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10 questions à te poser pour savoir si tu as l’âme d’un slasheur

Pourquoi se demander si on a l’âme d’un slasheur ? Parce qu’il est difficile de donner une définition exacte d’un slasheur. Est-ce qu’on est slasheur si on est salarié et qu’on aide une association caritative à côté ? Ou bien est-on slasheur uniquement si on a plusieurs statuts (exemple : salarié / autoentrepreneur) ?

Au travers de mes lectures et discussions, j’ai développé l’intuition qu’être slasheur, c’est avant tout se SENTIR slasheur : sentir que c’est notre truc, s’identifier à cette catégorie.

Le but de cet article est de t’aider à déterminer si tu as l’âme d’un slasheur, pour savoir si cette voie est une piste pour ton futur professionnel.

La tendance générale du slasheur

Dans sa conférence TED, Emily Wapnick décrit la tendance qu’elle a observée chez elle, qui est slasheuse (ou « multipotentiel » comme elle l’appelle, elle). J’ai représenté cette tendance dans le schéma ci-dessous.

Schéma de la tendance générale des slasheurs

Te reconnais-tu dans ce comportement ? Si oui, tu as très probablement l’âme d’un slasheur. Regarde les parties suivantes pour appronfondir.

Les trois caractéristiques majeures du slasheur

Emily Wapnick décrit trois caractéristiques majeures des slasheurs.

Schéma des trois caractéristiques majeures des slasheurs

1.Synthèse des idées

Combiner deux sujets et inventer quelque chose de nouveau à l’intersection. En tant que slasheur, si on se laisse explorer tous les sujets qui nous intéressent, on développe une connaissance de nombreux domaines. On a ainsi accès à de nombreux points d’intersections pour innover. Même si on arrête de s’intéresser au sujet après un certain temps, on a quand même engrangé de nouvelles connaissances, voire compétences, qui pourront être utilisées pour trouver ces intersections.

2.Apprentissage rapide

En tant que slasheur, quand on est intéressé par un sujet, on y va à fond, en apprenant avec tout ce qui nous tombe sous la main. On est habitués à être débutant car c’est ce qui arrive à chaque début de nouveau cycle (schéma ci-dessus). On a donc moins peur d’essayer de nouvelles choses et de sortir de sa zone de confort.

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3.Adaptabilité

En tant que slasheur, on est un peu des « caméléons », capables de se transformer en la personne qu’il faut à un moment donné. Par exemple, si on est Consultant en Conduite du Changement / Traffic Manager, on peut adopter la casquette nécessaire en fonction du client (ou autre) que l’on a en face. Emily Wapnick précise que Fast Company a identifié l’adaptabilité comme LA compétence à développer pour réussir au 21ème siècle, au niveau individuel comme organisationnel (pivoter en tant que startup par exemple).

Te reconnais-tu dans ces caractéristiques ? Si oui, tu as très probablement l’âme d’un slasheur. Regarde la dernière partie pour confirmer.

Slasheur-Sprinteur versus Spécialiste-Marathonien

Le profil complémentaire du slasheur est le spécialiste. Pour comprendre la différence entre eux, on peut comparer le slasheur à un sprinteur, et le spécialiste à un marathonien.

Comparatif entre le slasheur-sprinteur et le spécialiste-marathonien

Le slasheur s’empare d’un sujet très rapidement, le traite très rapidement, puis passe à autre chose. Alors que le spécialiste s’empare d’un seul sujet et le travaille continuellement pour aller toujours plus loin. Le slasheur agit dans la multiplicité, et le spécialiste dans la durée.

De quel côté te retrouves-tu le plus ?

10 questions à te poser pour savoir si tu as l’âme d’un slasheur

Il est temps de faire le bilan pour savoir si tu as l’âme d’un slasheur et si tu devrais creuser cette piste.

Voici une liste de questions. Pour chaque, attribue-lui un nombre entre 1 et 5, avec :

1 = ça ne me correspond pas du tout

2 = ça ne me correspond pas vraiment

3 = ça me correspond parfois

4 = ça me correspond la plupart du temps

5 = c’est complètement moi

Les 10 questions à te poser pour savoir si tu as l’âme d’un slasheur ou d’une slasheuse :

  1. J’ai de très nombreux centres d’intérêts, parfois sans rapport les uns avec les autres
  2. J’ai tendance à multiplier les projets, soit dans le temps (je passe maximum 3 ans sur un projet), soit en parallèle (je mène plusieurs projets de front)
  3. Quand je découvre un sujet qui m’intéresse, j’ai tendance à l’explorer à fond
  4. Quand j’explore un sujet qui m’intéresse, j’ai la capacité d’apprendre très vite
  5. Quand j’explore un sujet qui m’intéresse, j’ai la capacité de devenir doué(e) dans ce sujet
  6. Après une phase où j’ai adoré un sujet et l’ai exploré à fond, j’ai tendance à m’ennuyer et à vouloir passer à autre chose
  7. L’idée de devoir choisir une seule voie professionnelle m’angoisse
  8. J’ai tellement de centres d’intérêts professionnels et personnels que j’ai du mal à tous les assouvir
  9. Quand je discute avec quelqu’un, je sens que je « choisis la bonne casquette » parmi mon lot de compétences pour m’adapter à la personne
  10. J’ai une bonne capacité à trouver des idées innovantes, à l’intersection entre plusieurs domaines que j’ai explorés
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Comptabilise les nombres attribués à chaque question.

Si tu obtiens entre 40 et 50 :

Tu as l’air d’avoir vraiment l’âme d’un slasheur ou d’une slasheuse. Si tu as le sentiment de vivre tous tes centres d’intérêts à fond, c’est super, continue comme ça car tu es sur la bonne voie pour être épanoui(e) au travail. Si tu te sens plutôt frustré(e) parce que tu n’explores pas tous tes centres d’intérêts, il est temps de te bouger pour mieux assouvir ce besoin. Regarde la vidéo d’Emily Wapnick pour faire la paix avec ce mode de fonctionnement. Puis mets en place un plan d’action pour mieux vivre tous tes centre d’intérêts.

Si tu obtiens entre 30 et 39 :

On dirait que tu as des tendances de slasheur. Tu devrais creuser le sujet car tu t’épanouirais probablement en vivant dans ce mode de fonctionnement. Si tu sens une frustration de ne pas avoir exploré tous tes centres d’intérêts, mets en place un plan d’action pour le faire. Investis-toi dans un nouveau projet qui te ferait plaisir et vois si ton bonheur augmente.

Si tu obtiens entre 10 et 29 :

Tu n’as pas l’air d’avoir l’âme d’un slasheur. Peut-être es-tu plutôt un(e) spécialiste ? Dans tous les cas, c’est bon à savoir. Si tu es plutôt spécialiste, explore cette piste à fond. Quel est ton sujet de prédilection ? Est-ce que tu l’explores assez à ton goût ? Est-ce qu’il occupe une place assez importante dans ta vie ?

Alors, as-tu l’âme d’un slasheur ?

Alors, quel est le résultat des 10 questions ? As-tu l’âme d’un slasheur ? Dis-le moi en commentaires.

Pour aller plus loin sur le slash, visite la page destinée à ce mode de travail.

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14 réflexions au sujet de « 10 questions à te poser pour savoir si tu as l’âme d’un slasheur »

  1. Grosse révélation! Cela fait toujours du bien de comprendre qu’on n’est pas tout seul avec ces questions. Il manque un lien pour la video d’Emily Wapnick.
    J’ai ouvert mon propre blog parce que je commençais à mourir d’ennui dans mon cabinet de psy, tout en vivant le paradoxe de n’avoir jamais été aussi efficace qu’aujourd’hui. L’ennui fait que en plus je me suis remise au piano et à la video. D’où ma question: problème de persévérance quand on atteint ce palier? Ou bien on a tellement de plaisir à découvrir de nouvelles choses que l’on doit renoncer aux petits pas du chercheur quand on atteint le niveau où on pourrait peut-être inventer quelque chose de nouveau? Je vais t’écrire un truc là-dessus 😉
    Il est super ton blog!!!

    1. Hello Katell ! Merci d’être venue voir le blog 🙂 Honnêtement, je n’ai pas la réponse à ta question. Personnellement, je pense que c’est plutôt que les envies vont et viennent. Il y a des périodes où j’ai super envie de fromage, et d’autres où j’ai super envie de chocolat. Pourquoi est-ce que ça ne serait pas la même chose avec la vie professionnelle ? Y a un moment où on a super envie de faire tel projet. Puis après quelques temps, on a envie de faire autre chose.

      Moi ça m’a fait ça avec la musique. Quand j’avais 17 ans, j’ai créé une chaîne Youtube et c’était mon hobby préféré. Puis ces dernières années, j’avais la flemme de m’occuper de rendre ma musique publique, j’ai continué à faire ça juste our moi, dans ma chambre. Et là, maintenant que je suis rentrée en France, j’ai envie de reprendre un peu ça.

      Après, je pense que, même avec un profil de slasheuse, on peut réussir à tenir des projets sur la durée. C’est le cas de mon blog par exemple. Mais ça demande d’avoir une motivation très forte derrière. La mienne, c’est le mode de vie auquel j’aspire : Digital Nomad. Ce désir est tellement fort que, même dans les moments de mou où j’ai du mal à travailler, je sais que je veux reprendre ça avec la pêche derrière, pour atteindre mon objectif d’avoir des revenus et un métier qui me permettent de rester Digital Nomad. 🙂

      Pour le lien vers la vidéo : où est-ce qu’il manque ? Car dans la première phrase où je parle d’elle, le lien est sur « Dans sa conférence TED ». 🙂

  2. Score : 46… !
    C’est dingue comme je me reconnaît dans ce profil.
    Si j’ai pu tenir plus de 17 ans dans le même domaine, c’est parce qu’il s’agissait d’un métier pluridisciplinaire qui me permettait de ne pas faire toujours la même chose, d’alterner entre mes diverses « casquettes ». Du coup, moins de risque de m’ennuyer !
    Je me reconvertis aujourd’hui vers un autre métier, issu de mes passions, parce que je veux pouvoir travailler de chez moi (et de mon canapé…). Et, comme par hasard, je me suis choisie un objectif… pluridisciplinaire !! Hihi !!
    Une fois de plus, merci pour cet article, Isis !

  3. Score : 47!
    J’avais vu la vidéo de Emily Wapnick il y a un an environ, l’application TV TedX me l’avait proposé. Je me reconnaissais dans ce quelle disait mais sans être passé à l’action après cela. J’ai émis l’intention il y a 1 mois environ, d’être épanouie dans ma vie professionnelle, et c’est là que je suis arrivée sur ce blog.
    Très bel article d’ailleurs, et Merci beaucoup. Je vais mettre en place un plan d’action pour assouvir ce besoin de slasher. Et je vais faire mon « coming out » pour qu’on arrête de me dire « arrête de t’éparpiller, encore une nouvelle passion! »
    Merci Isis.

    1. Bonjour,
      Merci pour ton commentaire. Bienvenue sur le blog, ravie que tu l’aies trouvé dans ton chemin vers l’épanouissement professionnel ! Bonne création de ton plan d’action alors, n’hésite pas à laisser un commentaire si tu as des questions. 🙂

  4. C’est incroyable comme cela me ressemble… je croyais être une espèce d’Urluberlue q II passe d’une activité à une autre, une passions une autre. Comme si ma vie éteint une succession de lubies qui s’en vont et viennent. Après… mon travail reste le même… confortable boulot de fonctionnaire… trop peur ( pour l’instant…) de sauter le pas et de tenter d’autres aventures. Mais je me sens comprise à la lecture de cet article et ça fait un bien fou!!

  5. Petite révélation pour moi aussi même si mon score « n’est que » de 36. Je me retrouve dans cette envie de tellement de voies et de difficulté à en choisir une. Là où je diffère un peu est concernant la lassitude, je ne pense pas forcément être lassée vite et vouloir passer à autre chose. Du coup, à explorer !

    1. Hello Floriane !
      Ce qui compte, c’est ce que tu ressens à l’intérieur : tant mieux si tu ne te lasses pas ! Mais savoir que tu aimerais vivre cette multiplicité, c’est déjà bien pour définir ton futur projet pro 😉 !

  6. Oui mais…non. Là où je ne suis pas d’accord, c’est que vous évoquez les slasheurs dans leur ensemble, hors ce n’est pas universel à tous de passer à autre chose. Une grande partie des slasheurs ne sont pas des « lâcheurs ». Vous oubliez ou vous êtes resté sur un seul schéma, celui de la conférence, qui ne concerne QUE cette dame. Les multipotentialistes continuent souvent plusieurs activités sur toute la semaine. Par ex. DJ les vendredi et jeudi soirs, prof de yoga le dimanche, hypnotherapeute du lundi au mercredi.

    1. Bonjour « Le Roy »,
      Effectivement, je dois mettre cet article à jour. J’ai écrit cet article lorsque je découvrais le concept (en 2018), et j’ai mélangé le concept de « multipotentiel » avec celui de « slasheur ». Plus récemment, j’ai écrit un autre article sur la différence entre les deux.

  7. 41, cette article est très intéressant, je suis sur le point de me lancer, je me demander qu’elle terme employer pour déclarer mes futurs métier, je me vois plus tard, tout de même plus spécialiste dans le fond (pour certains job), mais d’autres seront probablement abandonné au fil des années pour être remplacé. Cette « multiplicité », je l’ai dans le « sang » (dans le sens où j’en ai trèèès envie depuis euhhhh toujours ^^)
    Bonne journée !

      1. Merci pour ta réponse rapide et l’article, je fais voir a faire dans l’affiliation, un site e commerce sur des articles de puériculture (ma priorité), Print On Demand et des services sur des sites style 5euros.com et youtubeuse. En gros, je pense que ses métiers peuvent être réuni en un métier: « entrepreneuse web ». Mais séparément ? je ne sais pas.

        1. Bonjour Amandine,

          Tout est possible. Ensemble, ou séparément. La décision dépend surtout de ta vision d’ensemble, de comment tu vois tout ça s’imbriquer dans ta vie.

          Pour « Youtubeuse, » il te faut comprendre les différents modèles économiques qu’il ya derrière et choisir celui que tu as envie de metrte dessus (pub, influenceuse donc partenariats/sponsoring, ou vendre des programmes en ligne/du coaching). Youtube peut aussi être une vitrine pour une ou plusieurs de tes autres activités. 🙂

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