Tu rêves de pouvoir gagner ta vie en écrivant des livres ? Peut-être penses-tu que ce n’est pas possible. Ou que tu n’as pas ta chance car il est difficile de se faire éditer. Cet article pourrait tout changer…
En 2022, j’ai passé 1 an à étudier les stratégies d’auteurs qui réussissent (et je parle de 8 000€ à 60 000€ de revenus par mois). J’ai réalisé qu’elles étaient accessibles et réplicables par des personnes comme toi et moi.
Dans cet article, qui est un résumé du livre que j’ai écrit sur le sujet (Vivre De Ses Livres Grâce À L’Auto-Édition), je te dévoile les points cruciaux de ces stratégies. Tu pourras ainsi te faire une idée de ce que ce métier (et ces revenus) implique et si ça te donne envie de te lancer ou non.
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Vivre de ses livres : possible ou pas possible ?
Je sais que beaucoup de personnes partent du principe qu’il n’est pas possible de gagner sa vie avec ses livres (plein de personnes avec qui j’ai échangé). Le problème, si on pense comme ça, c’est que ça ne donne pas envie de se donner corps et âme à un projet d’écriture, ou de se lancer là-dedans.
Personnellement, je déteste quand les personnes jouent les rabat-joie : ces personnes qui me disent, quand je parle des projets qui me font rêver (même si je sais qu’ils sont un peu fous), “Oui mais ça va être compliqué pour telle et telle raison, et puis tu vas galérer avec ça et devoir faire ci et ça”… 😅Pourquoi les gens veulent-ils casser notre enthousiasme ? Bon ok, je sais qu’ils font sûrement ça pour nous protéger (en anticipant les complications), ou par pure projection (parce qu’eux-mêmes auraient peur de le faire, ils verbalisent toutes leurs propres peurs et objections et ça ne me concerne en fait pas moi).
Moi j’ai le fonctionnement inverse. Je suis une idéaliste et je pense ma vie “par le haut” : si j’ai un désir, plutôt que de tout de suite dresser la liste de toutes les complications, je préfère rester concentrée sur le rêve. Je fais tout l’inverse des rabat-joie : je cherche des signes que je PEUX y arriver et que ce rêve est POSSIBLE (souvent, en cherchant des personnes qui auraient déjà réussi avant moi).
C’est ce que j’ai fait pour les livres.
Gagner sa vie avec ses livres : pourquoi ça peut sembler compliqué
Si on se concentre sur le négatif, on trouve effectivement des chiffres qui disent que la majorité des Français gagnent peu avec leurs livres et que très peu parviennent à en vivre réellement.
C’est triste. Et ça ne fait pas envie. Mais déjà, ce que j’ai envie de dire là-dessus c’est que ces chiffres :
- Ne tiennent pas compte de tous les auteurs auto-édités ;
- Mélangent des gens qui ont eu envie d’écrire UN livre, comme ça, et des personnes qui cherchent à en faire leur métier (ce n’est pas du tout la même démarche ; seuls les deuxièmes cherchent réellement à générer des revenus avec leurs livres) ;
- Intègrent des personnes qui ne font aucune action de vente (en se disant que ça va se faire tout seul, ce qui est faux ; ou que leur maison d’édition s’en occupe, ce qui ne suffit pas forcément).
Tout ça, forcément, baisse les chiffres des revenus…
On peut penser aussi aux auteurs célèbres et se dire qu’il y a peu de chance de connaître un aussi grand succès. Que ça repose sur trop d’éléments externes à nous (autrement dit : ça fait trop jouer la chance dans l’équation). C’est décourageant.
Gagner sa vie avec ses livres : le modèle des auteurs lambda qui réussissent
Mais ce que j’ai fait moi, c’est que je suis allée chercher la poignée d’auteurs qui avait réussi à bien gagner sa vie (sans être des superstars dont quasiment tout le monde connaît le nom). Puis j’ai étudié leurs stratégies de vente pour voir si c’était quelque chose que je pouvais répliquer. Autrement dit, est-ce que leur façon de faire est accessible à tout le monde ?
J’ai trouvé que oui (bonne nouvelle, n’est-ce pas ?) ! Et encore plus pour ceux qui sont déjà à l’aise avec les outils numériques (ordinateur, Internet, utilisation de logiciels…). Et encore encore plus pour ceux qui sont déjà entrepreneurs ou n’ont pas peur de l’être (car on va voir que ce sont des composantes importantes du modèle que je vais vous présenter).
3 auteurs qui gagnent entre 8 000€ et 60 000€ par mois
Je me suis appuyée principalement sur 3 auteurs :
- Joanna Penn (Anglaise), auteure de romans (thrillers & fantasy sous le nom J.F.Penn) et non-fiction pour auteurs : 100 000€ de chiffre d’affaires annuel, soit ~8 000€/mois ;
- Jupiter Phaeton (Française), auteure de romans pour jeunes adultes (Urban Fantasy) : 20 000€/mois de chiffre d’affaires ;
- Joseph Alexander (Anglais), auteur de manuels de guitare : 60 000€/mois de chiffre d’affaires.
Je me suis appuyée sur eux du fait qu’ils ont écrit des livres et des articles expliquant leurs stratégies. Et du fait que leurs chiffres d’affaires sont… plus qu’intéressants ! (incroyables même !)
Nous allons maintenant voir les secrets de leurs stratégies (héhéhé, mystère, mystère). Mais avant ça, je voudrais émettre quelques limites à toutes les informations que j’ai trouvées et partagées dans mon livre et le modèle économique des auteurs.
Limites du modèle de ceux qui réussissent
Marché anglophone et francophone ne sont pas directement comparables
Premièrement, il existe une différence de taille entre le marché anglophone (qui contient non seulement tous les Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, Australie, Afrique du Sud, mais aussi tout le reste du monde qui sait lire l’anglais) et le marché francophone (qui est quand même conséquent avec tous les pays francophones – France, Suisse, Belgique, Maroc, Polynésie Française, Québec… – mais moins que le marché anglophone). Ça veut dire que les chiffres de livres écrits en anglais ne sont pas directement comparables à ceux écrits en français : il y a plus de lecteurs sur le marché anglophone. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas réussir en français. Preuve en est Jupiter Phaeton (qui, contrairement à ce que son nom laisse paraître, est Française).
Difficile de se comparer à des auteurs qui ont commencé il y a plusieurs années
Deuxièmement, les auteurs étudiés se sont lancés il y a plusieurs années (2018 pour Jupiter Phaeton, ~2012 pour Joanna Penn et Joseph Alexander). On pourrait déjà se dire qu’il est normal, pour quelqu’un qui écrit depuis 10 ans à raison de plusieurs livres par an (ils ont tous des dizaines de livres publiés, et même plus de 100 pour Joseph Alexander), d’arriver à générer un gros chiffre d’affaires car ils ont eu le temps de se faire connaître et d’attirer un public, mais que cela est difficile en tant que débutant. Ça peut être vrai. Mais Jupiter Phaeton a réussi à gagner 2 000€/mois dès le premier mois, 4 000€/mois dès ses 6 premiers mois, et 20 000€/mois au bout d’un an et demi à peine. Donc… De beaux revenus sont possibles dès le début MAIS pour certains, ça prendra plus de temps.
Difficile de comparer les chiffres d’aujourd’hui à ceux d’avant
On peut aussi se dire que le contexte d’alors n’était pas le même que maintenant. Ils avaient peut-être moins de concurrence (moins de livres et d’auteurs sur le marché). Ils n’étaient peut-être pas non plus dans une période d’inflation où le pouvoir d’achat a baissé et les gens consomment peut-être moins de livres. Ceci étant dit, on peut le voir dans l’autre sens aussi : le marché du livre numérique était moins développé en 2012 qu’aujourd’hui. À présent, il y a certes plus de livres et d’auteurs, mais aussi beaucoup plus de lecteurs, de plateformes et d’outils pour publier et vendre ses livres.
Il n’empêche qu’il reste difficile de comparer ses propres chiffres aujourd’hui à ceux de ses auteurs qui ont commencé dans un contexte différent. Mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas réussir pour autant. Quand j’ai commencé dans le blogging, plein de gens disaient déjà que le marché du blogging était saturé et pensaient que ça ne servait à rien de se lancer. Moi j’ai décidé de croire que je pouvais faire ma place et c’est ce qu’il s’est passé. J’ai écrit mes petits articles tranquillou et ce blog est aujourd’hui l’un des mieux référencés sur plusieurs sujets. Selon moi, il est toujours temps (à condition de comprendre l’entrepreneuriat, comment trouver un public, créer des offres/produits… La bonne nouvelle c’est que ça s’apprend 😊).
Difficile de comparer deux auteurs qui ont des livres et des stratégies différents
Quoi qu’il arrive, il sera toujours difficile de se comparer à un autre auteur. Trop de facteurs diffèrent : le choix des sujets de livres, la façon de le mettre sur le marché, le moment où on le met, les actions qu’on met en place pour le faire connaître, le prix, le résumé qui va faire plus ou moins envie, la réponse du marché à ce moment-là… Ce qui compte, ce n’est pas de comparer ses chiffres à ceux des autres mais de se concentrer sur ses propres objectifs (dit la meuf qui s’est comparée dès que son livre est sorti… Et ça ne m’a pas fait du bien ! J’ai remis les choses en perspective depuis !).
Bon, voilà une bonne chose de faite ! Maintenant, rentrons dans le vif du sujet : comment gagner sa vie en vendant des livres ? Ou dit autrement : comment devenir auteur ?
Comment gagner sa vie en écrivant et vendant ses propres livres : 7 points-clés
#1 L’auto-édition : pour de meilleurs revenus et plus de contrôle
Les auteurs étudiés ont tous fait le choix de l’auto-édition
Mon livre n’est pas intitulé Vivre De Ses Livres mais Vivre De Ses Livres Grâce À L’Auto-Édition et ce n’est pas pour rien. Lorsque j’ai étudié les modèles des 3 auteurs cités plus haut, j’ai réalisé qu’ils avaient tous fait le choix de l’auto-édition (publier ses livres sans passer par une maison d’édition). Ou, a minima, d’un modèle hybride (certains livres édités par des maisons d’édition, d’autres en auto-édition ; ou bien la version française gérée en auto-édition et les versions étrangères par des maisons d’édition ; ou autre).
Ce choix s’explique assez facilement.
La rémunération par livre est plus élevée en auto-édition
Premièrement, lorsqu’on passe par une maison d’édition, le revenu est de maximum 15% des ventes (plutôt autour de 8% – 10% en moyenne et ça peut aller aussi bas que 2,5%). En auto-édition, 15% est un minimum et ça peut monter dans les 90%. Pour quelqu’un qui souhaite gagner sa vie avec ses livres, le revenu par livre est important et il est plus élevé en auto-édition.
On peut vendre beaucoup de livres, même sans l’appui d’une maison d’édition
En revanche, on pourrait se dire qu’on vendra davantage de livres si on est édité en maison d’édition, du fait qu’elles ont un réseau (à la fois de librairies et de relations presse) et que notre livre se retrouvera sur les étals des librairies aux yeux du public. C’est vrai. C’est le gros avantage et pouvoir de vente des maisons d’édition.
Le revers de la médaille est que les maisons d’édition ne sont pas 100% dédiées à notre livre. Elles ont un panel d’auteurs desquels s’occuper, un calendrier à respecter et elles ne peuvent pas s’occuper uniquement de vendre notre livre à nous. Certaines d’entre elles n’utilisent pas ou mal un levier de vente énorme pour les auteurs : Internet et le marché numérique. Or, ce marché est très accessible pour un auteur auto-édité qui se lance et c’est là que va résider son pouvoir de vente à lui. Internet donne accès au monde entier et c’est un canal de vente non négligeable, qui peut largement faire concurrence aux étals de librairie et aux promotions des maisons d’édition. Preuve en sont les auteurs cités, qui vendent majoritairement sur Internet (nous allons voir plus en détail comment).
Passer par une maison d’édition ne garantit pas que le livre va bien se vendre
Passer par une maison d’édition ne garantit pas que le livre va bien se vendre.
Cela garantit juste qu’elles vont mettre en place tous les moyens dont elles disposent pour essayer que ce soit le cas (c’est leur propre intérêt puisqu’elles vont se rémunérer sur les ventes du livre). En tant qu’auteur auto-édité, on dispose d’autres moyens et si on met tout en œuvre, alors on peut tout aussi bien réussir.
Passer par une maison d’édition ne signifie pas que l’auteur ne doit pas contribuer à la vente
Par ailleurs, passer par une maison d’édition ne garantit pas que l’on n’aura pas à faire des actions de vente en tant qu’auteur. Les maisons d’édition demandent souvent une implication de l’auteur dans la vente : en parler autour de lui, communiquer, participer à des séances de dédicace…
Dans l’édition traditionnelle, l’auteur est l’acteur de la chaîne de production qui est le moins rémunéré
Venons-en à un point épineux, une pilule un peu dure à avaler quand on est auteur : la répartition des revenus du livre. Nous avons déjà dit qu’en passant par une maison d’édition, l’auteur touchait maximum 15% du prix de vente de son livre (en plus on parle du prix hors taxe, pas TTC). Savais-tu que la maison d’édition, elle, touche environ 20% du prix de vente du livre ? Et que la librairie en touche jusqu’à 40% ? Aïe, ça fait mal, hein ? Dans l’édition traditionnelle, l’auteur est celui qui est le moins rémunéré de toute la chaîne de production et de vente du livre.
Je ne sais pas exactement comment on en est arrivé là. Avant l’auto-édition, les auteurs étaient sûrement très dépendants des maisons d’édition pour publier leurs livres. Premièrement parce que les coûts d’impression devaient être bien trop importants pour un individu. Deuxièmement parce qu’à l’époque, il n’y avait pas Internet et donc le moyen de vendre soi-même ses livres à l’échelle nationale ou internationale s’en trouvait très limitée. Mais aujourd’hui l’auto-édition a révolutionné ça (nous allons voir comment).
Personnellement, en tant que Blogueuse Professionnelle, je touche 97% des revenus de mes créations (hors cotisations URSSAF, ça c’est encore une autre histoire que je n’ai pas comptée ci-dessus). Dans ces 97%, je n’inclus pas mes coûts fixes (prix d’hébergement de mon site Internet, de mon hébergeur de formation – Podia – et mon outil d’emailing – ActiveCampaign). Mais psychologiquement, ça n’a rien à voir de savoir qu’on a 2 000€ de coût annuel à payer pour son matériel, versus 85% à reverser à chaque fois qu’on réussit à faire une vente… Pour moi qui viens de ce milieu, toucher seulement 15% de mes créations (livres) me paraît absolument aberrant ! Et notamment parce que j’ai l’habitude de devoir tout faire moi-même en tant qu’entrepreneure. Je paye rarement quelqu’un pour faire le travail à ma place. Je suis plutôt du genre “trouver un moyen de le faire gratuitement, moi-même, et rapidement si possible”.
Être auteur auto-édité, c’est être entrepreneur
C’est là qu’on peut différer d’un auteur à l’autre. D’autres ne se sentent pas du tout l’âme de vendeurs et ne veulent rien avoir à faire de ce côté-là. Juste écrire. Si tu en fais partie, alors l’édition traditionnelle (maison d’édition) est davantage faite pour toi que l’auto-édition. Car être auteur auto-édité, c’est être entrepreneur (tu vas comprendre pourquoi en lisant la suite de la stratégie pour gagner sa vie avec ses livres). Mais alors il te faut accepter de ne toucher que 2,5% à 15% des revenus (selon ce que tu auras réussi à négocier dans ton contrat d’édition).
L’auteur auto-édité a 100% de contrôle sur la production et la stratégie
Enfin, en auto-édition, l’auteur a 100% de contrôle sur tout le processus : c’est lui qui décide du titre, de la couverture, des canaux de vente, de la façon de vendre, de la déclinaison des produits… Alors qu’avec une maison d’édition, comme elle y a son propre intérêt, elle peut suggérer des changements. Ceux-ci peuvent être pour le mieux pour les ventes du livre ! Mais si on n’est pas d’accord, on peut aussi se sentir envahi et contrôlé (moi j’aurais peur que ce soit mon cas vu mon tempérament indépendant qui est une raison majeure pour laquelle je suis sortie du salariat pour devenir entrepreneure).
Tableau récapitulatif : Auto-édition versus Maison d’édition
En résumé :
Auto-édition | Maison d’édition (édition traditionnelle) |
15% à 90% de rémunération sur les ventes | 2,5% à 15% de rémunération sur les ventes |
100% de contrôle | Décisions conjointes |
Stratégie majoritairement digitale | Stratégie majoritairement physique (librairies) |
Tempérament d’entrepreneur (=se sentir capable non seulement d’écrire, mais aussi de gérer la publication et la vente) | Tempérament d’auteur pur (“je ne veux qu’écrire et être aidé pour tout le reste”). |
#2 L’impression à la demande : la révolution pour se lancer à coût zéro
Quand on pense à écrire un livre et devenir auteur, la question de l’impression est souvent l’une des premières qui surgit : où imprimer son livre si on ne passe pas par une maison d’édition et quel coût anticiper pour cette impression ?
En ce qui me concerne, c’était une question bloquante. L’idée de devoir trouver un imprimeur moi-même me paralysait car je ne savais pas par où commencer. Et je m’imaginais devoir débourser 2000€ ou 3000€, ce qui m’embêtait aussi car j’avais peur de ne pas les rentabiliser.
Fort heureusement, rien de tout ça en auto-édition ! En fait, c’est bien plus simple que ce qu’on croit ! Et ce, grâce à “l’impression à la demande”.
Avec l’impression à la demande, pas besoin de faire imprimer des quantités de livres papier avant de pouvoir les vendre. À la place, on va fournir le fichier de notre livre à certaines plateformes qui n’imprimeront le livre que lorsqu’un lecteur le commandera chez elles. Il s’agit d’une impression “à la demande” car le livre n’est imprimé “qu’à la demande” d’un lecteur qui souhaite le recevoir.
Ce système a deux avantages :
- Il évite de devoir payer l’impression en amont, voire à perte ;
- Écologiquement parlant, c’est mieux puisqu’ainsi, aucun livre n’est imprimé pour rien (savais-tu que 25% des livres imprimés dans l’édition traditionnelle sont envoyés “au pilon”, c’est-à-dire réacheminés dans des centres pour être recyclés ? Le problème c’est que ce recyclage dépense de l’énergie pour transporter les livres invendus, détruire les livres, les transformer à nouveau)
Lorsqu’on passe par l’impression à la demande, on paye le coût de l’impression au même titre qu’une maison d’édition le paye lorsqu’elle fait imprimer nos livres. Mais ce coût n’aura pas à être avancé. À la place, une fois que le lecteur a payé le prix du livre, la plateforme retirera le coût dû d’impression avant de nous rémunérer.
Dans le point #4, nous allons voir quelles plateformes permettent l’impression à la demande.
#3 Écrire de nombreux livres
Bon, jusqu’ici, nous avons surtout parlé du contexte. Nous avons compris que l’auto-édition permettait d’avoir une meilleure rémunération par livre en tant qu’auteur. Et que l’impression à la demande permettait de se lancer à coût zéro puisqu’elle évite de devoir imprimer des livres à l’avance. Ces deux points contribuent au fait de gagner plus d’argent avec ses livres puisque cela optimise les coûts et les revenus par livre.
Maintenant que ce contexte est posé, nous en arrivons au cœur des actions à mener pour se donner toutes les chances de générer un maximum de revenus avec ses livres.
“Écrire de nombreux livres” peut paraître évident pour un auteur qui veut faire de l’écriture de livres son métier. Mais cela nécessite d’être explicité selon moi car c’est la base pour réussir à gagner des revenus durables avec ses livres.
Plus on publie de livres plus les revenus de tous les livres augmentent
Le principe est le suivant : moins j’ai de livres publiés, plus je dois faire de marketing et de vente pour générer des revenus ; plus j’ai de livres écrits, plus les ventes vont augmenter pour l’ensemble des livres.
En effet, plusieurs auteurs ont observé une augmentation des revenus globaux des livres à la publication de nouveaux livres. Cela s’explique parce qu’un lecteur qui découvre un premier livre peut avoir envie d’en acheter d’autres chez le même auteur.
Cet effet peut être renforcé si on écrit des séries (la lecture du premier livre donne ainsi envie de lire le second).
Publier 1 à 4 livres par an
Pour te donner un ordre de grandeur, publier 1 livre par an nécessite beaucoup d’actions de vente sur l’année pour générer un bon revenu. Alors qu’en publiant 2 à 4 livres par an (ce qui reste raisonnable et faisable en matière de timing), on booste les ventes de chaque livre à chaque sortie. Chaque sortie de livre est une occasion de reparler des anciens. Et on peut davantage varier les actions de vente (et moins en avoir marre) en faisant la promotion de plusieurs livres dans l’année.
Jupiter Phaeton publie en moyenne 1 livre par mois et est allée jusqu’à 2 par mois en co-écrivant. C’est une machine d’écriture ! Comme quoi, ce rythme est possible mais probablement pas pour tout le monde. Personnellement, j’ai mis 13 mois à écrire et éditer mon premier livre. J’aurais pu faire moins mais en ayant la tête dans le guidon j’ai rajouté des infos encore et encore jusqu’à faire un pavé de 437 pages ! Pour mes prochains, je pense réussir à réduire à 4 mois en changeant de processus.
Ce à quoi il faut penser c’est que pendant tout le temps d’écriture, on ne gagne pas d’argent ! Ce ne serait pas mieux en maison d’édition car les avances qu’elles donnent aux auteurs ne sont pas mirobolantes (ordre de grandeur : 500€ – 3 000€ en tout ; soit de quoi survivre pendant à peine 1 ou 2 mois selon ses dépenses personnelles).
Donc publier plus rapidement est un réel axe stratégique pour les revenus : non seulement cela permet d’augmenter les ventes totales, mais aussi de passer moins de temps sans argent.
#4 Décliner son livre en plusieurs formats pour élargir son lectorat
Jusqu’à présent, j’ai parlé majoritairement des livres papier, en mentionnant les librairies et l’impression. Souvent, quand on pense “livre”, on pense “livre papier”. Mais ne vendre que des livres papier, c’est se priver d’une grande source de revenus potentiels !
Livre numérique
Dans des articles où elle détaille ses revenus, on voit que Jupiter Phaeton vend plus de livres numériques (qui se lisent sur une liseuse comme Kindle ou Kobo) que de livres papier. Ce n’est pas une vérité générale mais ça peut être une réalité pour certains auteurs.
Le livre numérique est vraiment un “must-have” selon moi. Premièrement parce qu’il donne accès à énormément de lecteurs en plus (le marché a doublé en 5 ans). Deuxièmement parce que la dose d’effort que demande la création d’un livre numérique en plus du papier est faible. C’est l’histoire d’une grosse journée je dirais. Tout un chacun est capable de créer un livre. Cela se fait à partir de simples logiciels de traitement de texte comme Word.
Parmi les lecteurs, certains sont très attachés au papier et ne liront jamais en numérique. J’ai plusieurs amis, à l’inverse, qui ne lisent plus qu’en numérique. Que tu sois d’un côté ou de l’autre, je t’invite à ne pas négliger le nombre de personnes qui ont des habitudes de lecture différentes des tiennes, et à créer les deux formats dès le début.
En ce qui me concerne, 5 mois après la sortie de mon livre, le bilan est un ratio de 40% de ventes d’ebooks et 60% de ventes papier.
Livre audio
Il existe un troisième format de livre : le livre audio (qui s’écoute au lieu de se lire). De plus en plus de gens adoptent les livres audio ! Comme les podcasts, ils peuvent être écoutés en faisant autre chose (cuisine, ménage, déplacement à pied, à vélo ou en voiture) et c’est ce que les gens apprécient. Le livre audio permet aussi à des personnes malvoyantes de “lire” notre livre (sans qu’on ait besoin de le traduire en braille).
Mais contrairement au livre numérique, qui est le format le plus simple à créer, le livre audio est le plus compliqué et coûteux à produire. Certaines plateformes n’acceptent pas que l’auteur lise lui-même son livre audio et obligent à passer par des narrateurs professionnels pour assurer la qualité du livre audio. Les coûts pour créer un livre audio dans un studio ou avec un narrateur professionnel sont généralement de 2 000€ minimum (et augmentent avec la taille du livre).
D’autres déclinaisons
Papier, numérique et audio sont les trois formats de base du livre. Mais il existe encore d’autres déclinaisons. Chaque déclinaison donne accès à un nouveau marché potentiel.
Quelques exemples :
- Livre de poche (papier au format réduit) ;
- Livre en grands caractères (pour les personnes qui n’arrivent pas à lire si c’est écrit trop petit : déficients visuels, personnes âgées…).
#5 Publier sur les plateformes numériques pour accéder aux lecteurs
Passons à la publication : comment peut-on faire connaître son livre du public sans passer par les maisons d’édition et donc les librairies ?
Publier en librairie : plus complexe en auto-édition
Petite précision : il est possible, en tant qu’auteur auto-édité, d’avoir son livre en librairie mais le processus est beaucoup plus complexe que quand on passe par une maison d’édition. En effet, dans cette démarche, c’est à l’auteur auto-édité d’inscrire lui-même son livre sur le catalogue utilisé par les libraires (pour que ceux-ci puissent le commander). Puis de jouer le rôle du “Diffuseur”, c’est-à-dire le commercial qui va voir les libraires pour leur suggérer (ou plutôt les convaincre) de commander quelques exemplaires à avoir en librairie. Or, certains libraires sont anti-autoédition car ils associent cela à de la mauvaise qualité.
Tout cela, c’est la maison d’édition qui s’en occupe habituellement. Mais en auto-édition, on est tout seul. Donc on récupère la part financière du gâteau, mais ça veut dire qu’on doit aussi faire le travail soi-même à ce niveau-là.
Autre option : aller voir les librairies de sa ville (ouvertes à l’auto-édition) pour proposer de mettre le livre en dépôt-vente. Ainsi, le libraire n’a pas à commander le livre en avance. Mais si le livre se vend, alors il gagnera de l’argent, au même titre que l’auteur. Mais tu te rends bien compte qu’un tel système est limité en “scalabilité” : ça demanderait un temps monstre d’aller à la rencontre dès quelque 3 500 librairies indépendantes françaises.
En revanche, voilà une alternative intéressante et moins chronophage : en s’inscrivant dans le catalogue des libraires (Dilicom), n’importe qui peut se rendre dans à peu près n’importe quelle librairie et lui demander qu’il commande notre livre.
Mais tout ça reste quand même assez compliqué. La Fnac a son propre système par exemple. L’auteure Anaïs Weibel démontre, dans un article, que ça ne vaut pas le coup, voire fait perdre de l’argent.
La publication en auto-édition se fait majoritairement en ligne
La grande force de vente des auteurs auto-édités va plutôt se passer en ligne. Si tu veux écrire un livre pour la gloire qu’il se retrouve sur les étals de librairie ou celle d’avoir été édité par une maison d’édition, alors l’auto-édition n’est sûrement pas faite pour toi.
Voici les 5 plateformes principales :
- Amazon
- Fnac
- Apple Livres
- Google Livres
- N’importe quelle plateforme spécialisée dans l’auto-édition
Plateforme #1 : Amazon
Commençons avec Amazon. Si tu fais partie de ceux qui détestent Amazon ou préfèreraient boycotter ce mastodonte économique non-Français, tu peux tout à fait essayer de réussir uniquement avec les autres plateformes. Mais laisse-moi d’abord te dire pourquoi moi-même, j’ai changé d’avis à ce sujet :
- Amazon est la plateforme qui attire le plus de monde (22 millions d’utilisateurs contre 13 millions pour la Fnac, et encore moins pour tous les autres) ;
- Amazon est la seule des 4 premières plateformes qui permet de publier une version papier et une version numérique sans surcoût ;
- Amazon possède aussi un abonnement de livres numériques qui peut permettre de gagner des revenus en plus ;
- Amazon propose plusieurs outils de promotion pour ses livres que les autres plateformes ne proposent pas ;
- Lorsqu’on publie sur Amazon, le livre n’est pas seulement distribué en France mais aussi sur les 20 autres sites locaux d’Amazon (Amazon Canada, Amazon Royaume-Uni, Amazon Australie, etc.) ;
- Et malgré tout ça, les taux de rémunération des auteurs par Amazon sont parmi les meilleurs du marché ;
En résumé, Amazon est LA plateforme par excellence pour les auteurs auto-édités. Le processus pour y déposer son livre est très simple (à part des questions pour les taxes américaines, mais si tu en arrives là, je peux te donner des ressources pour savoir comment le remplir).
Déposer ses livres est 100% gratuit. Amazon peut même te fournir un numéro ISBN pour tes livres si tu n’as pas envie d’en acheter (mais attention, tu ne pourras alors pas publier sur les autres plateformes ; si tu veux publier sur toutes, il te faut acheter des numéros ISBN obligatoires pour ~30€ sur le site de l’AFNIL).
Les seuls coûts seront les coûts d’impression (version papier) ou de “livraison” (version numérique) ainsi que la commission prise par la plateforme pour se rémunérer en tant que “librairie” (en ligne). Mais tout cela sera prélevé uniquement lorsque quelqu’un achète ton livre donc tu ne pourras jamais être en déficit. Tu ne peux que gagner de l’argent. Le fonctionnement est similaire sur les autres plateformes, à quelques détails près.
Un autre avantage est qu’il existe pas mal de livres et contenus d’auteurs qui sont passés par là avant toi et disent comment optimiser ses ventes sur Amazon (par exemple celui-ci ou celui-ci). Ces contenus sont plus rares pour la Fnac et les autres plateformes.
Joseph Alexander, celui des 3 auteurs étudiés qui gagne le plus, ne passe que par Amazon (mais il a construit sa propre communauté, nous y reviendrons). Pareil pour Jupiter Phaeton à ses débuts. Elle a testé de vendre ailleurs mais Amazon s’est avéré plus rentable pour elle. Joanna Penn a plutôt une stratégie “publier au maximum d’endroits possibles et ramener au maximum les gens sur ma propre plateforme” (nous y reviendrons aussi).
Certains auteurs ont donc plutôt une stratégie “un maximum de plateformes”, et d’autres choisissent plutôt de publier uniquement Amazon car c’est ce qui marche le mieux.
Plateforme #2 : Fnac
Passons à la Fnac. En France, tout le monde connaît la Fnac (n’est-ce pas ?). C’est le concurrent majeur d’Amazon en France, à plusieurs égards :
- 13 millions d’utilisateurs, c’est deux fois moins qu’Amazon mais ce n’est pas négligeable quand même ;
- Les taux de rémunération sur les livres numériques et audios sont parmi les meilleurs du marché également (mais pas pour le livre papier où la rémunération revient à celle qu’on aurait en passant par des maisons d’édition, et il y a un coût de départ de 49€) ;
- Le processus pour publier son livre numérique est très simple et gratuit (même système de coûts qu’Amazon) ;
- Avantage sur Amazon : le processus pour publier son livre audio est plus simple et la rémunération est meilleure ;
- Comme Amazon, la Fnac propose un abonnement aux livres numériques ce qui permet théoriquement d’augmenter ses revenus ; mais elle a un avantage en plus : contrairement à Amazon, la publication du livre numérique dans l’abonnement ne donne pas lieu à un contrat d’exclusivité (alors que quand on publie son livre dans l’abonnement Amazon, on n’a plus le droit de le distribuer nulle part ailleurs en numérique, et ce pour 3 mois renouvelables) ;
- Le gros désavantage de la Fnac par rapport à Amazon est la complexité pour publier son livre papier : ils ont créé un partenariat avec une plateforme d’impression à la demande, mais ça demande des démarches et des coûts supplémentaires, alors qu’avec Amazon, tout est simple.
Dans tous les cas, tu n’es pas obligé de choisir entre Amazon et Fnac, tu peux publier sur les deux ! (à part si tu publies ton livre dans l’abonnement Kindle puisque ça demande une exclusivité)
Personnellement, j’ai d’abord publié exclusivement sur Amazon les 3 premiers mois. Puis j’ai ajouté mon livre numérique à Kobo (Fnac). Dès le premier jour, j’ai eu une vente. Puis… plus rien depuis (c’était il y a un peu plus d’1 mois).
Plateformes #3 & 4 : Apple Livres et Google Play Livres
Apple Livres et Google Play Livres sont des plateformes uniquement pour livres numériques. Elles permettent d’acheter des livres via les applications mobile/tablette/ordinateur d’Apple et Google/Android.
En tant qu’auteur, on publie son livre en quelques clics et gratuitement. La commission prise par ces plateformes est du même ordre que celle d’Amazon et Fnac.
Personnellement, je n’ai eu aucune vente sur Google depuis que j’y ai mis mon livre il y a 1 mois. Et je n’ai pas encore réussi à publier sur Apple car il y a un problème avec mon identifiant iTunes que je n’ai pas encore réussi à régler…
Plateforme #5 : plateformes d’auto-édition
Existent ensuite les “plateformes d’auto-édition”. Ces plateformes spécialisées ont des fréquentations bien inférieures à celles mentionnées ci-avant. Leur avantage ne réside pas dans leur nombre d’utilisateurs mais dans le fait qu’elles sont des alternatives à Amazon pour l’impression à la demande. C’est d’ailleurs en partenariat avec l’une d’elles (Bookelis) que la Fnac permet aux auteurs auto-édités d’imprimer leur livre à la demande.
Les plateformes d’auto-édition proposent également pléthore de services aux auteurs auto-édités : des services d’édition (correction, création de la couverture, mise en forme du livre…) et de publication (elles s’occupent de publier sur les autres plateformes à la place de l’auteur).
Le fonctionnement des coûts diffère d’une plateforme d’auto-édition à l’autre. Certaines ont juste un coût fixe (par exemple, TheBookEdition coûte 7,99€/mois pour tous nos livres). D’autres prennent juste une commission (par exemple, Lulu prend 20% de commission sur les ventes). D’autres font les deux (par exemple, BoD coûte 39€/an/livre puis l’auteur touche ~15% des ventes de ses livres papier ; les 85% récupérés par BoD sont répartis entre la commission BoD et l’imprimeur).
Voici les 9 plateformes d’auto-édition majeures en France :
- BoD (Books On Demand, allemands, mais avec une implantation et un service client en France ; c’est celui dont j’ai le plus souvent entendu parler)
- Bookelis (français)
- Iggybook (français)
- Immatériel (français, livre numérique uniquement)
- Librinova (français)
- Lulu (canadiens, avec un site d’impression en France)
- Publishroom Factory (français)
- TheBookEdition (français)
- Youstory (français – 5% de réduction pour toi avec mon code ISIS-2024-YOUSTORY (partenariat d’affiliation))
Plateforme #6 : ton propre site Internet
Enfin, tu peux créer ta propre plateforme (ton site Internet sur lequel tu vends tes livres). Au début, cette stratégie n’est pas celle qui rapporte des revenus puisque le trafic vers ton site Internet sera proche de zéro. Mais si tu arrives à développer une communauté autour de tes livres, alors c’est là que ta rémunération par livre pourra être la meilleure. Surtout pour le numérique car alors tu toucheras quasiment 100% des ventes (ce n’est pas 100% car il faut au moins payer les processeurs de paiement qui permettent des paiements sécurisés – comme Paypal ou Stripe pour la carte bancaire).
Pour le papier, ce n’est pas coûteux pour l’auteur mais ça l’est pour le lecteur car les frais de livraison dépassent généralement les 4€ (par La Poste si tu envoies toi-même ou via des sites tiers qui peuvent envoyer le livre pour toi). C’est donc plus cher que sur Amazon par exemple où c’est 3€. Par exemple, lorsque j’ai envoyé mon livre à mes bêta-lectrices en remerciement de leur aide, cela m’a coûté plus de 8€ par livre par La Poste, juste pour la livraison ! 😱(sauf pour celle qui habite en Suisse car il existe un dispositif qui réduit les frais lorsqu’on envoie un livre français à l’étranger 👍).
Mais le gros avantage de créer son propre site, et surtout sa propre communauté, c’est la fidélisation de cette dernière : en restant en contact par email, on peut développer un lien avec elle, et elle peut être intéressée par les prochains livres que l’on aura à vendre. Ainsi, cela peut assurer un petit groupe d’acheteurs réguliers, sans avoir à en retrouver de nouveaux à chaque fois.
Plateformes : conclusion
Comme tu le vois, il existe pas mal de moyens d’apporter son livre devant les yeux de potentiels lecteurs, rien qu’avec ces plateformes en ligne. Et encore, je ne t’ai pas tout donné : il existe aussi des plateformes de lecture en streaming (Scribd, Youstory…), le Pass Culture, les possibilités hors ligne (prêt en bibliothèques, librairies), traduire son livre pour le vendre à l’étranger…
Ce qu’il faut retenir c’est que l’auto-publication de son livre est facile avec ces plateformes (à part quand on rencontre des problèmes comme moi avec Apple actuellement, mais je vais trouver la solution !). Si on n’a pas envie de s’occuper de la publication soi-même, on peut déléguer ça en passant par des plateformes d’auto-édition, et moyennant un coût. On peut choisir de publier sur une seule plateforme si on ne veut pas s’embêter à être sur trop de plateformes ou bien avoir une stratégie multi-plateformes et publier dans un maximum d’endroits possibles. On peut aussi tout tester puis voir ce qui marche le mieux pour nos livres et réduire ensuite uniquement aux canaux de publication les plus efficaces.
Attention, le seul fait de publier son livre sur les plateformes ne garantit pas qu’il se vende. Il faut y ajouter des stratégies marketing pour que tous ces illustres inconnus qui sont nos lecteurs potentiels découvrent notre livre et aient envie de l’acheter. C’est ce que nous verrons dans le point-clé #7.
#6 Édition : Tout faire soi-même (ou faire appel à des freelances)
En auto-édition, pas de maison d’édition. Qui dit pas de maison d’édition, dit… personne pour s’occuper du boulot d’édition (mise en forme du livre, correction, création de la couverture…). Ce travail revient donc à l’auteur auto-édité lui-même.
Déléguer impérativement la correction ?
Tous les auteurs étudiés recommandent de ne pas faire la correction de son livre soi-même du fait que nos yeux ont tellement vu le texte qu’on risque de ne plus voir les fautes. Joanna Penn recommande même d’améliorer ou faire améliorer encore et encore son texte, au niveau du fond (histoire, intrigue, impact des descriptions, clarté et structuration des propos…) ou de la forme (syntaxe, répétitions, impact des phrases).
Personnellement, je crois que ça dépend de notre profil. J’ai fait corriger mon livre par 3 personnes différentes, à 3 stades différents de l’écriture. Sur 437 pages, le nombre de fautes vraiment importantes (grammaire ou coquille) était vraiment faible. Le reste, c’était surtout des anglicismes, des tournures pas tout à fait correctes ou pas dans un français littéraire. Les personnes qui se sont portées volontaires pour faire ma correction étaient plus douées que moi à ce niveau-là et capables de me faire des suggestions. Mais à force de remplacer des mots et des phrases, je n’avais plus l’impression que c’était moi qui avais écrit.
C’est un souhait pour moi d’écrire dans un français parlé, pas 100% correct mais plus proche du langage courant que moi-même j’utilise. J’ai aussi passé le Certificat Voltaire pour jauger mon niveau d’orthographe sans réviser. Je n’ai pas obtenu le score des correcteurs professionnels (900/1000 et au-dessus) mais j’ai obtenu 836 et je considère que c’est “suffisant” pour gérer moi-même cette partie (en relisant le texte après avoir pris suffisamment de recul). C’est ce que je me suis dit après le premier livre. On verra si je me passe effectivement d’un correcteur pour le deuxième. Par ailleurs, même les livres édités par des maisons d’édition contiennent des erreurs. Même des best-sellers. C’est parce que les correcteurs sont des humains et que ça peut arriver de laisser passer des erreurs, parce qu’on est fatigué à ce moment précis ou autre.
Pour toutes les autres tâches d’édition, selon les auteurs étudiés, c’est au choix. On peut faire soi-même ou faire appel à des freelances.
Créer sa couverture de livre soi-même
Personnellement, j’ai fait la couverture de mon livre avec Canva (gratuit) et la mise en forme avec Pages (logiciel de traitement de texte gratuit sur ordinateur Mac).
J’ai choisi une couverture assez simple qui ne me demandait pas d’avoir des compétences en graphisme. En non-fiction comme en fiction, il est possible d’avoir des couvertures simples. Mais la question à se poser est : quelle couverture sera “efficace” (c’est-à-dire donnera envie à nos lecteurs potentiels d’acheter) ? Car la couverture (et le titre) jouent pour 50% dans la décision d’achat donc c’est une partie très importante à laquelle réfléchir dans le processus de production du livre. Suivi par le résumé de quatrième de couverture, les avis de précédents lecteurs (une fois qu’on en a eus), et les informations sur l’auteur.
Mise en forme : transformer son document en livre
Pour des livres de pur texte (romans avec juste des titres et du texte), la mise en forme est extrêmement simple. Bon, on n’est jamais à l’abri de prises de tête dès qu’on utilise un logiciel sur ordinateur, si jamais on a des beugs qu’on n’arrive pas à résoudre par exemple. En utilisant Word (logiciel de traitement de texte de Microsoft), on trouve facilement de l’aide sur Internet face à ces problèmes, ainsi que des modèles tout prêts de livres déjà mis en forme.
Moi j’avais des tableaux et de nombreuses notes de bas de page donc j’ai un peu plus galéré. Sans compter que c’est un gros livre avec beaucoup de pages à mettre en forme ; que je tenais à faire des renvois vers les parties concernées dès que je mentionnais une autre partie du livre (ça fait du travail en plus pour mettre des liens et renvois) ; et que j’ai utilisé un logiciel pour lequel il y a très peu d’aide en ligne donc j’ai plusieurs fois dû faire des hypothèses face aux beugs rencontrés et trouver la solution toute seule (mais j’ai réussi ! 😀). Si tu veux intégrer des images, ça demandera du travail en plus aussi.
Mais globalement, malgré tout ça, j’ai trouvé que la mise en forme était moins casse-tête que ce que j’avais entendu dire.
***
Pour toutes ces étapes, j’ai trouvé de l’aide sur Internet pour savoir comment transformer un simple document en livre. C’est la magie de l’ère dans laquelle on vit !
En faisant tout toi-même, tu réduis le coût pour te lancer comme auteur et produire ton premier livre.
Cependant, si tu ne te sens pas capable de t’occuper de tout ou que ça ne t’intéresse pas, tu n’es pas obligé de le faire toi-même ! Pour chaque étape, il existe des freelances (ou les services des plateformes d’auto-édition) que tu peux payer pour faire le travail à ta place. Plus ton livre va être conséquent, et plus tu vas faire appel à des freelances à différentes étapes, plus le coût sera élevé à la fin. J’ai mis des estimations de budget par tâche dans le chapitre 6 (“Revenus et coûts”) de mon livre.
#7 Les 6 stratégies-clés à utiliser pour réellement vendre une fois le livre publié
Comme précisé à la fin du point #5, publier sur les plateformes ne suffit pas à (bien) vendre son livre. Si ton objectif est de gagner ta vie pleinement avec tes livres, ou a minima que ce soit une de tes activités réellement rémunératrices, alors tu as besoin de te pencher sur les actions marketing et de vente qui font qu’un livre se vend :
- Packaging
- Référencement naturel
- Classements
- Promotions ponctuelles
- Hors ligne et en continu
- Qualité
Stratégie marketing #1 : Packaging
L’élément principal du “packaging du livre” (c’est moi qui l’appelle comme ça), c’est sa couverture : graphisme + titre + sous-titre.
La couverture et le titre jouent pour 50% dans la décision d’achat des lecteurs. Pour réussir à vendre, il faut que la couverture fasse envie à notre lecteur-cible :
- Correspondre au genre dans lequel on écrit (on n’a pas les mêmes types de couverture pour des thrillers, de la romance ou des livres de développement personnel) ;
- Un titre qui traduit bien ce qu’on va trouver à l’intérieur et fait envie.
En bonus, si on arrive à placer des mots-clés dans son titre et/ou sous-titre, ça aidera au référencement naturel (stratégie #2).
Plus le titre est simple à retenir, plus la personne aura de facilité à le recommander à d’autres personnes (bouche-à-oreille).
D’autres éléments jouent dans la décision d’achat (de façon secondaire) : les avis laissés par de précédents lecteurs, et ta bio (présentation) d’auteur. Les premières rassurent sur la qualité de ton livre, la deuxième sur ta légitimité à avoir écrit ce livre (ou ta notoriété ou le fait que ton état d’esprit correspond à celui du lecteur qui se demande s’il devrait acheter ce livre ou non).
Il est donc important de demander aux lecteurs satisfaits de laisser une notation et un commentaire sur la plateforme sur laquelle ils ont acheté le livre. Tu peux le leur écrire directement dans ton livre. Tu peux aussi mettre en place une stratégie pour récupérer leur email (en proposant un bonus à télécharger aux lecteurs qui ont acheté ton livre par exemple) de façon à pouvoir leur écrire et leur demander leur avis (et s’il est bon, de le laisser publiquement sur les plateformes).
Moi au début, j’ai demandé à mes bêta-lectrices et correctrices d’écrire un avis. Puis il y a eu des avis spontanés (de personnes qui ont sûrement terminé le livre). Ainsi que des personnes qui m’ont écrit par email ou sur les réseaux sociaux (j’ai indiqué les deux dans mon livre) pour me dire que le livre les avait aidées. Je leur ai alors demandé si elles seraient d’accord pour réécrire ça publiquement sur Amazon et elles l’ont fait.
Pour ma présentation d’auteur, à défaut d’être une auteure de livres expérimentée, j’ai mis en avant mes années de blogging et les résultats chiffrés associés.
Stratégie marketing #2 : Référencement naturel
À la manière d’articles de blog qu’on optimise pour qu’ils soient référencés sur les moteurs de recherche, on peut optimiser le référencement de son livre sur les plateformes sur lesquelles on le publie, ainsi que dans les recherches globales sur Internet (Google et autres moteurs de recherche).
En effet, un tas de personnes cherchent des idées de livre directement dans la barre de recherche d’Amazon, Fnac, ou Google. S’ils ne savent pas quel livre acheter, ils vont taper des phrases en lien. Par exemple “livre création d’entreprise” ou “romance France”.
Pour que ton livre apparaisse dans les résultats lorsque quelqu’un cherche ces phrases-là, il faut que ces phrases, ou a minima les mots-clés qu’elles contiennent, soient présentes dans le résumé qui décrit le livre sur sa page de vente. Celui-ci peut être différent du résumé de quatrième de couverture (et plus fourni).
Sur certaines plateformes, tu peux également choisir directement des mots-clés associés à ton livre (jusqu’à 10 sur Amazon par exemple). C’est une aide supplémentaire pour faire comprendre à l’algorithme des plateformes que ton livre doit remonter dans les résultats lorsque ce mot-clé est employé.
Si tu crées ton propre site Internet, tu peux écrire du contenu qui contient ces mots-clés et pourrait intéresser tes lecteurs. Le mieux est d’avoir un blog car tout ce texte contribuera à référencer ton site sur les moteurs de recherche classiques. Ainsi, tes potentiels lecteurs pourront tomber sur tes articles. Dans ces derniers, tu peux parler de ton livre (en plus du reste du contenu) et renvoyer les lecteurs vers la page de commande de ton livre (sur ton site ou ailleurs).
Stratégie marketing #3 : Classements
Toutes les plateformes ont des classements des meilleures ventes. Plus on remonte dans ces classements, plus d’illustres inconnus peuvent avoir envie d’acheter notre livre. Parce qu’il est mis sous leurs yeux. Et parce qu’un bon classement donne une notoriété et une reconnaissance sociale au livre.
Il y a deux stratégies pour monter dans les classements.
Premièrement, les plus grosses plateformes proposent de choisir jusqu’à 3 catégories dans lesquelles faire apparaître notre livre. Les “catégories” correspondent à celles que le lecteur parcourt à la recherche d’un livre (par exemple : “Livres > Loisirs > Jardinage” pour trouver un livre sur le jardinage).
Choisir sa catégorie ne sert pas seulement à être trouvé par un lecteur qui chercherait un livre de cette manière. Si on met notre livre dans une catégorie où il n’y a pas trop de concurrence, on a plus de chance d’être dans le Top du classement de cette catégorie et de générer des ventes par ce biais.
Il est donc intéressant d’analyser les livres présents dans ces catégories. Si les 10 premiers livres sont des best-sellers très connus, il sera difficile de faire sa place.
Deuxièmement, toute vente contribue au classement. En effet, le calcul du classement se base généralement sur le nombre total de ventes depuis la publication du livre, avec un coefficient plus élevé pour les ventes récentes et moins élevé pour les plus anciennes. En plus de choisir tes catégories stratégiquement, toute action que tu fais pour générer des ventes sur la plateforme t’aidera à monter dans les classements.
Stratégie marketing #4 : Promotions ponctuelles & croisées
Certaines plateformes proposent des outils de promotion de ton livre. Déjà, sans que tu n’aies rien à faire, il y a des “recommandations croisées” : par exemple, lorsqu’un lecteur met un livre dans son panier, la phrase “les clients qui ont acheté ce livre ont aussi acheté celui-ci” peut s’afficher et recommander ton livre. C’est l’algorithme qui détermine que ces livres sont en lien.
Mais en plus de ça, plusieurs plateformes proposent de faire des promotions ponctuelles (prix réduit) de 24h ou 1 mois. En participant, le livre est mis en avant dans ces catégories particulières consultées par les lecteurs qui veulent faire des économies (ou bien les plateformes envoient carrément un email parfois).
Au-delà des plateformes, tu peux aussi organiser un co-lancement avec un ou plusieurs autres auteurs. C’est-à-dire que vous allez tous les deux communiquer auprès de vos communautés sur la sortie des deux livres (le tien et celui de l’autre auteur). Ainsi, vous bénéficiez chacun d’une visibilité auprès de la communauté de l’autre et cela peut augmenter vos ventes respectives.
Stratégie marketing #5 : Hors ligne et en continu
En plus de toutes ces stratégies en ligne, tu peux vendre hors ligne. Principalement en organisant des séances de dédicaces dans ta ville, ou des conférences sur le sujet de ton livre. À ces événements, tu peux arriver avec des livres papiers disponibles à l’achat. Et tu peux faire venir du monde en communiquant sur les réseaux sociaux, en co-communiquant avec le lieu qui t’accueille, ou même bénéficier du passage naturel de curieux.
En fait, chaque occasion est bonne pour vendre ton livre. Je ne te dis pas de te transformer en personne super reloue qui ne fait que parler de son livre à tout-va et absolument vouloir faire acheter les gens. SURTOUT PAS !
Mais la vente, ce n’est pas toujours une telle énergie proactive. Parfois, ça se passe juste naturellement en parlant avec des gens lambda que tu rencontres à un événement qui n’a rien à voir. Par exemple, plusieurs fois on m’a demandé “ce que je faisais dans la vie” (arf, cette question à la réponse si difficile pour moi !). J’expliquais alors que je venais de passer l’année à écrire un livre. De là, on me demandait souvent de quoi parlait mon livre. Et quand je répondais, certaines personnes me disaient que le sujet les intéressaient ou qu’elles connaissaient quelqu’un que ça pourrait intéresser. Certaines l’ont acheté quelques jours après, d’autres pas tout de suite mais la graine est plantée et il se peut qu’elles achètent dans quelque temps ou pensent à la recommander.
Tu vois bien qu’à aucun moment je ne me suis imposée pour absolument parler de mon livre et chercher à le vendre. J’ai simplement répondu aux questions qu’on m’a posées.
Une idée entre proactivité et passivité est de “laisser des traces” de ton livre à plusieurs endroits : dans ta signature email, sur ta couverture Facebook et Linkedin, dans ta bio Instagram, sur un post, une story à la Une, en page d’accueil de ton site, en P.S de tes emails à ta communauté… Si on arrive chez toi et qu’on n’est pas au courant que tu as écrit un livre, c’est qu’il y a un problème…
Stratégie marketing #6 : Qualité
Et voici la dernière stratégie marketing-clé ! Et pas des moindres !
En fait, à mes yeux, tout commence même par là : c’est en écrivant un livre de qualité que tu vas favoriser le bouche-à-oreille.
Crée un livre que les gens vont sincèrement apprécier et ils le recommanderont naturellement.
C’est mon conseil préféré de Joseph Alexander (tiré de son livre Self-Published Millionaire). Il a beaucoup cet état d’esprit et moi j’adore. Et quand on sait que c’est celui qui gagne le plus, il y a de quoi se dire que l’authenticité et le réel désir de créer un livre utile (ou profondément divertissant) joue dans le fait de gagner de beaux revenus avec ses livres. Et en plus, c’est gagnant-gagnant (car le lecteur sera très heureux de son achat et de ce que le livre lui a apporté).
Pour moi, ce principe a marché. Sans que je ne demande rien à personne à ce niveau-là, plusieurs personnes m’ont dit avoir recommandé mon livre à plusieurs amis car elles le trouvaient vraiment bien.
La première chose à laquelle tu dois penser si tu veux gagner ta vie avec tes livres, c’est donc “Comment est-ce que je peux créer quelque chose qui me plaît à moi mais qui va aussi enrichir – au sens figuré – mes lecteurs ?”
Conclusion
Comme tu peux le voir, les stratégies de vente d’un auteur auto-édité ne reposent pas en majorité sur la vente en librairie. Mais j’espère que tu as compris qu’il existe tout un autre monde pour vendre ses livres : Internet. C’est un terrain de jeu rempli de possibilités pour faire connaître son livre auto-édité.
Comme tu peux le voir aussi, je n’ai pas parlé de financement participatif comme méthode pour vendre son livre. Pourtant, c’est l’idée que beaucoup d’auteurs ont pour financer leurs livres. Aujourd’hui, avec l’impression à la demande, faire un financement participatif (avec précommandes) n’a plus vraiment de sens puisqu’on n’a pas de frais de départ ou très peu. Par ailleurs, toutes les ventes réalisées sur la plateforme de financement participatif ne compteront pas pour les classements des librairies en ligne (Amazon, Fnac, etc.) et c’est bien dommage !
Il existe encore plein d’autres méthodes de vente pour faire parler de ton livre ou attirer de potentiels lecteurs à toi : publicité payante, prescripteurs (presse, “bookstagrammeurs”…), réseaux sociaux, Youtube, podcast… Mais déjà, si tu commences par tout ce dont on a parlé dans cet article, tu mets les chances de ton côté et tu as déjà beaucoup à faire !
***
J’espère que cet article t’aura donné une bonne vision d’ensemble de ce que requiert le fait de vouloir gagner sa vie avec ses livres.
Si tu as des questions sur tout ça, n’hésite pas à me laisser un commentaire ci-dessous. 😊
Si tu as appris des choses avec cet article, sache qu’il représente seulement 7% de ce qui est transmis dans mon livre Vivre De Ses Livres Grâce À L’Auto-Édition.
Si te lancer comme auteur auto-édité te fait envie, je ne peux donc que te recommander d’acheter mon livre. 437 pages pour apprendre tout ce que tu as besoin de savoir sur l’auto-édition et le fait de gagner sa vie avec ses livres :
- CHAPITRE 1 | Cadre juridique : description et comparaison des 2 statuts qui permettent de devenir auteur auto-édité
- CHAPITRE 2 | Écriture & édition : comment écrire un livre qui se vend, dès les premières phases + la règle d’or à connaître dès le départ pour avoir une chance de gagner sa vie avec ce métier.
- CHAPITRE 3 | Publication : les 11 lieux majeurs où publier un livre (les librairies n’en sont qu’un !) + ceux qui génèrent les meilleurs revenus + comment faire.
- CHAPITRE 4 | Vente : un guide de toutes les actions possibles pour vendre un livre (car la seule publication ne suffit pas) + mise en avant de celles qui ont des effets de levier importants.
- CHAPITRE 5 | Activités connexes : d’autres idées d’activités à développer en plus de l’écriture de livres (mais en lien avec eux) pour augmenter tes revenus
- CHAPITRE 6 | Modèle économique : explication détaillée des coûts et revenus d’auteurs auto-édités, pour chaque canal de publication et format de livre.
J’y donne aussi les liens vers toutes les sources de tous les chiffres et informations partagés dans cet article et dans le livre lui-même.
Quelques avis de lecteurs :
Retrouve tous les avis de lecteurs ici.
Tu peux acheter le livre au format papier sur Amazon en cliquant ici. Pour la version numérique, c’est au choix entre Amazon, Fnac ou Google Play Livres.
7 réflexions au sujet de « Comment Vivre De Ses Livres ? »
Super article, merci pour tous ces conseils/rappel. Et tu as bien raison, je suis fan des conseils de Joanna Penn, mais il faut bien réfléchir à si ça s’applique ou non à la France, et à notre lectorat.
Pour info : j’ai entendu parler il y a peu d’Immatériel qui, moyennant une commission évidemment, permet de rester en exclusivité chez KDP, et d’être aussi sur Kobo, Apple etc.
Bonjour Juliette,
Merci pour ton commentaire !
Alors normalement il n’est pas possible d’avoir son livre numérique à la fois dans l’abonnement exclusif KDP (« KDP Select ») et les autres plateformes puisque c’est un contrat exclusif. En revanche, on peut avoir son livre numérique sur KDP (achetable en numérique à l’unité, mais pas via l’abonnement) + Kobo et le reste. L’exclusivité ne s’applique qu’à l’abonnement Kindle, pas l’achat à l’unité, donc c’est peut-être ça que tu as vu 🙂
Mais effectivement je parle d’Immatériel dans l’article (dans la liste des 9 « plateformes d’auto-édition » françaises majeures). Leur fonctionnement est le même que les 8 autres : publier partout à notre place, moyennant un coût de service (commission et/ou frais de départ) 🙂
Et effectivement, les conseils d’auteurs anglophones sont à prendre avec des pincettes puisque pas toujours applicables (c’est pour ça que je l’ai mis dans les « limites »). Dans mon livre, j’ai tout « traduit » en version fraçaise, c’est-à-dire que j’ai regardé si les outils qu’utilisaient Joanna Penn (et les autres) existaient en France, quel était leur équivalent, quel était l’équivalent de la loi (par exemple, Joanna Penn parle de donner des codes promo à sa communauté pour réduire le prix du livre, ou de proposer des packs de plusieurs livres à prix réduit : les deux sont interdits en France)
Oui, mais des collègues auteures m’ont justement dit qu’elles étaient en exclusivité Amazon ET aussi sur Kobo, Apple et cie, en ebook, grâce à Immatériel qui a passé un accord, j’imagine, avec KDP… Je trouve ça intriguant, n’empêche qu’elles sont bel et bien partout !
D’accord, étonnant mais à creuser ! Peut-être qu’ils ont passé un accord en effet. Si c’est le cas, je ne suis pas au courant ! Je vais leur écrire pour essayer de comprendre.
Moi aussi j’étais étonnée ! Tiens moi au courant si tu le peux ! (tu as accès à mon mail normalement avec ce commentaire)
Hello Juliette,
J’ai fait mes petites recherches (j’ai contacté Immatériel directement). Voici ce que j’ai compris : effectivement, en passant par Immatériel, il est possible d’avoir son livre dans l’abonnement Kindle ET dans d’autres abonnements du fait qu’Immatériel passe par le système VendorCentral d’Amazon et pas KDP et il semblerait que les règes d’exclusivité soient alors différentes 🙂
Ah ok ! Je comprends mieux. Merci pour tes recherches.