Coach Digital Nomad | Témoignage de Frederik Riberman

Frederik m’a contactée suite à mon interview de la traductrice digital nomad Xenia, qu’il connaît. J’étais curieuse de savoir comment on pouvait exercer le métier de coach à distance. J’ai l’impression que beaucoup de personnes sont réticentes à être coachés à distance. Mais l’exemple de Frederik nous montre que c’est tout à fait possible.

Si tu ne sais pas ce qu’est un Digital Nomad, je t’invite à lire la définition.

Comment es-tu devenu Digital Nomad ?

J’ai commencé mon premier poste en entreprise en 2007 après avoir été freelance.

En 2014, à 36 ans, j’ai découvert que je souffrais de deux choses :

  • Le “candida” : c’est une levure qui se nourrit de sucre ; quand ça grandit, ça devient un cancer et donc nous tue. Résultat : j’avais un manque d’énergie, j’étais accro au sucre, j’avais des problèmes de mémoire…
  • Empoisonnement aux métaux lourds : ça vient généralement des plombages dans les dents (merci le sucre), des vieux vaccins, de la nourriture non biologique, de certains poissons… Ca donne Alzheimer et Parkinson.

J’ai eu une discussion avec mon médecin qui m’a dit “Si on ne fait pas quelque chose, tu ne vivras pas tes 40 ans.” J’ai entamé un régime où j’ai coupé les sucres, l’alcool, les fruits. J’ai commencé à retrouver de l’énergie et à penser de façon plus claire. J’ai regardé ce que je pouvais faire pour changer d’hygiène de vie et à réévaluer ce qui était important pour moi.

A force de faire des changements dans ma vie, d’autres personnes ont demandé mon soutien. Certaines choses sont difficiles de changer, mais changer tes habitudes et ton hygiène de vie, c’est réalisable avec de la volonté et de la discipline. J’ai commencé à avoir des amis qui m’appelaient pour me dire “Je suis bloqué au travail, je ne sais pas quoi faire”. J’ai aussi coaché mes collègues vendeurs. Ils étaient friands de ce soutien car, si tu es plus en forme, plus reposé, tu augmentes ta productivité, et tu augmentes tes chances de signer un client, donc de gagner mieux ta vie. Par ailleurs, tu es également plus agréable en dehors du travail et ta vie familiale s’améliore.

En décembre 2015, j’ai parlé deux heures avec une amie. Elle m’a dit après “C’est la meilleure séance de coaching que j’ai eue de ma vie, et j’en ai eu beaucoup”. J’ai eu un déclic, j’ai réalisé que j’avais une passion pour aider les autres à augmenter leur efficience dans la pensée et les actes. Si on n’est pas efficient, c’est comme un groupe de musique qui veut jouer et qui n’est pas accordé. Si ce n’est pas optimisé, ça manque d’harmonie.

J’aimais mon travail, toutefois je voyais un potentiel d’évolution limité. C’était un travail, pas une carrière passionnée. C’était bien, je me suis amusé, je prenais plaisir, mes collègues étaient sympas, ce n’était toutefois pas une passion que j’aurais fait bénévolement.

La vie est limitée dans le temps. J’ai voulu trouver un moyen de gagner ma vie avec quelque chose qui me passionne. On s’est mis d’accord sur un calendrier avec mon chef pour que je quitte l’entreprise. J’ai commencé à travailler pour moi-même en automne 2016 en tant que coach, et suis parti à l’étranger dans la foulée.

Quel type de coaching proposes-tu aujourd’hui ?

Je suis spécialisé dans le coaching de cadres. Cette niche me fascine : outre mon expérience en entreprise, j’utilise des outils de psychologie systémique de l’école de Palo Alto ainsi que les outils d’évaluation de la crédibilité et de la véracité du Dr Paul Ekman.

L’application de cette dernière partie est fascinante : la plupart du temps on se ment à nous-mêmes sur nos émotions. Depuis qu’on est enfants, on nous apprend à se mentir à nous-mêmes et aux autres. Mais peu importe à quel point tu veux te mentir à toi-même, ton visage va montrer ce que tu ressens. Cette méthode nous permet d’aller très, très loin dans l’introspection et la construction de bases solides pour une vie meilleure.

Par exemple, une de mes clientes m’a dit “On m’a proposé un nouveau poste, je pense que je vais le prendre.” Je lui demande ce qu’elle ressent, elle me dit “C’est bien payé” et son visage exprimait la tristesse. Puis “C’est un grand pas pour ma carrière” et son visage exprimait la peur. En vérité, elle n’étais pas convaincue de bien s’entendre avec ses futurs collègues, elle avait un mauvais pressentiment sur son chef. Elle aimait son job actuel, gagnait suffisamment bien sa vie, alors que le nouveau poste lui demandait beaucoup de sacrifices. On a travaillé là-dessus pour voir qu’elle se mentait à elle-même. Elle pensait que gagner plus d’argent était important à ses yeux, alors que non. Mieux gérer son budget l’amenait au même niveau d’économies en fin de mois – avec moins de stress et plus de temps en famille.

J’ai aussi d’autres projets. J’aide un parc national à s’organiser pour financer un programme sur court, moyen, et long terme. Ca sort de mon coaching mais il y a des organisations qui font des choses fantastiques, qui manquent de financement et je vois bien comment faire les choses. Je travaille également souvent avec des personnes qui cherchent à améliorer leur(s) relation(s) de couple. Et parfois avec des personnes souhaitant guérir des relations toxiques.

Comment as-tu géré la transition entre ton ancienne vie (salariat) et ta nouvelle vie (coach) ?

Ca a été un changement énorme car j’ai tout lâché. J’ai vendu tout ce que je pouvais et j’ai donné et jeté tout le reste. Il me reste trois valises avec des habits que je ne voulais pas jeter, trois guitares que je ne voulais pas vendre car elles me tiennent à coeur. Je ne voulais pas sous-louer mon appartement car je ne voulais pas avoir un pied-à-terre qui me ramène quelque part de par le côté pratique.

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C’est bizarre de lâcher toutes les choses matérielles qu’on a avec nous, c’est contre -intuitif. C’est déstabilisant de perdre son pied-à-terre, sa routine, d’arriver dans un nouveau pays. J’ai eu besoin de temps pour décompresser, pour sortir de la logique de salarié, pour que des circuits neuronaux se recréent, plus librement. J’ai pris du temps pour baisser mon niveau de stress, me retrouver, faire des choses que je n’avais plus trouvé le temps de faire depuis longtemps.

Certains vont partir faire un voyage d’un an, revenir et rien n’aura changé. C’est différent de ne pas savoir de quoi demain sera fait. Je sais ce que j’ai perdu, mais je ne sais pas ce que je vais trouver. Et sincèrement cela m’importe assez peu.

Un CD que j’ai vendu m’a énormément manqué car il était symbolique. Je suis partie de façon un peu précipitée, j’aurais peut-être pu le faire sur six mois, prendre plus de temps. C’est plus facile quand on regarde dans le rétroviseur.

J’ai eu d’autres moments difficiles : tes amis te manquent, la nouvelle relation dans laquelle tu es ne se passe pas comme tu pensais, tu aimerais parler avec des gens mais il y a des sujets dont tu ne peux pas parler car la culture est différente ou simplement c’est trop personnel.

Passé un certain âge, j’ai perdu l’excitation de me dire “Il y a plein de gens nouveaux, c’est génial”. Faire constamment la connaissance de nouvelles personnes devient moins intéressant, surtout si la différence d’âge est importante.

En Inde, j’ai rencontré des gens qui avaient entre 18 et 30 ans. Ce sont rarement les mêmes centres d’intérêts ou énergies. Moi, à 40 ans, j’ai moins l’excitation d’aller boire des verres ou de parler avec des gens qui pensent avoir tout compris – quel que soit leur âge. Je suis devenu plus exigeant quant aux personnes avec qui je partage mon temps. En soit, ce n’est pas étonnant : l’état d’esprit d’une personne en vacances divergera probablement de celui d’une personne en phase d’introspection.

Je ressens parfois de la solitude. Si tu sais qu’une personne partira, ton interaction est plus limitée dans le temps et dans l’engagement émotionnel, tu ne t’investis pas autant que si la personne reste longtemps. Quand tu cherches des connexions de qualité, c’est plus compliqué à faire si une personne est en transition, le temps peut manquer. Rencontrer des gens avec qui on a des atomes crochus ça n’arrive pas autant que tout le reste. Il faut aller aux bons endroits, dans les bons cafés, les bons bars, avoir de la chance.

Il faut accepter que la solitude fait partie de ce mode de vie ou alors la fuir. Etre seul c’est pas forcément toujours agréable mais en même temps c’est une opportunité pour se regarder en face, faire le point, travailler sur les émotions, voir ce qui en ressort. Si on a peur de la solitude c’est peut-être qu’on fuit quelque chose. Qu’est-ce que c’est ?

Comment t’y es-tu pris pour démarrer ton activité de coach ?

J’ai mis en place l’activité de façon organique et non planifiée. Je suis parti avec un nombre restreint de clients que j’avais déjà. Et des économies qui me permettaient de tenir assez longtemps et de clarifier ce que je voulais proposer et comment le proposer.

En sortant d’une situation d’employé relativement stressante, j’avais besoin de temps pour réfléchir. Soit je le faisais en parallèle d’un travail, soit je me permettais de prendre de la distance pour bien retravailler ça. J’ai choisi la deuxième option.

Au début, je voyageais souvent. Je lisais et réfléchissais beaucoup. Sans pression de devoir gagner des sous. Je prenais contact avec des personnes, faisais des sessions de coaching, parfois très tôt le matin ou très tard le soir. C’était peu structuré à ce niveau-là.

Contrairement à un développeur informatique ou un blogueur, je n’avais pas de site, pas de délais. Mes clients me contactaient, on fixait un rendez-vous et on parlait.

Depuis l’automne 2017, j’ai commencé à beaucoup plus structurer mon travail. J’ai créé mon site, rédigé un certain nombre d’articles. J’ai suivi une formation sur “Evaluer la véracité et la crédibilité” (évaluer les micro-expressions sur le visage). J’ai décidé de l’utiliser sur moi-même puis d’aider les autres.

Comment t’organises-tu au quotidien ?

Je partage mon temps entre séance de coaching avec des clients et écriture d’articles. Je n’ai pas du tout un horaire fixe ou de travail routinier.

Journée-type n°1 : sans contraintes externes

  • Je me réveille relativement tôt (tous les jours à la même heure car on est plus productif comme ça)
  • Je bois un litre et demi d’eau froide avec du sel et du citron, à jeûn
  • Je médite
  • Je fais de l’exercice
  • Je prends un petit déjeuner sans sucres (noix, yaourt, fruits)
  • Je me douche
  • Je passe du temps à lire ou écrire
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J’essaye de passer un maximum de temps sans écran. J’attends au moins 1h après le réveil car la lumière d’un écran nous rend passif. Si je ne sais pas quoi faire, je m’asseois sous un arbre ou vais marcher plutôt que m’asseoir devant un document Word. Ma qualité de travail est inférieure si je réfléchis derrière un écran. Nous sommes des animaux très analogiques/organiques. Nous pouvons partager des idées très complexes avec des cailloux sur une plage, on n’a pas besoin de Powerpoint pour ça. Quand j’ai un appel avec un client, j’écris un maximum sur papier pour préparer. Je prends mes notes sur papier.

Je limite les interactions avec les réseaux sociaux car c’est chronophage et une perte d’énergie et vraiment peu rentable. Mais je les utilise pour partager mes articles, donner de la visibilité à ce que je fais.

J’habitais à Nairobi pendant six mois et je voyage en Europe depuis mai. À Nairobi, j’appréciais le “luxe” d’être dans un endroit où je peux avoir du temps pour lire/écrire. Je vivais dans une guest house modeste avec un jardin énorme et magnifique. Parfois, j’avais un peu le temps de m’ennuyer, de composer de la musique ou travailler la photo. Depuis mai, j’ai voyagé en Europe, beaucoup par bus et train, de l’Espagne à la Suède, puis des Pays Baltes à la République Tchèque, et ensuite plusieurs semaines au Kazakhstan et au Kyrgyzstan.

Journée-type n°2 : avec contraintes externes

Si j’ai des rendez-vous clients de coaching, ce sont des contraintes externes. Pendant le rendez-vous, qui dure généralement 90 minutes, je suis 100% avec les personnes. J’écoute pour aider à trouver des solutions. J’aime bien poser la question de la baguette magique : “Si tu pouvais changer une chose, qu’est-ce que ce serait ?” Cette question ôte l’idée de contraintes externes immuables.

Qui sont tes clients ?

Mes clients sont avant tout des cadres. Je travaille également avec des avocats, des professeurs de yoga, et également des personnes ayant souffert de relations avec des personnes toxiques. Ce sont des personnes qui se disent “Ma vie professionnelle ou personnelle n’est pas encore optimale, je me sens bloqué(e)”.

Comment trouves-tu tes clients ?

80% par bouche-à-oreille ou des rencontres au hasard (bien que je ne croie pas au hasard). Je les connais, je les rencontre en voyage. Par exemple, j’ai rencontré un de mes clients alors qu’il faisait un débrief de ses clients à Bali. En deux mois, on lui a doublé son chiffre d’affaires en changeant sa manière de penser et d’aider ses clients. Il a même obtenu un nouveau client 30 minutes après que nous ayons commencé à parler – ce client valait $3 000!

Les autres 20%, me trouvent par le biais de mon site ou de mes articles. Je suis curieux, je veux vraiment aider les gens à s’aider eux-mêmes. Pour moi, vendre, c’est sincèrement vouloir aider quelqu’un (et pas juste prendre de l’argent). Si j’ai des idées sur comment travailler ça, je les partage. Si la personne veut faire une séance, on la fait. Si elle ne veut pas, c’est pas grave, je l’ai aidée.

Comment gères-tu le coaching à distance ?

En termes d’outils, à distance, si on peut, on utilise Skype, pour voir les micro-expressions. Sinon Whatsapp pour un appel audio. Pour certains même, on n’utilise que l’email.

Certaines personnes préfèrent le face à face. J’ai perdu une cliente comme cela récemment. Les avantages du coaching à distance : on évite des frais en vivant en Europe, on ne se sent pas limité à un endroit. Les inconvénients : certains clients veulent travailler en personne. Mais si on avance bien dans sa niche, cela ne devrait pas être un problème. Si j’ai perdu une cliente parce que j’étais à distance, c’est que ma proposition de valeur n’était pas assez pertinente pour elle (et je pense que c’était le cas): c’était une coach qui voulait développer son business.

Quel type de Digital Nomad es-tu ?

Fin septembre 2016, je suis allé en Ethiopie. Depuis ce pays, je suis allée une semaine par-ci, une semaine par-là (Thaïlande, Zanzibar, Malaisie, Suisse, Royaume-Uni, France, Belgique pour une formation). Et parfois plus longtemps : 3 semaines en Inde, deux mois et demi en Indonésie, et quelques mois en Suisse pour un contrat.

J’ai déménagé au Kenya mi-novembre 2017.

Depuis que j’ai quitté mon travail, je voyage une semaine par an avec mes proches. C’était difficile quand j’étais employé : manque de temps et trop de contraintes.

L’étiquette de digital nomade m’intéresse moyennement : je travaille à distance avec de la technologie, je peux travailler depuis presque n’importe où et je suis habituellement très mobile (17 pays depuis début mai).

Pourquoi as-tu envie de partir à l’étranger la première fois ?

J’aime voyager, je lâchais ma routine. Je viens d’une famille internationale, donc la notion « d’étranger » m’est… étrangère. Il y a le monde et des pays.

Pourquoi as-tu élu le Kenya comme destination pour t’installer quelques temps ?

Le Kenya est un hasard : je passais par une rupture difficile avec une personne qui s’est avéré être fortement toxique (mais je l’ignorais à ce moment) et j’avais choisi de faire un travail d’introspection approfondi pour affronter mes peurs et anxiétés. J’ai un très bon ami qui vivait au Kenya et m’a proposé de passer du temps avec sa famille pour que je retrouve pied.

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Ensuite, je suis resté parce que j’avais encore du travail de fond et de compréhension à faire. J’ai trouvé un pied-à-terre et un rythme qui me permettaient de réfléchir, écrire, repenser les choses. Ce n’est qu’après 5 mois que j’ai compris que je me suis fait « gaslighter », que la personne souffre du syndrome du pervers narcissique. Cette réalisation était une libération – qui a « coïncidé » avec l’expiration de mon visa de touriste.

Je suis rentré pour quelques jours en Europe pour voir des amis, des clients, des prospects et passer le cap de mes 40 ans. Là, je relis l’article depuis la Suède.

L’Ethiopie et le Kenya, tu recommanderais pour un Digital Nomad ?

En Ethiopie, Internet est très mauvais, cher à utiliser, le Wifi est quasiment introuvable et on paye à l’heure (dans un hôtel). Je n’ai pas eu Internet pendant un mois à cause d’émeutes. Ce n’est pas optimal quand on prévoit de passer deux jours à faire des recherches pour créer son site.

Le Kenya, c’est fantastique ! C’est beaucoup plus développé que l’Ethiopie. On dit que Nairobi est un peu le New-York de l’Afrique. Il y a de bien meilleures structures qu’en Ethiopie et on s’en sort un peu mieux niveau prix. Les gens parlent anglais (alors qu’en Ethiopie peu). C’est beaucoup plus facile de rencontrer des personnes.

Comment vois-tu ton nomadisme digital dans les 3 ans à venir ?

Pour la suite, à priori, vue que mon offre de coaching s’est précisée, j’imagine revenir en Europe une ou deux semaines tous les quelques mois pour voir mes clients et le reste du temps voyager en travaillant à distance.

Où te loges-tu quand tu voyages ?

Pour des séjours de courte durée, je m’en fiche un peu. Pour des plus longues durées, un endroit avec une chambre propre et agréable à vivre et une cuisine est parfaite. À Nairobi (Kenya), les hôtels sont trop chers. Par contre, on trouve des guesthouses qui louent des chambres meublées au mois. Les appartements pourraient également être une solution, toutefois si on ne sait pas pendant combien de temps on reste, il peut être préférable de garder la flexibilité.

Où te poses-tu pour passer tes appels de coaching ?

Dans ma chambre, ou alors j’ai souvent loué un bureau.

Comment fais-tu pour être sûr qu’il y a du WiFi pour travailler ?

Soit je teste la WiFi, soit j’ai mon téléphone comme hotspot pour la sécurité.

Comment gères-tu le téléphone ?

J’achète toujours une carte sim locale. C’est la première chose que je fais en arrivant. Je compare les offres. En principe elles se ressemblent passablement. Ici, au Kenya, pour 50€ on a droit à 100Go de données et la téléphonie gratuite pendant 3 mois. En Malaisie, c’était 12 dollars pour 26Go sur un mois.

A la base, je fonctionnais avec deux téléphones :

  • Un téléphone récent avec ma carte européenne. Je l’utilisais pour Whatsapp pour être en contact avec les amis
  • Un vieux téléphone avec une carte locale

Je me connectais à internet avec le téléphone récent, via la carte sim locale. Mais c’était une perte de temps. Je n’avais aucune raison de garder ma carte sim suisse (personne ne m’a appelé ni envoyé de texto à part des sondages). J’ai fini par n’utiliser que la carte sim locale.

J’aurais économisé une fortune si j’avais fait ça en Europe. Comme la Suisse n’est pas dans l’Union Européenne, il faut payer roaming. Je payais 50€ pour 1Go. Sur trois ans, j’ai dépensé 600€. 600€ c’est un mois de logement en Indonésie ou au Kenya. On peut économiser sur des choses qui ne nous apportent aucun bonheur.

J’ai quand même un smartphone. Je ne vois pas l’intérêt d’avoir un petit téléphone. A la base je pensais faire ça pour éviter les vols mais si on fait attention, ça va.

Comment gères-tu les relations amoureuses dans ce mode de vie ?

Si tu pars voyager, tu te demandes où tu voudrais aller. Moi la réponse c’était : l’endroit où je veux être c’est là où vit la personne que j’aime, je me fiche d’où c’est. Bon, encore faut-il la trouver…

Si on peut s’imaginer fonder une famille, accepter la vulnérabilité, se sentir entendu, écouté, mis en confiance et surtout s’assurer que la personne ne présente pas les symptômes d’une personne toxique, dans ce cas-là on peut se lancer. En attendant, on fait le tri des personnes rencontrées.

Ca n’a pas marché avec la personne que j’ai rejoint en Afrique. Ici au Kenya, j’ai utilisé une appli de rencontres pour dire “je ne cherche pas de relation intime” mais si tu veux prendre café et qu’on fasse connaissance en tant qu’humains, ça me convient. C’est plus facile qu’aborder des inconnus. Ensuite tu peux te poser la question “Est-ce que cette personne m’intéresse sincèrement ou est-ce que je préfère une amitié ?”. En fonction de l’étape de vie dans laquelle on se trouve, on peut penser que les histoires courtes peuvent être jolies et précieuses, ou alors on peut penser qu’en ayant des histoires avec des perspectives limitées, on risque passer à côté de celles qui comptent vraiment.

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2 réflexions au sujet de « Coach Digital Nomad | Témoignage de Frederik Riberman »

  1. J’ai beaucoup aimé ce témoignage de Frederick Kermisch car il parle vrai. Le mode de vie « digital nomade » est souvent présenté comme le mode de vie rêvé alors qu’il comporte, comme tout, des inconvénients.
    Il insiste par exemple sur le fait qu’il est seul. Evidemment, il rencontre du monde mais comme il le dit si bien ce sont des rencontres éphémères. A force, j’ai cru comprendre qu’il se lassait de faire des connaissances de courte durée.
    On peut peut-être aller un peu plus loin et poser la question suivante :
    « A 20 ans, ce mode de vie est génial, mais à 30 ans, 40 ans, lorsqu’on souhaite fonder une famille, est ce adapté? ou comment adapter ce mode de vie à une vie de famille ? » Ca ferait un autre article intéressant 😉

    1. Merci beaucoup pour ton commentaire Maxime. Question très intéressante, et souvent évoquée par les gens lorsque je parle du Nomadisme Digital. Certaines personnes vivent ce mode de vie, même à 30 ou 40 ans, et même avec des enfants. Mais il y a différents types de nomadisme digital. On n’est pas obligé de bouger tous les ans. Lucie, que j’ai interviewée, est Digital Nomad, avec un bébé. Je vais me renseigner auprès des autres pour savoir comment cela se passe pour eux. 🙂

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