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Coopérative d’Emploi : à mi-chemin entre entrepreneuriat et salariat

Virginie Kluber, relieure d’art, nous parle du statut particulier qu’elle a choisi pour son entreprise : la Coopérative d’Emploi.

Retrouve les points principaux évoqués dans la vidéo.

Tout ce qui est écrit ci-dessous est tiré de l’interview vidéo avec Virginie.

Pourquoi choisir la coopérative d’emploi ?

Pour ne pas être seul·e dans la création d’entreprise : la coopérative d’emploi forme.

Pour appartenir à une entité et ne pas être seul·e.

Comment rejoindre une Coopérative d’Emploi ?

Entretien collectif

But : comprendre le fonctionnement de la coopérative. Si ça nous parle, on peut passer à la suite (l’entretien individuel).

Entretien individuel

Entretien individuel pour expliquer mon projet.

Ce n’est pas un entretien d’embauche car il n’y a pas de sélection à l’entrée, pas de compétition avec les autres entrepreneurs.

CAPE : Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise : rejoindre la coopérative, travailler légalement, et avoir une assurance professionnelle.

Durée : 1 an, renouvelable une fois.

On peut avoir plusieurs activités.

Toutes les professions sont les bienvenues sauf les professions règlementées.

Intégration

5 mois

Suivi d’une journée par mois pendant laquelle on apprend le B-A-BA de l’entreprenariat (développement du projet, initiation à la compta et à la gestion, marketing…) 

Possibilité également de participer à des cours ponctuels thématiques (exemple : comment prospecter par téléphone). Ceux-ci sont animés par des professionnels, payés par la coopérative.

On passe plusieurs demi-journées par mois donc c’est à prendre en compte dans son emploi du temps.

Comment marche la Coopérative d’Emploi ?

Coût

Contribution fixe : 30 euros par mois.

Contribution variable : 13,5% de la marge brute (chiffre d’affaires moins coûts de production). Très intéressant pour les indépendants qui ont beaucoup de frais d’achats pour fournir leur prestation (exemple : un menuisier a besoin d’acheter du bois, des outils…)

Lorsque l’on remplit les conditions nécessaires (accumuler 3 mois de salaires), on signe un CDI avec la Coopérative d’Emploi.

Le jour où on devient salarié, on paye les cotisations sociales (charges patronales et salariales), car on est à la fois sont propre patron et son salarié.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Solopreneure : 4 erreurs que j’ai commises en tentant de me réaligner (et que faire à la place)

Une fois qu’on est en CDI, on peut acheter des parts sociales, et donc on est exonéré de la contribution fixe.

Revenus

Le minimum à se payer, c’est le SMIC. On peut l’augmenter si l’activité évolue.

Les premiers contrats sont cumulables avec les droits Pôle Emploi ou le RSA. En revanche ce statut est méconnu de l’administration donc ils ont du mal à comprendre qu’on travaille mais qu’on n’est pas payé.

Il est aussi possible de cumuler un autre emploi salarié classique (jusqu’à ce qu’on arrive à un temps plein en CDI dans la coopérative évidemment…)

Modèle démocratique

Droit à la parole pour tous (droit de vote pour les sociétaires), pour réfléchir à quel est le système le plus juste pour tout le monde (ue les personnes en difficultés financières soient aidées le plus possible, et que tout l’argent n’aille pas dans les poches d’investisseurs).

Différence avec portage salarial et couveuse

Portage salarial

Portage salarial permet de facturer sans ouvrir soi-même une entreprise.

Mais on ne fait pas partie de cette entreprise, et cette entreprise a pour but de générer du bénéfice qui lui est propre.

Couveuse

Couveuse : entité extérieure à mon activité qui me permet de tester mon activité, en me donannt des outils pour y arriver et en me fournissant un numéro de SIRET pour ne pas avoir à créer un statut tout de suite.

Avantages et inconvénients

« Je peux partir en vacances, je peux tomber malade, mon salaire est lissé sur plusieurs mois ».

Ca crée du lien, on se sent épaulé.

On se rend compte que les autres entrepreneurs qui ont un autre métier, un autre caractère… rencontrent les mêmes problèmes.

Au lieu de penser « Les autres sont ma concurrence », on pense « Ensemble, on est plus forts ». En collaborant et jouant ensemble, on va faire encore plus de chiffre d’affaires.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Slasheuse | Témoignage de Monique Muller, Télésecrétaire indépendante / Photographe

C’est un modèle qui me convient éthiquement.

Pour aller plus loin, tu peux consulter cet article.

Retrouve Virginie Kluber ici :

Site

Instagram

Coopaname, la Coopérative d’Emploi dont Virginie fait partie.

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