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Solopreneuriat : Créer une Entreprise qui Fonctionne à l’Instant Présent

As-tu l’impression de ne pas t’y retrouver dans le fonctionnement “classique” de l’entrepreneuriat ? Se positionner sur une “niche”, créer un nombre réduit de produits ou services, et mettre toute son énergie à vendre ces quelques produits et services, les améliorer, pour améliorer ses ventes.

Si c’est le cas, “l’Entreprise de l’instant présent” est peut-être faite pour moi. C’est le nom que j’ai donné à la façon avec laquelle je gère mon entreprise depuis quelques temps, et qui me convient beaucoup mieux. Dans cet article, tu découvriras l’intérêt de ce fonctionnement, et ses détails.

Qu’est-ce qu’une Entreprise de l’Instant Présent ?

J’appelle “Entreprise de l’instant présent” une entreprise dans laquelle on suit ses envies du présent, plutôt que de faire des plans sur plusieurs semaines/mois, et des rétroplannings pour savoir quoi faire.

Dans “l’Entreprise de l’instant présent”, on fonctionne à l’échelle de la journée pour les contenus gratuits, et d’environ deux mois pour les offres payantes.

Dans “l’Entreprise de l’Instant Présent”, on :

  • Communique sur ce qui est vrai pour soi au moment où on le communique ;
  • Fonctionne principalement à la journée, pour ne créer qu’autour de ce qui est vrai pour soi ce jour-là ;
  • Crée souvent de nouveaux contenus et de nouvelles offres.

Ce fonctionnement s’oppose à ce qui est majoritairement enseigné ou pratiqué dans le milieu entrepreneurial :

  • Créer des plans avec des objectifs à 90 jours (3 mois), puis travailler chaque jour dans le sens de cet objectif ;
  • Faire des accompagnements de 3 mois, 6 mois ou 1 an ;
  • Créer un produit service, puis l’améliorer sans cesse pour qu’il soit toujours meilleur, afin d’améliorer son impact et ses ventes.

Pour qui est Faite l’Entreprise de l’Instant Présent ?

Tu n’as jamais tenu un plan à 90 jours jusqu’au bout

Personnellement, j’adorais l’idée du plan à 90 jours. J’adorais avoir de la visibilité sur l’avenir, être rassurée par le fait d’avoir un plan solide pour atteindre mes objectifs. Avoir un plan à 90 jours me donnait l’impression d’être organisée, la tête sur les épaules, sachant où je vais, etc.

J’ai souvent créé des plans à 90 jours. Mais, dans les faits, je me retrouvais toujours à modifier mes objectifs à mi-chemin. J’avais tendance à changer toutes les six semaines plus précisément. Bon, ce n’était pas réglé comme une horloge, mais c’était visiblement la durée qui était naturelle pour moi pour mener des objectifs, puis en avoir de nouveaux.

Alors j’ai arrêté d’avoir des plans à 90 jours. J’ai commencé à raisonner à six semaines plutôt que douze. Et, même, à me concentrer sur le processus quotidien plutôt que sur les objectifs.

Tu es quelqu’un de spontané

Tu aimes être libre de faire les choses telles qu’elles te viennent, au moment où elles te viennent.

Dans les définitions de “spontané”, on trouve :

  • Qui se produit de soi-même, librement et sans contraintes (L’internaute)
  • Se dit de quelqu’un qui obéit à ses premières impulsions (Larousse)

Tu aimes créer des contenus autour de ce que tu ressens AUJOURD’HUI

Sur la même idée, si tu crées déjà des contenus (articles, posts, emails…), tu as peut-être remarqué qu’il était difficile pour toi de parler d’un sujet qui s’est passé la semaine dernière, parce que tu ne te sens plus “dedans”. C’est plus facile pour toi de parler de ce qu’il se passe à l’intérieur de toi AUJOURD’HUI.

Note Design Humain : cette tendance est particulièrement vraie pour les personnes qui ont la Porte 20 activée dans leur Centre de la Gorge (capacité à exprimer ce que je vois/ressens/pense dans l’instant présent), ce qui est mon cas. 😊 Quand tu regardes ta charte, tu sais que ta porte est activée si elle est entourée (en violet normalement).

Après la nuit, tu passes à autre chose et as du mal à terminer ce que tu as commencé la veille

Si tu commences à écrire un article et que tu ne le finis pas dans la journée, tu as beaucoup de mal à le terminer le lendemain car tu ne te sens plus “dedans”.

Si tu te sens concerné·e, tu peux aussi lire cet article, dans lequel je donne une astuce pour réussir à terminer ses articles et programmes en découpant le tout en tronçons.

L’idée de devoir accompagner quelqu’un sur du long terme (6 mois, 2 ans…) t’angoisse

Si tu as déjà accompagné des gens (coaching ou autre) et que ça a duré sur plusieurs mois, tu as peut-être eu cette sensation que “ça traînait”, que tu aimerais que ça se termine, clôturer cet accompagnement avec cette personne.

Si tu ne l’as pas encore fait, peut-être que c’est cette perspective d’accompagnement sur plusieurs mois qui te déprime, te paraît lourde, une durée trop longue.

Quand tu crées des offres, tu te lasses de t’investir personnellement dedans

Peut-être as-tu déjà lancé une série d’ateliers, créé des programmes en ligne dans lesquels tu faisais des lives ou des coachings collectifs, ou d’autres types d’offres dans lesquelles tu as besoin d’être là pour les faire vivre, à cause des parties qui requièrent ta présence.

Et peut-être as-tu senti qu’au bout d’un moment, ça te saoûlait d’être personnellement investi·e dans ce programme ou accompagnement, que tu avais envie de te désinvestir, et placer ton temps et ton énergie dans un nouveau programme par exemple.

Créer une Entreprise de l’Instant Présent

Si tu t’es senti·e concerné·e par ce que je décris dans la première partie, alors “l’Entreprise de l’instant présent” pourrait être faite pour toi. 

Personnellement, j’ai glissé petit à petit vers ce fonctionnement et je me rends compte que ça me correspond beaucoup mieux. Je suis encore en chemin pour affiner tout ça, et trouver un rythme de croisière de création d’offres. Mais je me suis dit que je pouvais déjà te partager mes premières découvertes. 🙂

Voici donc les différentes choses que j’ai mises en place dans mon “Entreprise de l’instant présent” et que tu pourrais tester pour voir si ça te convient mieux (si ce n’est pas déjà fait).

Se concentrer sur le processus plutôt que sur l’objectif

Je ne dis pas qu’il ne faut jamais avoir d’objectif dans la vie. Je crois qu’il faut avoir une idée de là où on veut aller. Est-ce que j’ai envie de gagner plus d’argent ? Est-ce que j’ai envie d’aider plus de monde ? Est-ce que j’ai envie de travailler moins d’heures par semaine ? Est-ce que j’ai un rêve en particulier que j’ai envie de réaliser ? Ce sont ces aspirations-là qui nous font savoir quelle direction prendre.

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Mais a-t-on vraiment besoin d’avoir un objectif financier ? Un nombre de personnes à accompagner ? Beaucoup de personnes raisonnent de cette façon. Ca paraît logique : si je veux plus d’argent, alors il faut que j’accompagne plus de personnes, donc il faut que j’agisse chaque en ce sens, pour atteindre mon objectif.

Mais, en ce qui me concerne, j’ai arrêté de raisonner en termes d’OBJECTIF, et j’ai commencé à raisonner en terme de PROCESSUS.

Cette façon de penser part de la croyance que, si je fais ce qui est aligné avec moi et mon design, alors je vais créer ce qu’il faut, aider les personnes qu’il faut, et gagner l’argent qu’il faut en conséquence.

Une fois qu’on croit que les résultats positifs partent du processus, alors on se pose les questions suivantes :

  • Que dois-je faire au quotidien pour être alignée avec mon design ? Me sentir bien ? Être dans la joie quand je fais des choses pour mon travail ?
  • Quel est le processus de création qui m’aide à créer ce qui est le plus fluide et juste pour moi ? A délivrer au monde ce que j’ai à lui donner ? A créer des offres payantes dont je suis fière ?

Ces questions sont essentielles. Si ce que j’ai à te proposer ci-dessous ne te correspond pas, tu peux trouver ton propre fonctionnement en te posant ces questions-là.

Ecrire la newsletter sur ce qu’on ressent à ce moment-là

Normalement, une “newsletter” (“INFOlettre”) est faite pour informer sur les actualités de l’entreprise, maintenir les gens au courant.

Dans ma formation de blogging, on m’a dit que la newsletter servait à :

  • Inciter les abonnés à venir lire les nouveaux articles du blog, pour augmenter le nombre de visites sur le blog ;
  • Rester en contact avec les abonnés en offrant de la valeur (du contenu gratuit), pour que les offres payantes soient mieux accueillies le jour où on en parle, que les gens ne nous aient pas oublié.

Dès le début, j’ai senti que ces raisons-là n’étaient pas très motivantes pour moi. J’ai créé la newsletter parce qu’on m’avait dit de le faire. Mais je l’ai faite à ma manière :

Dès le premier email de bienvenue après abonnement, j’explique que, pour moi, il s’agit plutôt d’établir un lien entre les abonnés et moi. Je ne veux pas juste balancer mon contenu et t’inciter à venir le lire. Je veux t’expliquer ma démarche, les coulisses de mon cheminement de pensée, pourquoi je pense que l’article peut te plaire, etc.

Petit à petit, j’ai réalisé que ce que j’aimais partager dans la newsletter, c’était plutôt mes ressentis au moment où j’écrivais. Je me suis retrouvée à faire ça parce qu’il y a eu pas mal de semaines où je n’ai pas écrit d’articles, du coup je n’avais pas de contenu à partager cette semaine-là, comme dans une newsletter classique. Mais je trouvais important de maintenir le lien coûte que coûte. Donc je me suis demandé ce que je pouvais bien partager, et je me suis retrouvée à dire ce qu’il s’était passé pour moi dans la semaine.

J’ai aussi réalisé que j’aimais écrire la newsletter la veille pour le lendemain, pour que ce que je raconte soit encore vrai au moment où les abonnés le lisent. J’écris toujours la newsletter le lundi pour le mardi. Et je ne prévois jamais à l’avance ce que je vais raconter. J’ouvre ActiveCampaign (mon logiciel d’envoi de newsletter), j’ouvre la page de la newsletter, et là j’essaye de sentir ce que j’ai envie de dire. Et j’écris de façon spontanée.

Publier l’article le jour où il est vrai pour soi

Jusqu’à présent, ça m’arrivait assez souvent de commencer à écrire un article un jour, puis d’être interrompue (autre tâche à faire, événement où je dois me rendre), et de ne pas réussir à le terminer. Je dois en avoir une dizaine dans mon dossier Drive comme ça, non terminés.

C’est très frustrant pour moi. Et ce n’est pas une question de manque de temps. C’est une question de manque d’énergie/volonté une fois que mon élan est passé.

Récemment, j’ai commencé à adopter un nouveau fonctionnement : un jour, un article.

Je ne m’oblige pas à écrire un article par jour si je n’ai pas d’inspiration. Mais, si tu savais, j’ai tellement de choses dans ma tête, tellement de sujets d’articles que je peux écrire ! 

Ma difficulté à moi, ce n’est pas le manque d’idées, c’est plutôt de choisir, de me restreindre pour ne pas envahir les abonnés. Enfin ça, c’était avant. Parce que, maintenant, je m’AUTORISE à écrire un article par jour (+ envoyer un email aux abonnés) si j’ai une idée d’article et que je le publie.

Voici ce qu’il se passe concrètement dans ce fonctionnement :

  1. Je me réveille le matin avec une idée de sujet (la plupart du temps c’est comme ça, mais ça m’arrive qu’elle me viennent plus tard dans la journée) ;
  2. Je commence ma journée par l’écriture de ce contenu (ce qui me prend entre 2h en moyenne, car ce sont des contenus que je fais “sortir de moi”, je ne vais pas chercher d’informations sur Internet). En le faisant en premier lieu le matin, j’ai moins de risque d’être interrompue (j’évite de prendre des rendez-vous le matin, donc je sais que j’ai ma matinée). C’est fait et j’ai cette satisfaction d’avoir “fait sortir” ce que j’avais à dire ;
  3. Je m’en tiens là pour le reste de la journée ; après je passe à d’autres tâches (ça m’arrive d’avoir envie d’écrire plus d’un article dans la journée, mais j’ai observé que j’avais tendance à ne pas le terminer, ou que ça ne me rendait pas particulièrement plus heureuse ; je préfère avoir une multiplicité d’autres tâches dans la journée ; ça c’est mon côté “Manifesteur Générateur”).
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Le lendemain, je recommence.

A chaque jour son article donc. Plus d’article à cheval sur deux jours. Et c’est comme ça que j’arrive à les finaliser. Et à écrire sur ce qui est “vrai pour moi aujourd’hui”.

En conclusion : utiliser l’échelle de la journée pour écrire un article limite les risques de ne pas les finaliser parce qu’on n’est “plus dedans”.

Note Design Humain : à noter que je n’écris pas sur n’importe quelle idée. Je dois la “sentir”. Pour ça, je fais confiance à mon Sacral, qui m’aide à faire le tri entre le sujet sur lequel j’ai vraiment envie d’écrire là, aujourd’hui, et celui dont je trouve que c’est une bonne idée (mental), mais je n’ai pas réellement ENVIE d’écrire dessus.

Avoir un fonctionnement à la journée

On peut élargir ce fonctionnement “à la journée” à d’autres domaines que la rédaction d’article. Par exemple, chaque jour, j’avance d’un pas sur d’autres projets. En ce moment, j’en ai deux :

  • Faire une étape qui me permet d’avancer sur ma réflexion concernant la transformation de mon entreprise de façon à ce qu’elle respecte encore plus ma multipotentialité (ne plus délaisser aucun sujet dont j’ai envie de parler, et auquel je ne peux pas donner sa place sur LesNouveauxTravailleurs parce qu’il ne parle pas d’épanouissement professionnel) ;
  • Lire un des PDF de ma formation en Design Humain.

Pour moi, chaque nouvelle journée est un nouveau départ. Je me pose la question : sur quoi ai-je envie d’avancer et travailler aujourd’hui ? Est-ce que j’ai envie d’aller au coworking, dans un café, ou de rester chez moi ? Est-ce que j’ai envie de travailler ou plutôt d’aller faire une balade ou des courses ?

J’utilise aussi le nouveau départ journalier pour prendre mes décisions : lorsque j’ai une décision, je laisse passer la nuit pour avoir plus de clarté sur ce que j’en pense. Je ressens vraiment cette expression “demain est un autre jour”. Quand je me réveille, je regarde comment je me sens ce jour-là, et je me demande quelle décision j’ai envie de prendre par rapport à la question de la veille.

En conclusion : en se questionnant ainsi chaque jour, plutôt qu’en suivant un plan logique déterminé à l’avance, on s’aligne davantage avec ce dont on a besoin chaque jour pour se sentir bien.

Faire évoluer ses offres au gré des instants présents

Ce qui a été le plus pesant pour moi auparavant, ça a été de me forcer à continuer de m’investir dans des programmes dans lesquels je ne prenais plus de plaisir, et de me forcer à continuer à parler de sujets qui appartenaient à mon passé.

Cette année, j’ai vraiment fait l’effort de ré-aligner mon entreprise avec moi et mon “Design”. J’ai décidé de m’autoriser à me désengager des projets qui ne m’intéressaient plus, à m’autoriser à en créer autant de nouveaux que je voudrais, et à continuer de m’autoriser à m’en désinvestir personnellement dès que je ne suis plus dans l’énergie de les mener. Résultat : c’est le kif, je sens une forme de “puissance” en moi quand je crée, les idées ne s’arrêtent plus…

Me concernant, en tant que Manifesteur Générateur, je m’épanouis dans la variété et la multiplicité. Plus je crée, plus je suis heureuse. Et j’ai besoin d’avoir la sensation de mener plusieurs choses de front, et de “remplir” mes journées.

Et en tant que Multipotentielle, je me lasse vite des sujets, je les vois vite comme “du passé”. J’ai besoin de traiter le sujet à fond, puis de passer à autre chose. Le temps que je mets à me lasser dépend du sujet (par exemple, je sens que le Design Humain va rester plus longtemps dans les parages que d’autres sujets, parce qu’il est très complet et complexe donc il y a beaucoup à découvrir.).

Pour être alignée avec tout ça, tout en gagnant de l’argent, j’ai donc besoin que la création d’offres suive ce schéma : 

  • Créer une multiplicité de programmes (un sur chaque sujet) ;
  • Au gré de ce qui m’intéresse le plus au moment où j’ai envie de créer

Pour les contenus gratuits, on peut fonctionner à la journée. Mais les offres payantes requièrent souvent plus d’une journée de création, donc il faut s’assurer de choisir un sujet pour lequel on va trouver l’énergie de travailler sur plusieurs jours. Ca, c’est à la fois choisir ce qui est “vrai pour soi dans l’instant présent”, et l’écoute du Sacral si tu es Manifesteur Générateur ou Générateur.

Des accompagnements courts

Si tu crées des accompagnements trop longs pour toi, tu risques de :

  • Perdre l’intérêt et l’énergie pour l’accompagnement ;
  • Te sentir pris au piège parce que tu n’as plus envie mais que tu t’es engagé à continuer ;
  • Faire ressentir cette amertume aux personnes que tu accompagnes, ou aux nouvelles qui sont intéressées par ce que tu proposes.

En tant qu’entrepreneur, on peut avoir tendance à créer des accompagnements longs, juste parce qu’on a vu les autres faire comme ça, ou qu’on se dit qu’il faut que la personne en ait pour son argent, ou qu’elle n’aurait pas envie de payer si c’était court. ce sont des CROYANCES.

En 2020, j’ai décidé de m’écouter et de créer un programme de six semaines, soit la durée qui est “écologique” pour moi (basée sur le constat que je changeais de plan toutes les six semaines, même quand j’avais initialement un plan à 90 jours). J’ai testé cette durée et ça a confirmé que c’est ce qui me convenait.

Les personnes qui me demandent un accompagnement sont souvent surprises par cette courte durée, et peuvent avoir peur que ce soit trop court pour réussir à atteindre leur objectif. Mais, jusqu’à présent, 100% des personnes accompagnées sous ce format ont atteint leur objectif. Parce que j’ai la FAÇON qui va avec. 

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Si j’adoptais la posture du psychologue, qui s’adapte chaque semaine à ce que la personne veut aborder comme sujet qui sait combien de temps il faudrait pour arriver à la fin ? 

Ma posture est différente. Mon but est que l’accompagnement soit EFFICIENT, c’est-à-dire que l’on atteigne l’objectif en un MINIMUM de temps. Ca implique les choses suivantes :

  • Je suis très au clair sur le point A d’où on part, le point B auquel on arrive, et les différents points qu’il faut qu’on aborde au cours des 6 séances pour arriver jusque là-bas ; mon job est de m’assurer qu’on avance correctement sur ce chemin ;
  • En séance, je m’attaque toujours à la partie la plus pesante et urgente pour la personne, ce qui fait SYSTÉMATIQUEMENT faire de grands pas en avant ;
  • Je donne beaucoup d’exercices aux personnes que j’accompagne, entre les séances, pour qu’elles avancent au maximum dans leur réflexion entre deux séances, et que la séance serve vraiment à DÉBLOQUER et clarifier les idées.

Tout ça pour dire qu’il est tout à fait possible d’accompagner les gens sur des durées courtes, mais qu’il faut être réaliste par rapport à l’objectif qu’on se fixe, et qu’il faut avoir une approche efficiente.

Limiter le temps de création des programmes

En 2019, j’ai passé 3 mois à concevoir ma formation Trouver Sa Voie. Puis 4 mois à la créer. Pas à temps plein sur cette deuxième partie, mais parce que je procrastinais. 7 mois de création au total, c’était beaucoup trop long. En fait, au moment où j’ai pré-vendu la formation en janvier, j’avais déjà épuisé mon stock d’énergie pour cette formation-là. La suite a donc été un petit peu de la torture pour moi.

A l’inverse, en juillet 2020, j’ai conçu, créé et mis en vente mon programme Coach Non Certifié, en 3 JOURS. Alors, on n’est pas sur le même type de formation. Coach Non Certifié est un “petit programme” d’environ 2h. Alors que Trouver Sa Voie contient 10h de vidéos et 40h d’exercices (+les heures de coaching collectif à l’époque).

Mais si on réfléchit en termes d’épanouissement, créer Coach Non Certifié a été beaucoup plus agréable et fluide pour moi. A la fois parce qu’il répondait à mon Sacral (ce qui n’était pas le cas de Trouver Sa Voie, qui était un choix de mon mental). Et parce que sa durée de création a été largement limitée.

Depuis, je préfère miser sur la création d’une multiplicité de petits programmes plutôt que sur la création d’un gros programme. Je n’exclus pas de le faire, mais il faudra qu’il y ait un énorme “oui” de mon Sacral pour que j’aie l’énergie de le mener jusqu’au bout. Et ça, ce n’est pas donné à tous les sujets. 🙂

En conclusion : fais attention de ne pas te lancer dans des projets trop gros si tu as tendance à te lasser vite d’un sujet. Commence petit pour voir comment tu te sens. 

Et si, un jour, tu as envie de créer un gros programme (qui va donc mettre plusieurs semaines/mois à être créé), assure-toi :

  • Qu’il répond à un “oui” de ton Sacral  (Si ton “type” en Design Humain est Manifesteur Générateur ou Générateur) ;
  • De t’entourer de personnes qui vont t’aider à le finaliser – Si tu es Manifesteur ;
  • De vérifier que tes prospects te “reconnaissent” comme doué/expert sur ce domaine et que tu reçois une “invitation” de leur part (ils te font part de leur intérêt à recevoir un tel programme de ta part) – Si tu es Projecteur ;
  • De laisser passer 28 jours entre le moment où tu as l’idée et le moment où tu te lances dans la création du projet, pour vérifier que c’est bien ce dans quoi tu veux te lancer + t’entourer de personnes à énergie positive et de travail pendant la phase de création – Si tu es Réflecteur.

Recruter des personnes pour continuer de faire vivre les programmes sans moi

Si tu es quelqu’un qui se lasse et veux passer à autre chose, ça ne veut pas dire pour autant que tu dois complètement fermer et abandonner tout ce que tu as créé, quand tu t’en désintéresses. 

Tu peux. Mais il y a un double enjeu :

  • En les fermant, tu empêches les personnes de continuer d’en profiter ;
  • Tu t’empêches aussi de continuer à recevoir de l’argent pour ces programmes que tu as créés.

Pour les programmes autonomes, c’est assez facile. Tu crées un tunnel de vente automatique qui amène les gens à l’acheter, et ça se vend presque tout seul de temps en temps (tu dois quand même assurer le support, répondre aux questions avant achat, etc).

Mais pour les programmes qui contiennent du coaching, du coaching collectif, ou toute autre intervention de ta part), comment faire le jour où tu n’as plus envie de le faire ? Une solution peut être de “recruter” quelqu’un. Par exemple, une coach freelance qui viendra faire les coachings à ta place. Ca implique de la former à ta méthode et qu’elle s’approprie le programme, mais ça permet de continuer à proposer l’ensemble du format de départ. 🙂

Tu peux d’ailleurs aussi travailler avec un·e Assistant·e Freelance qui s’occupe du support des programmes à ta place.

Tu as aussi complètement le droit d’arrêter tes programmes une fois que tu t’en désintéresses, si tu arrives à continuer de gagner suffisamment d’argent uniquement avec tes nouveaux programmes, et que ça ne te dérange pas de ne plus proposer les anciens. n’oublie pas, tu es libre de faire toute ce que tu veux ! L’essentiel est que ça corresponde à qui tu es, ce qui te fait du bien, te permet de t’épanouir et de gagner suffisamment d’argent. 🙂

Conclusion : as-tu envie de créer une “Entreprise de l’instant présent” ?

Ce que j’ai décrit t’attire-t-il ? Est-ce que tu penses que ce fonctionnement “d’Entreprise de l’instant présent” te correspondrait ? Y a-t-il des choses qui te bloquent pour le faire ? N’hésite pas à me partager tout ça en commentaires de l’article. 🙂

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11 réflexions au sujet de « Solopreneuriat : Créer une Entreprise qui Fonctionne à l’Instant Présent »

  1. Merci beaucoup Isis pour cet article très inspirant. Moi-même multipotentielle, je me retrouve pleinement dans le fait d’aimer les lancements de projets, de me lasser vite et de ne pas aimer être engagée longtemps sur un projet. J’aime mener plusieurs projets différents en même temps et quand un projet est terminé, je passe complètement à autre chose. J’ai aussi besoin de manière viscérale de pouvoir être libre. J’ai envie de créer une activité / des activités qui m’épanouiront mais comme je me lasse vite, j’ai du mal à trouver une voie claire et à me projeter sur le long terme sur un métier. Créer une entreprise de l’instant présent me parle donc beaucoup. Je débute un bilan d’orientation professionnelle bientôt. Cet article vient donc nourrir ma réflexion. 🙂

  2. Merci Isis, c’est hyper clair et très parlant pour moi également. J’ai identifié et réalisé depuis quelque temps que j’aime également l’élan des debuts de projets, les brainsto et toute la partie idéation mais beaucoup moins la mise en place. Je culpabilisais pas mal de ne pas être aussi engagée pour la réalisation mais maintenant je comprends mieux et ton article m’a permise d’apprécier mon fonctionnement sans le juger. Merci 🙂

  3. Selon moi, cette idée fonctionne lorsqu’on n’a pas encore de charges fixes qui nous incombent mensuellement. Sinon, il est très difficile de baser sa vie sur une affaire qui ne porte pas sur le long terme. Il est important de pouvoir compter sur une activité qui puisse porter sur le long terme d’un point de vue financier.

    1. Bonjour Adrien, Je pense que l’un n’empêche pas nécessairement l’autre. L’idée n’est pas de vivre sans vision globale, et sans chercher à gagner de l’argent. Mais plutôt d’avoir des offres plus courtes, et de faire confiance aux idées et envies qui viennent naturellement plutôt que de planifier avec son mental. Créer spontanément, ne veut pas dire créer sans aucune stratégie. Ca veut juste dire que la stratégie est réalisée au moment où l’idée nous vient, qu’on se donne le droit de faire des offres courtes et ponctuelles, plutôt qu’à six mois, et qu’on s’autorise à l’arrêter ensuite pour laisser place une autre si ça nous paraît plus correct. C’est sûr que, plus on a de frais fixes, plus on doit générer d’argent. Et que le fait d’avoir des frais fixes peut engendrer un stress parce qu’on sait qu’on DOIT générer suffisamment d’argent pour les couvrir. Et je pense que c’est ce stress qui peut empêcher d’avoir la liberté de fonctionner avec « une entreprise de l’instant présent ».

  4. Incroyable ! Je me reconnais tellement dans ce que tu décris. L’entreprise du moment présent c’est ce à quoi j’aspire depuis plusieurs années. Et petit à petit j’y arrive. Mais j’avais pas conscience que d’autres personnes faisait ça ! Je note de nombreux conseils que je vais tester comme par exemple un jour un article.

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