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Solopreneure : comment lâcher prise en 6 étapes ?

L’épanouissement ne se trouve pas avec le mental, mais avec le coeur. Pour être une Solopreneure épanouie, tu dois apprendre à lâcher le mental pour mieux écouter ton coeur. Dans cet article, tu vas voir comment lâcher prise sur ta liste de tâches à rallonge, ton passé, le chiffre d’affaires que tu vises, l’impression de devoir fournir beaucoup d’efforts, et ton auto-exigence.

Je me rappelle ce déjeuner avec mes parents où mon père m’a dit “Il faut que tu arrêtes de toujours vouloir être parfaite partout, laisse-toi vivre un peu !”. 

Probablement une des phrases-clés de mon année 2019.

“Qu’est-ce que tu veux dire par “laisse-toi vivre” ?” (je ne voyais pas exactement comment vivre différemment de ma vie d’alors).

“Eh bien fais ta vie, profite du moment sans te poser dix mille questions et toujours te demander comment faire mieux.”

Là je me suis dit que la dernière fois que j’avais eu cet état d’esprit remontait à si longtemps que je ne saurais dire quand c’était.

Ce qui est sûr, c’est que ça fait des années que je me pose beaucoup de questions, remets en cause tout un tas de choses sans arrêt.

Je suis toujours en train de “corriger” quelque chose chez moi, de chercher à faire mieux, d’améliorer un des domaines de ma vie…

Le jour où j’ai décidé de lâcher-prise

A l’époque où mon père m’a dit cette phrase, j’étais sur plusieurs fronts :

  • Lancer une nouvelle formation car je n’étais pas satisfaite de la première ;
  • Perdre du poids ;
  • Trouver un mec ;
  • Améliorer mon chant (j’avais acheté une formation en ligne d’un coach vocal américain) ;
  • Me lancer dans un nouveau sport (le roller derby).

En septembre 2019, j’ai eu un ras-le-bol et j’ai décidé de suivre les conseils de mon père et de lâcher-prise.

J’ai été aidée par un mignon petit monsieur qui m’a mis un mignon petit vent.

J’étais allée à un événement de réseautage entre infopreneurs près de Montpellier.

J’ai rencontré ce gars, que je trouvais super à plein de points de vue.

J’ai tenté ma chance.

Il m’a inventé un petit mytho pour me repousser sans trop me faire de mal (c’est gentil à lui, même si ça ne m’a pas empêchée d’être triste).

Et là, j’ai eu ce moment de ras-le-bol où je me suis dit “Tu sais quoi ? J’en ai marre de faire des efforts qui ne mènent à rien ! C’est fini ! Maintenant, j’en ai plus rien à foutre : j’arrête de courir après les mecs et je me concentre sur moi, j’arrête d’essayer d’être sur tous les fronts, j’arrête de mettre mon énergie dans des efforts qui ne donnent pas de bons résultats !”.

Le jour-même, j’étais à Gibert Joseph en train d’acheter le livre “Foutez-vous la paix (et commencez à vivre)” de Fabrice Midal.

Je l’ai lu en recherche de validation de ma décision.

Et c’est exactement ce que j’ai trouvé.

Ca m’a fait du bien.

Les deux conseils dans lesquels je me suis le plus reconnue étaient :

  • “Cessez de rationaliser, laissez faire” ;
  • “Cessez de vouloir être parfait, acceptez les intempéries”.

S’en est suivi un long chemin pour apprendre à lâcher-prise, de plus en plus.

Je dirais que j’ai mis 8 mois.

Solopreneure : Comment lâcher-prise en 6 étapes ?

Je vais tenter de retracer ce que j’ai mis en place moi-même pour lâcher-prise vis-à-vis de mon activité professionnelle, pour que tu puisses l’appliquer à toi-même.

Etape 1 : Se donner de l’amour

L’auto-exigence peut être le résultat d’un manque d’amour de soi.

Pour prendre le contre-pied de cette façon de “chercher à être parfaite partout”, j’ai appris à me donner de l’amour :

  • Prendre l’habitude d’être contente de moi, d’un travail accompli ; en jouant à la fois le rôle d’une enfant super fière d’avoir réussi quelque chose, et d’un parent qui la féliciterait.
  • Prendre l’habitude de savourer les moments où je sens une forte énergie, où je suis contente, fière, excitée.
  • Quand j’essaye de faire une tâche et que “ça ne vient pas”, ne pas me forcer, reprendre plus tard.
  • Si je n’ai l’énergie de ne travailler qu’une heure sur une tâche, alors ne travailler qu’une heure, même si la tâche en nécessite quatre.
  • Si je ressens une forte envie de sortir faire une balade, m’autoriser à faire cette balade (ne pas me forcer à travailler pour travailler).

Ici, le lâcher-prise se traduit par le fait de valoriser ce qu’on fait déjà de bien, plutôt que de chercher à faire mieux parce qu’on n’est pas encore à la version idéale de soi.

Etape 2 : Agir selon son coeur, et plus son mental

Le mental est l’ennemi de ceux qui veulent aider les autres

Le mental est un ami-ennemi.

Il est notre ami lorsqu’il nous aide à concrétiser une idée, mettre en place un plan d’action.

Il est notre ennemi lorsqu’il nous dicte ce que nous devrions faire, ce que nous devrions éviter (pour ne pas subir une humiliation sociale par exemple, et autres peurs qu’il nous met en tête).

Cette partie “ennemie” est particulièrement présente quand on a à coeur d’aider les autres, et de leur apporter une solution qui résout leur problème.

Quelqu’un de trop égoïste ne se pose pas la question de ce qu’il “devrait” faire. Il fait ce qui est bon pour lui, et c’est tout.

Et quelqu’un de trop altruiste va sans cesse se demander “que dois-je faire pour les aider ?”, en s’oubliant lui-même.

Pour être une Solopreneure épanouie, tu dois trouver la jonction entre les deux.

Avoir un lien émotionnel à la problématique qu’on traite

Plus exactement, je dirais que tu dois définir ta “Zone de Bonheur” (tout ce que tu rêves de faire et qui te rendrait heureuse).

Puis définir ta “Zone Altruiste” DANS cette Zone de Bonheur.

Et pas l’inverse.

C’est-à-dire que tout doit partir de toi.

En accompagnement individuel, je pose souvent la question “Quelle est ton lien avec cette problématique sur laquelle tu souhaites aider les gens ?”.

Nous avons souvent envie d’aider les autres sur un sujet que nous avons nous-mêmes traversé, ou que nous traversons en ce moment-même.

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En choisissant une problématique à laquelle tu es liée émotionnellement, tu seras sûrement plus excitée à l’idée d’aider les autres, et tu auras probablement beaucoup plus de choses à dire.

Il s’agit donc de choisir une des problématiques que tu as vécues toi-même (celle qui te touche le plus) et d’aider ceux qui traversent la même chose.

Ecouter son coeur

Au-delà du choix de la problématique, “partir de toi” veut dire te connecter à ton coeur pour savoir de quoi tu as réellement envie.

Lorsqu’on s’est habitué à écouter son mental plutôt que son coeur, écouter son coeur ne vient pas en un jour.

C’est un entraînement quotidien.

Comment savoir que tu n’es pas en train d’écouter ton coeur ?

Etape 1 : Repérer les symptômes :

  • Fatigue chronique ;
  • Manque d’énergie ;
  • Frustration (tu es frustrée car tu n’es pas en train de faire ce que tu désires vraiment) ;
  • Dégoût (ton travail te dégoûte, tu n’as pas envie d’y aller) ;
  • Procrastination chronique (tu sais ce que tu dois faire, mais tu n’arrives pas à t’y mettre ; car ton inconscient essaye de t’empêcher de continuer sur cette mauvaise voie) ;
  • Difficulté à (te) vendre (signe que ton inconscient n’est pas suffisamment convaincu que c’est ça que tu dois vendre, car si tu y croyais vraiment, tu aurais très envie d’en faire bénéficier à tes client·e·s)

Etape 2 : Comprendre ce qui se cache derrière

Une fois que tu repères ces symptômes, tu sais que quelque chose ne va pas.

Tu dois essayer de comprendre de quoi il s’agit :

  • Mission : la problématique sur laquelle tu aides les personnes t’intéresse-t-elle vraiment ? As-tu l’impression de vivre dans le passé quand tu traites cette problématique ? D’en avoir marre ? 
  • Format : le format par lequel tu aides les personnes (coaching, formation en ligne, ateliers, consultation…) te nourrit-il personnellement ? Vis-tu assez de connexion humaine ?
  • Revenu : te sens-tu bien vis-à-vis de tes finances ? Te sens-tu suffisamment valorisée (financièrement) pour ton travail ? Le revenu que tu reçois te donne-t-il envie de te donner à fond pour ces personnes ? Te sens-tu en sécurité ?
  • Equilibre : as-tu la sensation d’avoir assez de temps dans ta journée ? Assez de temps pour toi ? As-tu le temps de faire les choses qui te font plaisir ? De passer du temps avec les gens que tu aimes ? Ressens-tu suffisamment la liberté que tu es venue chercher en te lançant dans l’entrepreneuriat ? As-tu suffisamment de libre-arbitre dans ton quotidien (la marge de manoeuvre de décider de faire telle ou telle chose) ? Une organisation assez flexible pour suivre tes envies ?

Etape 3 : Modifier ta trajectoire

Une fois que tu sais d’où vient le problème profond, tu peux entamer une modification pour troquer cette situation contre celle que tu veux.

Ensuite, une fois ces “gros cailloux” traités (mission, format, équilibre, revenu), le degré de modification s’appliquera à des détails du quotidien… : 

Pourquoi n’ai-je pas envie de faire cette tâche ? Est-ce parce que je suis fatiguée et ai d’abord besoin de me reposer ? Est-ce parce que ça fait des heures que je suis devant mon bureau et que j’ai besoin de prendre l’air ? Est-ce parce que j’avais envie hier mais que cette envie est partie aujourd’hui ? Est-ce parce que je ne vois plus le sens de cette tâche ou que je ne la ressens pas comme si importante aujourd’hui ?…

et à l’évolution de ton entreprise :

Qu’est-ce que je ressens en ce moment ? Ai-je envie de mettre en place de nouveaux projets ? Ai-je envie de voyage ? De changer de lieu de vie ? De passer plus de temps sur un de mes loisirs ? De mettre en place un nouveau format (séminaire, conférence, atelier, accompagnement de groupe, individuel, mastermind…) ? De prendre du temps de repos ? De rencontrer plein de gens ?…

Ces envies peuvent venir d’émotions négatives (frustration, lassitude, déprime), ou positives (excitation en lisant sur un sujet, inspiration en écoutant un TEDx…). Ecouter ton coeur revient alors à écouter tes émotions, puis écouter ton intuition (celle qui crée des envies en toi et t’aiguille ainsi sur la direction à prendre).

Le Design Humain m’a aidée à écouter mon coeur

Quand on est Solopreneure, on est libre de faire ce qu’on veut.

Et pourtant, on ne le fait pas forcément.

Car on ne se donne pas l’autorisation.

Ou bien on ne comprend pas comment l’on fonctionne.

Le Design Humain m’a beaucoup aidée à m’autoriser à suivre mon intuition.

Le Design Humain est une discipline (à la croisée de l’astrologie, numérologie, et autres disciplines) qui classe les personnes en 5 catégories, selon leur type de “fonctionnement” (prise de décision, énergie, alignement avec soi…).

Moi je suis “Manifesteur Générateur”, un profil qui est aligné lorsqu’il ne fait que ce à quoi son coeur dit un grand “oui !”. S’il ne suit pas son coeur et entre dans la frustration, il est à l’opposé de là où il doit être. S’il suit son mental au lieu de son coeur, il risque de ne pas aller dans la bonne direction.

Cela pourrait s’appliquer à tout le monde tu me diras ? Peut-être. Globalement, si tu es frustrée, tu n’es pas heureuse. Et globalement, je t’invite à écouter ton coeur.

Mais c’est comme tous les tests de personnalité : la question n’est pas “dans quoi est-ce que tu te reconnais ?”, mais “qu’est-ce qui te correspond le plus par rapport au reste ?”.

En tout cas, personnellement, j’ai pu observer ce type de fonctionnement sur le terrain. 

Le Design Humain a mis des mots sur cette expérience que j’avais vécue.

Il m’a aidée à m’autoriser à suivre mon intuition et réellement m’écouter en apportant une sorte de “preuve extérieure” que je fonctionne mieux ainsi.

En résumé, dans cette étape 2, le lâcher-prise se traduit par le fait de lâcher le mental et de se donner de l’espace pour écouter son coeur.

Etape 3 : Penser “fluidité” plutôt qu’”effort”

Il existe une croyance assez commune que, pour réussir, il faut travailler dur.

Que pour obtenir de bons résultats, il faut fournir certains efforts.

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Beaucoup d’efforts, beaucoup de fatigue

En 2019, j’ai fourni beaucoup d’efforts pour comprendre les personnes que je voulais aider, créer des formations qui les aideraient.

Les trois derniers mois de l’année, je me suis donnée à fond pour préparer une nouvelle formation.

A la fin, je suis tombée malade, pendant ma seule semaine de vacances prévue.

En plus d’être malade, j’étais fatiguée et déprimée.

Alors certes, cet effort a porté quelques fruits.

J’ai fait un meilleur chiffre d’affaires que la fois d’avant.

Mais cette impression de ne pas être au bon endroit était toujours là.

Moins d’effort, plus de chiffre d’affaires

Pour mon deuxième lancement, j’ai tenté de réduire l’effort au minimum :

  • Emotionnellement, j’ai mis beaucoup moins d’enjeu sur le résultat de ce lancement (car j’avais développé l’accompagnement individuel par ailleurs) ;
  • J’ai refait une page de vente plus simple, beaucoup plus à mon image ; et j’ai changé quelques emails, parce que j’ai les idées plus claires aujourd’hui sur ce que j’ai envie de dire, et j’ai gardé les autres. Ca m’a demandé une dizaine d’heures de travail seulement.
  • J’ai augmenté le prix de la formation de 200 à 350€, parce que le premier prix était un prix de lancement et que j’avais envie de montrer que la formation avait plus de valeur que ça (et encore, j’y suis allée mollo parce que je trouve qu’elle vaut plus que ça ;  même une des membres m’a dit qu’elle trouvait que la valeur reçue valait 3 fois le prix payé). Cette augmentation du prix m’a permis de faire un chiffre d’affaires plus élevé, avec deux fois moins de membres (moins de personnes = moins de choses à gérer aussi).
  • J’ai enlevé la garantie Satisfait ou Remboursé car ça m’a causé du service client désagréable derrière ; j’ai envie que les personnes prennent leurs responsabilités et ne viennent qu’avec l’état d’esprit de finir cette formation, pas de se la faire rembourser. J’ai simplement laissé un délai de rétractation. Non seulement j’ai eu moins de demandes de remboursement (une, contre sept la fois d’avant). Mais j’ai aussi passé moins de temps en service après-vente.
  • J’ai remplacé les appels individuels par du coaching collectif. Non seulement ça me fait gagner du temps, mais en plus ça crée une ambiance collective propice à cette formation.
  • Je n’ai pas renouvelé l’offre “Correction d’exercices” qui était extrêmement chronophage et aurait coûté 5 fois le prix de la formation si j’avais mis le prix juste à mes yeux (je l’avais offert pour le lancement de janvier).

Bref, lors du deuxième lancement, j’ai fait en sorte de diminuer mes efforts et ma charge de travail, et de rapprocher le prix de la vraie valeur de la formation. Avec moins d’efforts, j’ai gagné plus d’argent, et je me suis sentie plus sereine et heureuse d’aider les membres de la formation (je kiffe les coaching collectifs).

“Effort” n’est donc pas forcément synonyme de “meilleur chiffre d’affaires”, et encore moins “meilleur épanouissement”.

Plus c’est fluide, plus c’est la bonne voie

Au premier trimestre 2020, j’ai expérimenté une deuxième fois cette idée que plus d’effort n’est pas synonyme de meilleurs résultats sous un autre angle.

J’ai lancé une nouvelle offre d’accompagnement individuel haut de gamme.

J’avais pour objectif d’accompagner 4 personnes simultanément.

Les 4 personnes qui m’ont dit “oui” et ont souhaité se faire accompagner par moi m’ont dit “oui” très facilement.

Elles étaient presque déjà convaincues de vouloir travailler avec moi avant notre appel.

Non seulement ces personnes correspondent à mes clientes idéales (de par notre relation, leur engagement, leurs valeurs, nos points communs…), mais en plus mon “effort de vente” était largement réduit (pas besoin de les convaincre, juste de les rassurer sur deux ou trois points et leur donner de la visibilité sur comment ça va se passer exactement).

J’ai l’impression que, plus je m’aligne avec moi-même, plus je vis cette “fluidité” qui donne une sensation de non-effort.

J’ai donc développé une forte croyance dans le fait que l’épanouissement est lié à la FLUIDITÉ plutôt qu’à l’EFFORT.

Mais attention, pas d’effort ne veut pas dire pas de travail.

Pour rencontrer cette fluidité, j’ai :

  • Beaucoup travaillé sur moi-même, la valeur que je me donnais, ce que je souhaitais vraiment faire et apporter aux gens ;
  • Travaillé à comprendre qui je voulais accompagner, quels sont leurs problèmes, et quel accompagnement je dois leur proposer ;
  • Dépassé certains blocages et peurs liés à l’argent et à la peur de ne pas être à la hauteur ;
  • Créé du contenu et communiqué autour de cet accompagnement ;
  • Appris à mener des appels et analyse en direct si l’accompagnement est fait pour ces personnes ou non + gérer les objections (pas une mince affaire).

J’ai donc travaillé. Et certaines choses n’étaient pas faciles (notamment dépasser les blocages). Mais je n’ai pas eu l’impression de faire ça dans l’effort. Je l’ai plutôt vu comme un chemin avec ses hauts et ses bas, une évolution progressive que j’aimais bien mener et observer.

Pour trouver la fluidité, il faut avant tout travailler sur toi, sur ta valeur intérieure, et sur le fait de construire quelque chose qui te plaît vraiment.

Puis de communiquer autour de ça pour attirer les bonnes personnes.

En résumé, dans cette étape 3, le lâcher-prise se traduit par le fait de ne pas chercher à fournir absolument beaucoup d’efforts, mais de rechercher plutôt la fluidité.

Etape 4 : Accepter de faire moins

Mi-mars 2020, pour le début du confinement, j’ai décidé de me considérer en semi-vacances.

J’étais en “vacances” dans le sens où je n’avais pas de rendez-vous, je ne me déplaçais plus, je passais du temps à bronzer, faire du sport, du ping-pong, regarder des séries…

La seule chose que j’ai décidé de faire pour mon boulot était les Emails Epanouis hebdomadaires, et les exercices du coaching que je suivais.

En termes de travail, je ne faisais vraiment pas grand-chose.

Et pourtant, mon chiffre d’affaires a augmenté.

Parce que je me suis concentrée sur l’essentiel : le travail sur moi-même et les actions-clés (celles qui font vraiment avancer l’entreprise).

Accepter de faire moins, de ne faire que l’essentiel, m’a permis de :

  • Me sentir moins stressée (car je n’ai pas une liste de tâches à rallonge à rayer absolument) ;
  • Avoir le sentiment d’avoir BEAUCOUP de temps ;
  • Me donner de l’espace pour suivre mes envies (plutôt qu’avoir un emploi du temps bien rempli qui ne laisse que très peu de marge de manoeuvre et où on est toujours dans le faire, faire, faire) ;
  • Prendre du recul et me reconcentrer sur ce qui était le plus important pour faire avancer mon entreprise.
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En résumé, dans cette étape 4, le lâcher-prise se traduit par le fait d’accepter de ne pas remplir sa journée de plein de tâches, de “s’occuper” absolument, mais de se concentrer sur ce qui est vraiment important, en se donnant de l’espace et du recul.

Etape 5 : Apprécier le chemin plus que la destination

Souffrir en pensant à sa version idéale

En 2019, j’ai vécu une grande désillusion.

Ca faisait deux ans que je suivais une formation de blogging dans laquelle on m’a raconté des lancements de blogueurs à 10 000€, 30 000€… 

Comme j’avais une grande confiance en mon blog et moi-même, je m’attendais à faire ce type de chiffre d’affaires lors de mon premier lancement.

Ca n’a pas été le cas.

J’ai fait 2 000€ de chiffre d’affaires (4 000€ au début, puis des abandons avec remboursement qui ont fait baisser le chiffre d’affaires à 2 000€ au final).

A partir de ce moment, j’ai commencé à souffrir du décalage entre “là où je pensais que j’en serais” et “là où j’en étais réellement”.

Se concentrer sur le processus plutôt que le résultat

Cette souffrance s’est arrêtée quand j’ai décidé de me concentrer sur le processus (le travail sur moi-même, les actions du quotidien, être toujours plus alignée avec moi-même) plutôt que sur le résultat final (un certain chiffre d’affaires).

Ca ne m’empêche pas de savoir où je veux aller, ce que je veux pour plus tard, et de m’amuser à y penser et me projeter. Mais quand je le fais, ça me donne de l’énergie. Car, au lieu de me dire “J’en suis tellement loin”, je me dis “C’est tellement excitant de me dire que ce que je fais aujourd’hui va sûrement m’amener là-bas !”.

Remplacer l’état d’esprit de manque par un état d’esprit d’abondance

Sans cesse se comparer à la version idéale de soi, la version future de soi, ou aux autres, crée un état d’esprit de “manque”. Il te faut créer un état d’esprit “d’abondance”, dans lequel tu vois tout ce que tu as, es, et fais déjà, et te concentres là-dessus.

Bon, ce n’est pas un état fixe que l’on atteint. Moi j’ai des moments où je rechute dans l’état d’esprit de manque. Ca va, ça vient. Mais je sens que, majoritairement, je suis plus souvent du côté de l’état d’esprit d’abondance.

En résumé, dans cette étape 5, le lâcher-prise passe par le fait de lâcher prise sur le résultat, pour se reconcentrer sur le processus et les actions du quotidien.

Etape 6 : S’autoriser à faire évoluer son entreprise dans une nouvelle direction

J’ai mis du temps à m’avouer que ce que je voulais vraiment, c’était accompagner les Solopreneures. Je l’ai évoqué plusieurs fois, mais j’ai mis du temps à l’assumer au point de créer des articles et un accompagnement individuel.

Ce qui était difficile, c’était de “faire le deuil” du sujet sur lequel j’avais passé un an : “trouver sa voie”. 

Avouer que c’était quelque chose que j’avais créé en me basant sur mon mental (“les gens ont besoin de ça”), pas sur mon coeur (“j’ai vraiment envie de faire ça et j’y suis liée émotionnellement car c’est lié à mon histoire personnelle”).

Accepter de passer à autre chose sans avoir “capitalisé” à fond sur ce sujet que je connaissais maintenant si bien.

Mais j’avais sans cesse cette impression de “vivre dans le passé”, ou de “ne pas faire ce que je suis censée faire”.

Depuis que j’ai accepté de faire évoluer mon entreprise vers les problématiques des Solopreneures, je me sens soulagée, excitée à l’idée de créer des contenus autour de ça, et j’ai l’impression d’avoir une infinité de sujets à traiter.

Dans cette étape 6, le lâcher-prise se traduit par le fait de lâcher prise sur son passé, d’accepter de le laisser derrière soi, pour mieux embrasser ce qui nous fait vibrer AUJOURD’HUI.

Conclusion : lâcher prise est une décision et du travail

Lâcher prise est la chose que j’arrivais le moins à faire avant.

Et je n’en avais même pas envie.

Car, pour moi, ne pas lâcher prise, c’était être forte et persévérante.

Mais le mental est un réel ennemi de l’épanouissement.

Ne pas savoir lâcher prise, c’est ne pas savoir lutter contre son mental.

Et si on ne lutte pas contre son mental, on ne peut pas donner assez de place à l’écoute de son coeur, de ses envies. Et donc on ne peut pas être pleinement épanoui.

Pour lâcher-prise, premièrement, tu dois avant tout prendre la décision de le faire (la partie “volonté” de ton mental, qui va venir lutter contre l’autre, qui sont des habitudes/mécanismes).

Puis tu dois travailler sur les 6 étapes vues dans cet article (pas forcément dans cet ordre d’ailleurs) :

  1. Te donner de l’amour au lieu d’être super auto-exigeante ;
  2. Agir en écoutant ton coeur au lieu de ton mental ;
  3. Rechercher la fluidité plutôt que faire beaucoup d’efforts ;
  4. Accepter de faire moins pour te concentrer sur l’essentiel, plutôt que de remplir ta journée ;
  5. Profiter du chemin quotidien avec un état d’esprit d’abondance, plutôt que de regarder l’immensité de ce qu’il te reste à faire (état d’esprit de manque).
  6. Lâcher prise sur ce que tu as fait jusqu’à présent, et t’autoriser à faire évoluer ton entreprise pour qu’elle corresponde à ce qui te fait vibrer AUJOURD’HUI.

Alors, que vas-tu faire dès demain (ou maintenant) pour commencer à lâcher prise ? Dis-le moi en commentaires. 🙂

Photo by Mario Dobelmann on Unsplash

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5 réflexions au sujet de « Solopreneure : comment lâcher prise en 6 étapes ? »

  1. Salut Isis,
    C’est rigolo, (si on peut dire) j’ai l’impression de retrouver la moi d’il y à 2 ans dans ce que tu expliques ici. Le lâcher prise est effectivement la clef, mais c’est fichtrement difficile d’y parvenir parfois.
    As-tu déjà entendu parler du Bullet Journal ? Je suis en train de lire le bouquin de Ryder Carroll qui explique cette méthode qui m’a l’air un peu magique, du moins pour mon fonctionnement personnel (je suis toujours en quête d’outils ou de conseils pour me simplifier la vie et mieux en profiter, c’est pour ça que je traîne sur ton blog ^^) et donc, ton article fait écho à ce que je suis en train de lire sur « décharger son mental », se recentrer sur ce qui est important, tout ça. Si tu ne l’as pas lu, je t’invite à le lire. Peut-être que cet outil pourra aussi t’aider dans ton organisation et à lâcher prise 😉
    Et merci pour ton article, c’est toujours très intéressant de te lire.

    1. Hello Letty ! Alors je n’ai pas lu le livre mais je connais le Bullet Journal. J’ai tenté d’en faire un rapidement à une époque mais j’ai trouvé que cet outil ne me correspondait pas. Parce que je change de plans et de stratégie très souvent (parfois je garde une stratégie pendant 1 mois et demi, parfois je la garde deux jours haha). Or, le bullet journal s’étale sur l’année et il y a une certaine constance à avoir. La capacité à utiliser cet outil dépend des personnalités, ou du stade de son entreprise 🙂 En tout cas je note que tu es friande d’outils 😉 J’ai créé un nombre incalculable d’outils de réflexion ou d’organisation, pour satisfaire mes besoins du moment. Mais, comme tu l’as vu avec mes 2 articles récents, ce n’est pas parce qu’il m’a convenue sur le coup, qu’il me convient le jour d’après haha. Mais je me dis qu’ils peuvent convenir à d’autres, alors pourquoi pas les partager 🙂

  2. Merci Isis pour tes articles que j’adore ! C’est un plaisir de lire chaque semaine tes mails épanouis et l’article en lien, en plus de me faire coachée par toi 🙂 Je sens vraiment que tu parles avec ton cœur. Ils sont très humains et pleins de vie !

  3. Bonjour Paul, merci pour ton retour. 🙂

    Pour l’étape 5 (profiter du chemin), tu peux prendre un moment le matin pour te demander quelle est ton « intention » de la journée, ce que tu as envie d’y vivre comme émotions, et comment tu pourrais organiser ta journée pour qu’elle soit un moment de plaisir. Si tu fais ça chaque jours, ça te permet de vivre une journée après l’autre, en l’orientant autour du plaisir 🙂

    Pour l’étape 4 (faire moins), tu peux, comme l’a suggéré Caroline dans un autre commentaire, noter le soir tes 3 tâches les plus importantes pour le lendemain, pour ne pas te noyer sous plus que ça. Puis avoir une section « bonus » dans laquelle tu mets le reste de tes tâches : si tu ne les fais pas, ce n’estpas grave, car ce n’était que du « bonus ». Mais s’il te reste du temps et que tu souhaites continuer de travailler, tu ne perds pas de temps à chercher quelle tâche faire. En milieu de semaine, tu peux aussi faire un point sur où tu en es par rapport à tout ce que tu avais noté et décider ce qui est le plus important pour la suite de la semaine. En fin de semaine, tu peux faire le bilan pour voir quelles tâches tu as eu le temps de faire ou non. Si, chaque semaine, il te reste des tâches, c’est que tu as pris l’habitude d’en écrire trop. Pour corriger ça, comme pour chaque jour, en fin de semaine, note les 3 à 5 tâches les plus importantes pour la semaine d’après. Puis des tâches « bonus ». Quand tu reprends ta liste de tâches chaque jour, demande-toi ce qui est vraiment le plus utile pour faire avancer ton entreprise, et quelles tâches te plaisent le plus, pour ne pas oublier de faire ce que tu aimes en te noyant sous des tâches que tu n’aimes pas. 🙂

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