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Construire son Job de Rêve Sur-Mesure : le Témoignage de Lisa, Nomade sans être “Digitale”

En octobre, pendant mon voyage au Portugal avec la Camper Retreat, j’ai rencontré une magnifique personne : Lisa.

Lisa est Allemande est fait partie de l’équipe Camper Retreats : pendant notre séjour, c’est elle qui organisait les activités d’extérieur (rando, voilier, paddle, beachvolley…).

Un matin, après le petit déjeuner collectif, j’ai discuté un peu plus avec elle. Elle m’a expliqué qu’elle vivait le mode de vie “Digital Nomad”, mais sans être “digitale”. Effectivement, son travail pendant le voyage n’avait rien de digital (c’était plutôt les expériences “réelles”, en extérieur), et son travail en Allemagne en dehors des voyages non plus.

Lisa m’a raconté les différentes activités professionnelles qu’elle avait mises en place pour pouvoir voyager régulièrement. J’ai trouvé ça fascinant, car je connais encore peu de personnes qui ont créé un tel mode de vie, sans passer par un métier du web.

Après avoir mentionné rapidement Lisa dans une des newsletters, une abonnée m’a demandé si elle pouvait échanger avec Lisa. Je les ai mises en contact, puis j’ai demandé à Lisa si elle serait d’accord pour partager sa réponse email dans un article.

Elle a accepté. Voici donc le récit de son parcours et de la construction de son mode de vie orienté autour du voyage, des activités d’extérieur, et des autres choses qui passionnent Lisa.

Bonne lecture 🙂

 

Le parcours de Lisa pour se créer son job de rêve sur-mesure

Etape 1 : un job étudiant comme “Guide d’activités d’extérieur” (presque) parfait

Guide d’activités d’extérieur : en quoi ça consiste ?

“J’ai fait des études de communication multilingue à Cologne, en Allemagne, dont deux semestres à l’étranger pendant sept mois : le premier sur l’île “Gran Canaria” (Canaries) en 2015, le deuxième sur l’île de Tenerife (Canaries) en 2017.

En parallèle de mes études à Cologne, j’ai eu un boulot de “guide d’activités outdoor”. J’organisais des événements, des soirées, des anniversaires, et plein d’autres sortes d’événements, avec des jeux d’extérieur divers : course d’orientation, jeux urbains dans les rues, du rafting sur la rivière, des “rallyes” dans des marchés de Noël… partout en Allemagne.”

Impossible de conserver ce boulot pendant les voyages

“J’ai toujours adoré être entourée de gens et je suis douée en organisation et communication, donc ce boulot était parfait.

Mais les deux fois où je suis allée aux Canaries, j’ai dû démissionner, parce qu’il m’était impossible de faire un aller-retour en avion juste pour un événement.”

 

Etape 2 : Continuer ce boulot en dilettante

A chaque fois que je revenais en Allemagne, même si c’était juste pour un mois, je rappelais mon ancien patron et j’organisais quelques événements. Ce n’était pas le meilleur salaire de ma vie -c’est important à préciser-, mais je m’amusais beaucoup, c’était une super expérience. »

 

Etape 3 : un nouveau boulot salarié, parfait pour les parents, mais pas assez épanouissant

« En 2018, j’ai déménagé en Suisse pour diriger le département suisse-allemand d’une école de photographie. C’était une super expérience aussi, mais j’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose. Bien que je faisais beaucoup de choses (coordonner les classes et professeurs dans trois villes différentes, organiser des expositions et weekends photo), je ne m’y sentais pas à ma place et épanouie. Donc à la fin de l’année 2018, j’ai quitté ce boulot et suis repartie voyager.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Digital Nomad | Témoignage de Xenia Schwaller, Traductrice Indépendante

 

Etape 4 : alterner boulot en remote, en présentiel, et voyage

« Je suis rentrée en Allemagne en janvier/février 2019 et j’ai recommencé mon boulot de guide d’activités outdoor. Mais je ne suis pas restée en Allemagne plus de quatre ou cinq semaines d’affilée jusqu’à présent. Il y avait trop de super opportunités et voyages à faire chaque mois…

J’ai aussi commencé un second boulot salarié de Mars à Juin 2019. Il s’agissait d’une agence de voyage, pour laquelle je travaillais en télétravail depuis n’importe où (mais principalement mon salon). J’ai eu beaucoup de liberté, un salaire fixe, une assurance santé, plein de choses prises en charge, une prime si j’atteignais mes objectifs, de super collègues, et un bureau à Berlin auquel je pouvais me rendre. Tout ce que mes parents auraient pu espérer… »

 

Etape 5 : démission et lancement à son compte

Elle démissionne car elle ne se sent pas à sa place

« Mais quelque chose clochait. 

J’ai essayé de dépasser ce sentiment, de me dire que c’était normal de ressentir ça en rentrant de voyage. Mais ce sentiment ne voulait pas partir.

Alors j’ai démissionné à nouveau.

Pour de bon.

Cette fois-ci, j’ai décidé que je ne voulais plus travailler pour quelqu’un d’autre avant d’avoir essayé de lancer quelque chose à mon compte.

Après tous ces boulots quittés, il est temps. Moins de démission, davantage d’action. »

 

Se lancer malgré la peur de l’aspect financier

« Ce qui me faisait le plus peur, c’était les déclarations aux impôts et l’aspect financier, parce que je n’avais aucune idée de comment ça marchait. Ca m’avait toujours retenue de me lancer à temps plein. Alors j’ai beaucoup lu, parlé à beaucoup d’amis et de travailleurs indépendants : ils avaient tous ces sentiments et pensées au départ. mais ils se sont tous lancés quand même. »

 

Voyager lui a permis de créer un réseau qui l’a aidée à se lancer comme indépendante

« J’adore aussi voyager, rencontrer des gens, la nature, le yoga… ces choses-là.

En voyageant, j’ai rencontré beaucoup de personnes très intéressantes et inspirantes et j’ai réussi à me créer un réseau : plein d’âges différents, de pays, des nomades, des Digital Nomads, des télétravailleurs basés à l’étranger, des employés, des entrepreneurs… de tout. 

C’est comme ça que de super collaborations ont vu le jour (même si elles n’étaient pas vraiment payées au début, mais plus du genre “sans coûts, car pris en charge”), comme :

  • Une “retraite” sur un voilier en Croatie pendant une semaine ;
  • La “Camper Retreat” à laquelle Isis a participé en octobre
  • D’autres aventures comme celles-là…
  • Et on est déjà en train de faire des plans pour des événements et retraites l’an prochain !

Je suis déjà en train de préparer les papiers administratifs pour devenir travailleuse indépendante au printemps 2020. En janvier, je vais en Inde pour une formation de professeure de yoga, pour ensuite me spécialiser en yoga “SUP” (Stand-Up Paddle-boarding yoga = du yoga debout sur des planches de paddle). »

Elle obtient un contrat en freelance avec son ex-patron

« J’ai déjà discuté avec mon patron du boulot de guide d’activités outdoor : il est d’accord pour que je travaille pour eux comme freelance, en me donnant tous les contrats qui m’intéressent (on a construit une super relation sur les quatre années d’avant et c’est une équipe super cool et sympa de façon générale). »

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Ils ont choisi de devenir blogueurs professionnels, ils expliquent pourquoi

 

Le mode de vie et de travail que Lisa s’est créé la passionne

« Comme ça, je combine tout ce qui me passionne : activités d’extérieur, sports d’eau, yoga, nature, voyage, organisation d’événements… »

 

Lisa a plein d’idées d‘activités à créer dans son domaine

“Je peux :

  • Proposer mes propres cours de yoga et SUP yoga ;
  • Organiser mes visites en paddle ;
  • Des retraites et autres sorties avec d’autres personnes, des co-organisateurs d’événements ;
  • Rejoindre des événements déjà organisés, comme membre de l’équipe, en tant que guide d’activités d’extérieur, ou prof de yoga…

Ou encore :

  • Enseigner le SUP yoga sur des yaughts, dans des retraites de bien-être, dans des écoles de surf ;
  • Co-organiser des retraites surf+yoga ;
  • Créer des partenariats avec des professeurs de yoga locaux expérimentés dans ma ville en Allemagne ;
  • Ou n’importe qui n’importe où pour les aider à organiser des weekends ou des retraites d’une semaine, parce qu’ils ne savent pas comment faire ou ont trop peur d’aller à l’étranger avec un groupe…

Ma tête est pleine d’idées, de concepts, de plans, et c’est un moment de ma vie très excitant ! Il y a tant de possibilités ! il y aura des périodes où j’aurai besoin de travailler beaucoup, avec des longues journées difficiles, et des périodes plus relaxantes, à me poser dans des lieux superbes, ou passer du temps de qualité avec mes amis et ma famille. Un vrai équilibre.”

 

Alors qu’elle s’ennuie, elle a l’idée de créer les Pizza Party

“Parfois, quand je suis chez moi, dans cette petite ville dans laquelle j’ai grandi (Lipsdtat), je m’ennuie et me sens seule. Et c’est comme ça que j’ai eu une autre idée : Pizza Party. On a organisé la première au début de l’année 2019, quand un bon ami à moi a acheté une pierre à pizza. On s’est retrouvés, avec un groupe de personnes, et cuisiné des pizzas. Comme tout le monde aime les pizzas, l’événement est devenu mensuel. Chaque Pizza Party a lieu chez un de nos amis, un différent à chaque fois. Lors de la denrière, en novembre, on était vingt déjà !”

 

Ce qu’on crée n’a pas besoin d’être parfait

« A mon sens, ça n’a pas besoin d’être parfait ou un gros truc au début. Mais ça doit te rendre heureux.se.

Et je sais qu’avec ce mode de vie, je ne deviendrai pas une “digital nomad”, assise à la plage à faire des trucs stylés sur mon ordinateur.

Mais je n’ai pas envie d’apporter mon ordinateur à la plage.

Je préfère emporter des planches de surf et des gens à la plage, et passer une super journée à leur apprendre à prendre leur première vague.

Ces sourires fiers sur leurs visages sont beaucoup plus épanouissants que n’importe quel nouvel abonné à une newsletter. 🙂

(ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas heureuse quand j’ai des likes sur Instagram, ou de nouveaux abonnés !! ;))

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Nomades Digitaux : Freelances, en couple, avec un chat | Interview de Ben & Mel

 

Il y a encore beaucoup à venir, beaucoup de travail.

Mais je sens et je sais que ça vaut le coup ! »

 

Les conseils de Lisa pour se créer son job et sa vie de rêve sur-mesure

“Si tu es arrivé.e jusque-là, félicitations !

J’espère que ça t’aide un peu. 

Il n’y a pas de secret, écoute ton coeur, trouve ce qui te rend heureux.se et ce dans quoi tu es doué.e. Puis trouve un moyen de combiner passion et compétences.

Ca sera peut-être facile, peut-être difficile. Mais ce qui est sûr, c’est que c’est le meilleur moyen de vivre ta meilleure vie.

Peut-être que c’est comme donner naissance… Pendant la grossesse, tu es assise là avec un énorme ventre, à manger plein de choses bizarres pendant neuf mois, à avoir mal pendant l’accouchement, mais à la fin, ce qui compte, c’est ce beau petit bébé en bonne santé que tu tiens dans tes bras et qui te regarde. Ton “bébé”, ta petite entreprise. 😉

J’éprouve beaucoup de gratitude d’avoir (je l’espère) trouvé ma voie.

Nous pouvons tous être heureux. De nos jours, beaucoup d’entre nous sommes libres de choisir notre façon de vivre.

Mais cette liberté peut être intimidante et décourageante quand on ne sait pas vers où aller.

Donc si tu as des questions, n’hésite pas à me les poser.”

 

Mon avis sur le témoignage de Lisa

Je trouve fascinant de voir à quel point on peut être capable de se créer sa vie sur-mesure comme l’a fait Lisa, mêlant voyage (qu’on retrouve chez les Digital Nomads), slash (elle fait plusieurs activités), Remote par moments…

Mais ça ne peut se faire qu’en testant des choses, et en osant changer quand ça ne nous va pas, pour laisser de la place pour la suite.

Faire preuve de créativité, d’imagination, pour trouver comment on pourrait combiner toutes les choses qu’on aime.

J’aime d’autant plus le témoignage de Lisa qu’il change des témoignages habituels des nomades qui ont fait le choix d’un métier web. 

Personnellement, je suis très heureuse d’être devenue blogueuse (qui est un métier web), parce que j’ai toujours aimé le web, les ordinateurs, et écrire, donc c’est cohérent.

Mais il y a tant d’autres possibilités, pas forcément web.

Seulement, il faut les inventer soi-même, à partir de ce qu’on aime.

 

Lisa a aussi su faire bouger les choses en rencontrant des personnes et demandant leur avis, leurs conseils. 

Je crois que la discussion avec d’autres personnes est essentielle pour construire son projet et ses idées. 

Trouver l’inspiration grâce aux autres.

 

J’espère que ce témoignage t’a enlevé quelques craintes, et t’aide à te rendre compte que c’est en faisant et testant qu’on peut “sentir” ce qui est fait pour nous, et apporter des ajustements.

 

Si tu as des réactions ou des questions, soit pour Lisa, soit pour moi, tu peux les laisser en commentaires. 🙂

Et tu peux retrouver Lisa sur instagram.

 

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7 réflexions au sujet de « Construire son Job de Rêve Sur-Mesure : le Témoignage de Lisa, Nomade sans être “Digitale” »

    1. Bonjour Frédérique, merci pour ton gentil message, ça me fait plaisir 🙂
      Si tu es de Montpellier, alors effectivement, nous sommes du même coin 😉

  1. Merci pour ce partage Isis.
    Je me reconnais tellement dans ce témoignage ! Aimant les activités en extérieur, voyager et j’alterne du temps en France et à l’étranger (pour l’instant pour rendre visite à des amis et en profitant pour voir du pays) depuis que je suis rentrée d’un mong voyage au long cours. Je suis en pleine phase de réflexion professionnelle et ce témoignage est donc plus qu’inspirant ! Puisque j’aimerais idéalement faire qqch de similaire.
    Un doute me titille par contre : où vis Lisa lorsqu’elle est en Allemagne ? Chez ses parents ? Des amis?
    Merci pour la réponse et belle continuation
    Pauline

    1. Hello Pauline,
      Top, merci pour ton partage !
      J’ai posé ta question à Lisa.
      Réponse : elle loue un petit appartement avec jardin à son père, qui lui fait un loyer un peu moins cher que le prix normal.
      L’appart est à 10 minutes de chez ses parents, 5 minutes du centre-ville.
      🙂

  2. Merci pour cet article !! Je suis en pleine quête pour trouver ma voie, et être nomade et slasheurs me fait envie ! je viens aussi d’avoir une petite fille, un ingrédient supplémentaire à ajouter à mon équation d’épanouissement ! ce témoignage m’inspire beaucoup parce que je sais que je ne veux pas être exclusivement « digitale », j’aimerais proposer des activités dans un tiers lieu par exemple

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