggs et Isabel Briggs Myers, reprirent ses travaux pour les compléter d’une quatrième préférence, et aboutirent à la création d’une matrice de 16 personnalités psychologiques bien distinctes.
Le Myers Briggs Type Indicator (MBTI) était né !
Avant d’aller plus loin, il est capital d’insister sur le fait qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais profil. Chacun a des facilités et des faiblesses naturelles en fonction des domaines et ces traits de personnalité peuvent être travaillés.
À l’origine (après la seconde guerre mondiale) le but était essentiellement d’aider les gens à mieux se connaître, à mieux se comprendre. Mais par la suite de nombreuses autres utilités furent découvertes.
Depuis la seconde moitié du XX ème siècle (et encore aujourd’hui), de nombreux psychologues du monde entier s’intéressèrent à la compréhension du cerveau humain et de son fonctionnement inconscient.
Parmi eux, David Keirsey, psychologue américain, parvint à simplifier la matrice MBTI en subdivisant les 16 personnalités psychologiques en 4 familles de 4 profils, regroupés selon des critères pertinents.
b) 4 préférences pour 16 profils regroupés en 4 “tempéraments”
Carl Jung identifia donc 3 premiers axes de préférences.
Les “préférences” sont comme des aspects de notre personnalité. Un axe contient deux préférences. C’est comme une échelle graduée, qui va de l’une des préférences, vers l’autre.
On parle d’axe car il ne faut pas voir cela comme un système binaire de préférences. Pour chaque axe il y a deux pôles aux extrémités et nous pouvons tous utiliser les deux.
Il est capital de comprendre cela.
Axe n°1 : Préférence E→ Préférence I
Le premier axe de préférence identifié par Jung, concernait la façon que chaque individu a de trouver son énergie au quotidien.
Les individus dits “Extravertis” (symbolisé par la lettre E), rechercheront le contact et les interactions sociales. Très avenants ils ouvriront facilement une discussion même avec des inconnus.
À l’inverse les “Introvertis” (que l’on identifie avec la lettre I), seront plus “en forme” en s’isolant. Ils auront certes des relations sociales, mais ces dernières seront moins nombreuses et plus profondes.
Au cours d’une même soirée, les Extravertis recherchercheront à discuter avec des tas de personnes différentes et seront capables de parler en surface de tas de sujets différents. Les Introvertis pour leur part, préféreront choisir quelques personnes avec qui converser et rentreront plus en profondeur dans leur discussion.
Isolez un “E” trop longtemps et il perdra toute son énergie.
Forcez un “I” à interagir avec une multitude de gens, et il videra ses batteries en moins de deux !
Axe n°2 : Préférence S → Préférence N
La seconde préférence, identifiée par Jung, concernait le mode privilégié que nous avons tous pour recueillir les informations que nous envoyons à notre cerveau avant de prendre une décision. Le médecin psychiatre suisse distingua le mode Sensation (représenté par la lettre “S”) du mode Intuition (caractérisé par la lettre “N”, le “I” étant déjà utilisé).
Le mode Sensation désigne donc le fait d’utiliser plus facilement ses 5 sens (l’ouïe, l’odorat, la vue, le touché et le goût) pour récolter les données, quand celui dit Intuition, optera en premier lieu comme son nom l’indique pour le “sixième sens”.
Comme pour les autres préférences, aucune personne n’est totalement l’un et 0% l’autre. Nous avons tous une prédilection !
Simplement comme chacun a une préférence pour écrire de la main gauche ou la main droite, nous optons instinctivement pour l’une ou l’autre, ce qui ne nous empêche pas de changer.
Simplement dans ce cas, nous serons moins à l’aise, cela nous demandera plus d’efforts et le résultat sera moins bon.
Néanmoins, et c’est là l’enjeu de l’outil, il ne tient qu’à nous de nous exercer à utiliser toutes les cordes de notre arc.
Axe n°3 : Préférence T→ Préférence F
La troisième préférence concerne la décision.
Une fois que l’information a été recueillie et envoyée au cerveau, ce dernier opte pour l’une des options qui se présentent à l’individu. Simplement, il pourra trancher en écoutant naturellement des données factuelles, logiques (le mode Thinking, “T”), ou alors en se fiant à des informations plus basées sur l’affect, les émotions (le mode Feeling, “F”).
Encore une fois, aucun individu n’est totalement l’un et pas du tout l’autre. Nous avons tous la capacité d’utiliser les deux modes de décisions. Simplement, instinctivement, nous avons tous un domaine de préférence.
Axe n°4 : Préférence J→ Préférence P
Le dernier axe de préférence fut l’apport d’Isabel Briggs Myers. Cette dernière identifia ce qu’elle appela le “style de vie” de l’individu.
D’un côté, la préférence Jugement (symbolisée par la lettre “J”) et de l’autre la préférence “Perception” (“P”).
Cette dernière renvoie au mode d’action que l’être humain adopte dans son quotidien. Cadré et rigoureux pour les “J” et souple et à l’aise face au changement pour les “P”.
Au final, un profil MBTI se compose de 4 préférences et donne naissance à une matrice de 16 personnalités psychologiques bien distinctes.
Comme évoqué précédemment, les travaux du MBTI ont inspiré et inspirent encore aujourd’hui de nombreux travaux de recherches dans le monde de la psychologie et de la compréhension de l’individu.
David Keirsey, dont je parlais plus haut, mit en évidence certaines corrélations naturelles parmi les 16 personnalités identifiées par Isabel Cook Briggs.
Le psychologue américain, parvint à regrouper les 16 profils en 4 groupes appelés “tempéraments”.
Les critères discriminants qu’il utilisa pour cette segmentation furent très variés.
Entre autres, on retiendra : les intérêts spécifiques de la personne, les valeurs éthiques de cette dernière, l’image qu’elle a d’elle-même, son orientation ou encore ses rôles sociaux.
Ses recherches permirent à David Keirsey, de distinguer les familles de profils :
– des “Idéalistes”,
– des “Gardiens” (du changement),
– des “Rationnels”,
– et des “Artisans” (de projets).
Le gros avantage d’aborder le MBTI via ce prisme de lecture, est qu’il permet de classifier les êtres (et non les mettre dans des cases), dans les grandes lignes.
Cela limite ainsi les risques d’erreurs, et constitue même selon moi une excellente approche en entonnoir.
Je conseille généralement à quiconque souhaite trouver son profil de commencer par en déterminer la famille même si différentes écoles existent quant à la démarche.
c) Précautions d’usage
Quand on présente le MBTI il est de coutume d’insister sur certaines précisions essentielles tant sur la plan éthique, moral, que sur le plan de l’efficacité de la démarche.
Certes c’est un outil incroyable pour explorer une partie de notre inconscient, mais pour l’utiliser de façon efficace, il est cependant nécessaire de respecter certaines règles.
Il n’y a pas de bon ou de mauvais profil
En premier lieu, il est crucial de comprendre qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais profil. Chacun a des points de forces et des faiblesses innés. Ainsi, pour atteindre un but, chaque profil s’appuiera sur ses qualités intrinsèques.
Nous ne l’aborderons pas dans cet article, mais la théorie du modèle considère notamment que chacune des 16 personnalités psychologiques a ce que l’on appelle une fonction dominante (très bien maîtrisée et de façon innée), et une fonction inférieure (avec laquelle l’individu est très peu à l’aise et très maladroit). Albert Einstein (de type INTP) avait certes la pensée introvertie comme fonction dominante (capacité à chercher la logique et la cohérence des idées), il avait en fonction inférieure la fonction Feeling extravertie c’est à dire qu’il n’apportait que peu d’importance aux émotions des autres et n’était pas à l’aise du tout pour manifester les siennes.
Le profil ne change pas au cours de la vie, mais on peut développer certains aspects
Second écueil assez fréquent : croire que l’on peut changer de profil au cours de sa vie. La théorie du modèle considère qu’un individu ne changera jamais de type psychologique. Cependant, chaque être pourra améliorer sa maîtrise des différentes fonctions (par la prise de conscience et par de l’entraînement), notamment les fonctions inférieures et tertiaires (plus immatures).
D’ailleurs, il est également important de prendre en considération l’âge de l’individu puisqu’on considère que les fonctions cognitives d’un être humain ne deviennent “fixées” qu’à partir de 18/20 ans. Avant cet âge, le MBTI ne peut être une aide, notamment pour l’orientation scolaire ou tout autre utilité.
Préférences : on peut utiliser les deux pôles de l’axe
Enfin, il est capital d’avoir en tête que le modèle basé sur les travaux de Carl Jung parle bien de préférences. Cela induit que chaque individu est capable d’utiliser les deux pôles de l’axe !
Pour reprendre l’exemple d’Albert Einstein, le fait de prendre ses décicisions suivant un mode “thinking” (avec la logique), ne signifiait pas qu’il était incapable d’avoir des émotions… Simplement il ne choisissait que rarement ce canal pour trancher, privilégiant l’écoute de sa raison, l’écoute d’éléments factuels.
L’effet barnum
À cela peuvent s’ajouter certains biais cognitifs “humains” tel que l’effet barnum : considérer comme exacte n’importe quelle description qui nous concernerait.
Mais aussi et surtout le biais consistant à répondre au questionnaire en fonction de ce que la Société considère comme une qualité et non de ce que l’on pense réellement.
Idem, quand on répond dans un cadre professionnel : attention à ne pas répondre en fonction de ce que notre entreprise considère comme un(e) salarié(e) idéal(e)…
Bref les risques de biaiser les résultats existent, et le mieux est d’en avoir conscience pour tenter d’en éviter les conséquences…
d) L’intérêt du MBTI dans l’épanouissement personnel et surtout professionnel
Que ce soit sur le plan personnel ou professionnel, le MBTI est un formidable outil de connaissance de soi pouvant avoir de multiples utilités.
La première d’entre elles est tout simplement l’épanouissement de l’individu.
En permettant de réaliser que certains traits de sa personnalité sont directement liés à son “câblage” neurologique, il prend conscience de certaines vérités établies sur ses préférences et répulsions instinctives.
Si certains profils sont attirés par l’univers scientifique, quand d’autres optent plus spontanément pour les arts ce n’est souvent pas un hasard.
Néanmoins, il est important de préciser que si votre profil psychologique MBTI met en évidence certaines de vos orientations en termes d’attirances professionnelles (influencées par vos facilités), elles ne fixent en rien votre destinée.
Chacun des 16 profils peut devenir ce qu’il désire, par contre les 16 profils n’ont pas les mêmes armes pour y parvenir.
C’est en ça que l’on peut considérer le MBTI comme une aide à l’épanouissement.
Il n’y a rien de pire que de chercher à s’épanouir dans une voie professionnelle en copiant ce qui fonctionne pour les autres.
“N’imitez rien ni personne. Un lion qui imite un lion devient un singe.”
Victor Hugo
Si vous êtes sensitifs, vous serez naturellement orientés vers le passage à l’action alors que si vous êtes intuitifs vous le serez plus vers la prise de hauteur. Les deux attitudes ont leurs avantages et leurs inconvénients.
Si vous privilégiez un mode de décision basé sur la logique (mode Thinking), vous aurez cette tendance à être presque tout le temps objectif, à l’abri des perturbations de vos émotions. À l’inverse, si vous avez une tendance à laisser plus de place à l’écoute de vos émotions, vous aurez une réelle capacité à comprendre autrui, à ressentir ce qu’il éprouve ce qui vous confère un don naturel à l’écoute et à la compassion.
Ce qui importe, c’est la prise de conscience de son potentiel (forces comme faiblesses innées) ! C’est même essentiel dans la démarche qui mène à l’épanouissement personnel ou professionnel !
2/ Les 4 “tempéraments”
a) Les “Idéalistes”
– Description des principales caractéristiques :
Les “idéalistes” sont les personnes appartenant aux 4 profils NF.
Privilégiant leur “intuition” pour récolter les informations et l’écoute de leurs émotions dès lors qu’ils doivent prendre une décision, les NF constituent avec les “Rationnels”, les tempéraments les moins représentés dans la société (moins de 20%).
Les 4 profils psychologiques constituant cette famille, sont plus féminins que masculins.
Ils aiment apprendre par eux-mêmes et sont souvent très curieux des choses de la vie. Ils s’intéressent à tous types d’activités notamment celles qu’ils ne connaissent pas encore.
Naturellement bienveillants (quand ils sont équilibrés), les idéalistes inspirent confiance aux personnes de leur entourage.
Profondément tournés vers le côté humain, ils attachent beaucoup d’importance aux relations qu’ils entretiennent avec autrui (même des inconnus). Cela peut d’ailleurs être leur talon d’Achille.
Si elles ne prennent pas garde à conserver un peu de distance et de raison, elles peuvent vivre trop intensément des situations extérieures.
Particulièrement créatives et imaginatives, elles ont également un talent de communiquant inné souvent très développé.
Par contre, les “idéalistes” peuvent paraître être des extraterrestres aux personnes appartenant aux 3 autres tempéraments, quant à leur relation à l’argent et au temps.
En effet, les personnes “NF” ne sont (vraiment pas) obsédées par le respect des délais. Pour elles la notion de temps est bien relative.
Ce sont des individus reconnus comme de très bons pédagogues car très à l’écoute des besoins d’autrui.
– De quoi ont-ils besoin pour être épanouis dans leur vie professionnelle ?
Pour s’épanouir dans leur vie professionnelle, les “NF” ont besoin de bases solides, et leur socle est principalement constitué d’une vie personnelle équilibrée.
La famille tient une place centrale dans l’épanouissement des “idéalistes”. Si tout va bien de ce côté-là, elles pourront donner le meilleur d’elles-mêmes sur le plan professionnel.
Cependant, plus que les autres profils, les “idéalistes” ont besoin de pouvoir se réaliser dans leur activité. Ils sont en quête permanente de sens, y compris dans leur métier, car c’est selon eux un excellent moyen d’assouvir leur besoin de croissance sur un plan personnel.
Pour y parvenir, les “NF” peuvent s’appuyer sur leur charisme et leur leadership naturels. Grâce à ça, ils parviennent à entraîner leurs collaborateurs ou les personnes avec lesquelles ils travaillent dans leurs projets.
En temps que salariés ou exécutants, ils ont besoin d’être encouragés et reconnus pour leur travail (plus que la moyenne). La place qu’elles accordent aux relations humaines prend tout son sens à ce niveau.
b) Les “Gardiens” (du changement)
– Description des principales caractéristiques :
Les “gardiens” sont les personnes appartenant aux 4 profils SJ.
Les “SJ” ont instinctivement une prédilection, à la fois pour recueillir les informations via leurs cinq sens, et un style de vie caractérisé par le cadre et la rigueur.
Ce tempérament constitue de loin le plus représenté dans la population puisque l’on considère qu’environ 45% des êtres humains se répartissent sur les 4 profils “gardiens”.
Ce sont des personnes qui vivent dans le monde réel et qui sont particulièrement réalistes. À tel point qu’ils peuvent paraître par moment un peu trop terre à terre, ayant du mal à prendre de la hauteur quant aux situations qu’ils vivent.
Ils se distinguent notamment par un sens de l’organisation très développé et une grande stabilité dans leurs comportements, au point de parfois manquer d’excentricité.
Cependant, ce sont des personnes sur lesquelles on peut compter, qui aiment faire suivre leurs paroles d’actes concrets.
Quand on les appelle “gardiens”, il faut comprendre “gardiens de l’ordre établi”. Ils aiment les habitudes et trouvent leur efficacité dans le maintien des traditions partant du constat que c’est dans la répétition qu’ils gagnent en aisance (chose qui n’est pas le cas de tous les profils).
Les “SJ” ont également un très fort sentiment d’appartenance au groupe dont ils aiment en constituer le socle. Ils se caractérisent par leur loyauté et leur attachement aux valeurs morales.
– De quoi ont-ils besoin pour être épanouis dans leur vie professionnelle ?
La prédominance statistique, que l’on évoquait à l’instant, explique que la Société soit largement influencée par les SJ.
L’administration, la justice, la police… Un très grand nombre de milieux professionnels liés au maintien de l’ordre et du système sont occupés par des individus “SJ”.
Pour qu’ils s’épanouissent au travail, l’idéal sera d’évoluer dans des professions stables avec peu de changements brusques nécessitant de l’improvisation (car cela les déstabilise).
Toujours dans l’idéal, il leur faudrait un emploi fonctionnel c’est-à-dire dans lequel ils peuvent mesurer le fruit de leur labeur. Voir les résultats de façon factuelle et concrète est un élément prépondérant à leur épanouissement.
Dans la mesure du possible, il vaudrait mieux trouver un cadre avec peu d’innovations brusques nécessitant une remise en cause de leur façon de travailler.
Enfin, le besoin de se savoir utile qui les caractérise est une autre composante du type de métiers qu’il leur convient à merveille. S’ils savent pourquoi ils travaillent et que cela à du sens ils en seront que plus rayonnants.
c) Les “Rationnels”
– Description des principales caractéristiques :
Les “rationnels” sont les personnes appartenant aux 4 profils NT.
Sur le plan cognitif, les “rationnels” privilégient leur sixième sens pour recueillir les informations qu’ils envoient au cerveau et prennent instinctivement leurs décisions en utilisant leur logique.
Au sein de la société, on considère que ce tempérament est le moins représenté des 4 (entre 10% et 15% de la population).
Les individus qui le composent fondent leurs choix sur la logique pure et ils mettent au premier plan la maîtrise des concepts et de la connaissance.
C’est cet appétit de connaissance et leur recherche permanente de nouveaux modèles de développement qui font d’eux des perfectionnistes purs.
Ils aiment développer une pensée indépendante et apprendre par leurs propres moyens mais leur principale difficulté se situe au niveau de l’expression et de la compréhension des sentiments : des leurs comme ceux des autres.
Cette particularité explique qu’ils peuvent avoir du mal à concevoir que tout le monde ne soit pas comme eux dans leurs exigences.
Sur le plan de la communication, ils n’aiment pas que l’on tourne autour du pot et préfèrent cent fois un discours qui va droit au but.
– De quoi ont-ils besoin pour être épanouis dans leur vie professionnelle ?
Tout d’abord il faut savoir que les profils “rationnels” attachent une grande importance à leur vie professionnelle.
Très peu sensibles à la critique, ils les perçoivent plus comme une occasion de s’améliorer que comme un jugement de valeur, de leur personne.
Pour s’épanouir pleinement dans leur job, les “NT” ont besoin de stimulations de leurs capacités cérébrales, d’avoir la possibilité d’inventer de nouveaux concepts, d’entrevoir des solutions innovantes. C’est dans ces domaines qu’ils peuvent se réaliser.
Pour ce qui est de la relation qu’ils entretiennent avec leur supérieur, ils ont besoin de reconnaissance au niveau de leur maîtrise intellectuelle, et besoin d’un chef qu’ils estiment pour ses capacités intellectuelles.
Dans leur fonctionnement au quotidien ils ont besoin d’indépendance et apprécient être autonomes, qu’on leur fasse confiance quant à leur façon d’aborder les problématiques.
d) Les “Artisans” (de projets)
– Description des principales caractéristiques :
Les “artisans” sont les personnes appartenant aux 4 profils SP c’est-à-dire privilégiant leurs sens pour le recueil des informations et ayant un style de vie que l’on pourrait qualifié de souple.
Cette particularité, fait d’eux des êtres très à l’aise avec le changement même de dernière minute. Ils n’y voient pas de contraintes mais au contraire des opportunités de montrer leurs talents d’adaptation.
Ils aiment la liberté que ce soit dans leur vie personnelle ou dans leur travail, ce qui explique que l’on retrouve nombre d’entre eux dans les professions d’indépendants ou de chefs d’entreprise.
Sur le plan statistique on considère que les “artisans” représentent environ 25% de la population, ce qui en fait le deuxième tempérament le plus présent dans la Société, bien après les gardiens.
Les SP ne supportent pas l’immobilisme et s’ennuient très rapidement dans un monde qui ne change pas. Pour eux les règles sont des contraintes et le cadre fait pour être dépassé.
Ils ont un talent pour lancer de nouveaux projets, même s’ils ne les mènent pas tous à leur terme.
Dans leur communication, ils sont concrets et résolument optimistes. Là où d’autres personnes pourraient ne voir que des problèmes ils entrevoient des opportunités. Cette attitude les laisse apparaître aux yeux de tous comme résolument optimistes.
Ils aiment profiter des plaisirs de la vie et vivent véritablement au jour le jour.
– De quoi ont-ils besoin pour être épanouis dans leur vie professionnelle ?
Ils n’aiment pas l’ordre établi, la hiérarchie, les contraintes structurelles.
Ils ont besoin pour s’épanouir de liberté dans leurs actions pour exprimer leur plein potentiel. Ils détestent qu’on leur fixe des contraintes et qu’on les bride dans leur liberté d’action, car c’est en étant libres qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.
Ils aiment entreprendre et se confronter à de nouvelles expériences. C’est ce qui les stimule le plus !
Les “artisans” ont également besoin d’être dans l’action avant tout et moins dans la réflexion, et pour cela ils s’épanouissent dès lors qu’ils ont un maximum d’autonomie : on y revient.
Ils sont stimulés par la résolution de problématiques purement pratiques, dont les résultats sont visibles facilement et concrètement.
Enfin, si vous désirez stimuler une personne de profil “SP”, vous devrez la mettre en concurrence. En effet, les personnes de ce tempérament apprécient particulièrement la compétition, l’adrénaline et la gestion de crise est un domaine dans lequel ils excellent !
3/ Votre utilisation du MBTI : faites le point sur votre situation professionnelle
a) Vous sentez-vous à votre place ?
Au niveau professionnel, il est essentiel de se sentir aligné à ses valeurs et à ce qui nous anime.
À ce niveau également, le MBTI peut être considéré comme un outil d’aide très efficace.
En effet, il permet de prendre conscience de nos préférences inconscientes, donc innées, et ce pour quoi nous avons un réel talent.
Car, au final, vous vivez peut-être avec un don pour l’écriture, la peinture, les sciences, l’entreprenariat, l’enseignement, mais vous ne le savez pas.
Si vous faites partie du “tempérament” des Idéalistes, peut-être pensez-vous que votre sensibilité naturelle à tout ce qui touche à l’art, votre faculté à imaginer ce que le peintre ou le sculpteur a voulu exprimer, est commune à tout le monde… Il n’en n’est rien.
Si vous appartenez à l’un des 4 profils composant le “tempérament” des rationnels, il se peut que vous ignoriez que votre détachement face aux évènements qui vous touchent est une qualité que peu de gens partagent.
Bref vous l’aurez compris, nous avons tous des facilités liées à notre personnalité qui sont autant d’indices sur les domaines d’activités (notamment professionnels) dans lesquels nous pourrions exprimer notre talent au mieux.
Paulo Coelho, dans son livre “L’Alchimiste”, évoque le fait de rechercher à accomplir sa légende personnelle. Si son œuvre littéraire n’est qu’un “roman philosophique” et non un récit historique ou un essai scientifique, il laisse entrevoir le fait que nous avons tous été envoyés sur terre pour donner le meilleur de nous-mêmes.
Autrement dit, en prenant conscience de ses incroyables capacités, un individu peut trouver sa place dans la Société.
Si vous n’aimez pas ce que vous faites, c’est sans doute parce que vous agissez à contre-emploi.
Que ce soit avec le MBTI ou quelqu’autre outil de développement personnel et de connaissance de soi, vous devez entamer un travail d’introspection et de découverte de votre potentiel.
Il s’agit d’une étape indispensable !
b) Commencez par identifier votre “tempérament” MBTI
Comme je l’ai déjà écrit précédemment, je considère que lorsque l’on entame un travail de découverte de son type MBTI (parmi les 16), il est bon de raisonner en entonnoir.
Par là, je pense que la première étape à suivre est de déterminer la famille de profils (le tempérament) de laquelle vous vous sentez le ou la plus proche.
Si chez certaines personnes, la lecture de leur profil ne laisse aucun doute, il est possible de ne pas être aussi catégorique pour de multiples raisons. Je vous renvoie au “c”, de la première partie de l’article qui liste notamment les différents biais cognitifs.
C’est pour limiter tous ces risques d’erreurs et parce que les descriptions des 4 “tempéraments” révèlent déjà de nombreuses caractéristiques de notre personnalité, que déterminer son “tempérament” peut largement être suffisant.
En comprenant simplement si vous êtes plutôt un “Idéaliste”, un “Rationnel”, un “Gardien” ou un “Artisan” vous comprendrez les grands traits de certains de vos comportements naturels.
Vous aurez plus de tolérance envers vos lacunes et pourrez déjà mettre un plan d’action en place pour vous transformer.
Car en effet, l’intérêt du MBTI n’est pas uniquement d’obtenir une “photographie” de qui l’on est. Il s’agit aussi et surtout d’un outil de développement, un levier de croissance.
Vous êtes NT ? Apprenez à mieux gérer vos émotions.
Vous êtes NF ? Travaillez à être plus cartésien dans vos décisions.
Vous êtes SJ ? Oeuvrez à être plus souple et moins déstabilisé face au changement.
Vous êtes SP ? Exercez-vous à aller plus souvent au bout de ce que vous entreprenez.
À ce stade, le MBTI vous donne les grandes lignes du travail que vous devez entreprendre sur vous-même pour vous rapprocher de la personne que vous désirez être au quotidien et des missions que vous souhaitez accomplir.
c) Remplissez le “questionnaire” sur mon site
Si, à ce stade de l’article, vous désirez tenter de mieux cerner votre personnalité psychologique MBTI, je ne peux que vous inviter à remplir le questionnaire « maison » et consulter les 16 Synthèses de profils que j’ai réalisées.
J’ai conçu ce questionnaire pour permettre au plus grand nombre de personnes de découvrir la magie que peut opérer le MBTI dans une vie. Cependant j’insiste, il ne prétend certainement pas remplacer le questionnaire officiel.
Il est volontairement court (pour ne pas décourager des gens qui n’auraient pas eu toutes les explications de cet article) : il ne comprend même pas 40 questions quand le questionnaire officiel en compte plus de 200 et s’accompagne d’un entretien avec un psychologue formé.
Enfin, mon questionnaire ne s’accompagne pas d’un entretien oral personnalisé (je n’ai malheureusement pas encore le temps) même si je réponds à tous les mails et à toutes les demandes de précisions dans un délai raisonnable 🙂
Par contre vous recevrez en même temps que mon “questionnaire maison”, 16 Synthèses (d’une dizaine de pages chacune) que j’ai réalisées en m’appuyant sur des heures de lectures et de vidéos. À la différence du questionnaire (trop concentré), ces synthèses descriptives des 16 personnalités sont exhaustives et très fiables.
Je dois cependant vous préciser que ces synthèses concernent les profils complets et non uniquement les tempéraments, que j’ai abordés dans cet article. Le tempérament des profils n’est abordé qu’au début de chaque synthèse mais pourra confirmer vos hypothèses sur le tempérament auquel vous appartenez.
Je précise cela car il est forcément plus difficile de déterminer une personnalité psychologique avec autant d’exactitude qu’une famille de profils (certes intéressante mais plus globale).
Mon avis est que sans entretien individuel oral, il vaut mieux se cantonner à “cibler” la découverte de son tempérament.
d) Le “Questionnaire” officiel et les autres…
Si vous avez le souhait de passer le questionnaire officiel, sachez qu’il est bien plus long et complet.
Normalement, il doit s’accompagner d’un entretien avec un praticien formé et certifié. Seul inconvénient, il demeure payant, car le MBTI est déposé et protégé.
Historiquement, le succès du MBTI grandissant, le questionnaire officiel n’a cessé d’être copié et aujourd’hui de nombreux “tests de personnalité” prétendent délivrer les mêmes conclusions.
Le problème de ces “contre-façons”, est principalement l’absence de précautions oratoires tant morales que déontologiques quant aux différents biais cognitifs évoqués précédemment.
Ce qui pourrait paraître anecdotique, ne l’est pourtant pas.
En effet, pour les personnes qui entament une démarche globale de connaissance personnelle, cela peut revêtir le risque de les mettre sur de mauvaises pistes.
Quand on cherche à se rassurer sur ses forces naturelles, à mieux gérer son stress ou à mieux s’orienter sur le plan professionnel par une prise de conscience, la méthodologie suivie (et recommandée) n’est pas anodine.
Elle a été étudiée précisément pour éviter des mauvaises interprétations tant pour ce qui est des questions, que pour ce qui concerne les conclusions.
Par exemple, expliquer que l’introversion ne doit (surtout pas) être confondue avec de la timidité.
Qu’être “thinking” ne signifie pas que nous sommes incapables d’avoir des émotions.
Ou encore, en matière de relations amoureuses, insister sur le fait qu’il n’existe pas de “combinaison” impossible ou idéale…
Il est crucial d’éviter des raccourcis tentants mais dangereux !
D’ailleurs, quand la démarche officielle parle de “questionnaire”, les sites internet parlent de “test”. Cela n’a l’air de rien, mais un “test” renvoie au présupposé qu’il y a une bonne et une mauvaise réponse, autrement dit de bons et de mauvais profils.
Ceci montre bien à quel point les précautions oratoires et méthodologiques sont importantes !
N’oublions pas qu’à l’origine, le questionnaire officiel MBTI ne vise pas à donner une photographie, une description de l’individu. Isabel Briggs Myers, l’avait avant tout conçu dans une démarche de développement personnel.
C’est donc avant tout un outil de compréhension et d’évolution devant permettre de grandir et non de flatter notre égo.
Si vous envisagez de vous lancer dans une démarche sérieuse de découverte et de vous-même dans un but de développement personnel ou d’évolution professionnelle, sachez que le questionnaire officiel est la propriété de The Myers-Briggs Compagny.
Il vous faudra contacter un des praticiens certifiés, seuls habilités à accéder à la plateforme qui héberge les documents authentiques validés par la société, et il vous en coûtera entre 100 euros et 400 euros.
Conclusion
Vous l’aurez peut-être compris, le MBTI est un outil incroyable qui peut changer votre vie.
Personnellement, il m’a permis de mieux comprendre ma peur du changement, de l’inconfort matériel, et de réaliser mon rêve d’oser prendre une année sabbatique pour faire le tour de l’Amérique du Sud avec un sac à dos alors que j’étais terrifié par l’inconnu.
Que ce soit sur le plan personnel ou professionnel, la connaissance de soi et la prise de conscience de son vrai potentiel est une porte ouverte vers une vie plus épanouie.
Forcément, quand on prend la peine de se connaître et que l’on comprend les fondements inconscients de nos préférences, on est plus à même d’orienter son existence dans une bonne direction.
Il n’existe pas une définition du bonheur et de l’épanouissement, il en existe autant qu’il y a d’êtres humains sur terre.
Voilà pourquoi le point de départ de votre travail doit être la découverte de votre propre personnalité.